Shadow Hills

J'ai découvert ce titre grâce à #NetGalleyFrance et aux Éditions Delcourt, que je remercie.

La jeune Dana trouve sur son chemin un adolescent perdu qui ne parvient pas à parler. Il l'encourage à goûter des champignons qui les fait entrer dans une sorte de symbiose. Les deux jeunes se perdent ensemble, peut-être dans une mystérieuse grotte... Tandis que sa mère et sa soeur jumelle, Anna, la cherchent à la surface.
Plusieurs années plus tard, on retrouve Anna, devenue serveuse dans leur petite ville qui a bien changé : des bulldozer et des tours ont envahi le paysage depuis la disparition de Dana.
En quelques heures, la petite ville va être touchée par une étrange épidémie. La boue va-t-elle tout engloutir ?

La couverture m'intriguait beaucoup, tout comme le résumé. Malheureusement, je n'ai pas franchement accroché... J'ai bien l'intuition que l'album est parsemé d'allégories et de messages vertueux autour de l'environnement, mais j'y suis restée indifférente (alors que j'aime ce style d'album). J'ai trouvé le scénario un peu brouillon et les aller-retour dans le temps et les espaces souvent trop abruptes. Les illustrations, crayonnées et très peu colorisées (noir/sépia/gris) ne m'ont pas plu non plus, mais ce n'est qu'une question de goût. Et enfin, la fin m'a laissée sur ma faim...

#ShadowHills #NetGalleyFrance

A Shadow Hills, Anne et Dana sont jumelles. Elles sont séparées quand Anne disparait. On suit alors en parallèle les deux soeurs, Dana dans le présent, Anne dans le passé. Une mystérieuse épidémie se répand dans la ville.
Le résumé m'a alléchée. Mais je sors déçu par cet album. L'intrigue est assez confuse et la fin bâclée. le récit part dans plusieurs directions et multiplie les intrigues secondaires sans réel intérêt et l'intrigue principale se perd en intensité au passage.
Il y a également beaucoup de personnages sans qu'on puisse réellement s'attacher à eux. On passe de l'un à l'autre, chacun a droit à sa petite histoire en parallèle les unes des autres.
Côté dessin, si j'ai apprécié l'ambiance que créent les dessins, je trouve que les personnages se ressemblent un peu trop, j'ai même eux du mal à en différencier. La palette en noir, blanc et beige est belle.
Un comics, décevant pour moi, qui n'arrive pas à se centrer et offre une fin peu satisfaisante.

Dana, la soeur jumelle de Anne, a disparu. le shérif Bryan et son groupe de recherches ont trouvé des traces de pas qui mènent à une grotte. Ils n'y trouvent pas Dana mais découvrent du shale (schiste), un véritable trésor pour la petite bourgade de Shadow Hills.

Deux soeurs et deux chronologies différentes pour ce récit de Sean Ford qui installe une épidémie métaphorique sur les habitants de Shadow Hills. Une substance noire finit par les recouvrir... On navigue aux frontières du réel mais le propos reste limpide. Une usine de fractionnement hydraulique, un bruit sourd et constant, et ce noir qui recouvre les gens.

Le dessin semi-réaliste de Sean Ford plante des décors assez simples autour du bleu pâle et d'un rose terreux. Les tâches, les ombres noires viennent se déposer sur les pages, telles des alertes explicites.

Si le récit dérive un peu trop à mon goût vers le fantastique, il n'en reste pas moins que Shadow Hills est un album intéressant à plus d'un titre, finissant sur une note grave et mélancolique.
"Je rêve de ténèbres... des ténèbres que nous avons créés".

Anne et Diana sont séparées à la naissance lorsque Diane disparaît soudainement. A Shadow Hills, Anne tente de survivre en étant serveuse dans le seul restaurant de la ville. Ici il n'y a pas grand chose, peu de travail. La ville ne survit que grâce à l'extraction du gaz. Un jour, Becky, une autre jeune fille disparaît et soudainement les habitants sont atteints d'un mal terrible. Une boue noire les recouvrent entièrement et les étouffent. Comment les habitants vont-ils s'en sortir.
C'est une histoire étrange, empreinte de tristesse.
Les graphismes rendent très bien l'ambiance glauque et pesante de cette histoire. Les couleurs sont comme voilées de gris et ternes. Les personnages ont l'air renfrognés, déprimés. Et cette boue qui attaquent les humains est effrayante.
Quand au scénario, j'ai aimé les aller et retour entre les points de vue de Diana et Anne.
En revanche, je ne sais pas trop si l'auteur a voulu faire passer un message écologique avec cette boue qui ressemble a du pétrole, sachant que la chose qui maintienne l'économie de la ville est l'extraction d'énergie fossile.
Il y a une part de fantastique dans ce graphique.
Je n'ai pas réussi à ressentir de la joie à la fin, parce que je ne sais pas vraiment si j'ai bien compris le message de l'auteur.

Anne et Dana sont jumelles, vivent paisiblement à Shadow Hills, du moins jusqu'à la disparition, plus qu'étrange, de Dana... Cette disparition, par ce qu'elle permettra de découvrir, bouleversera la quotidien de la petite bourgade bien des années plus tard.

A travers des graphismes relativement épurés, qui oscillent entre teintes beige rosé et bleu gris, jusqu'à l'omniprésence du noir, poisseux, mortifère, l'on suit alternativement le présent, à travers Anne, et le passé, à travers Dana, jusqu'à ce que les deux strates chronologiques se rejoignent pour mieux faire prendre conscience aux lecteurs de ce qu'est le mystère Shadow Hills.

A travers une histoire qui bascule dans le surnaturel, une description, celle d'une réalité on ne peut plus banale, celle d'une surexploitation des sols pour le bénéfice d'une humanité qui en veut toujours plus, au mépris du respect de la nature.

Une bande-dessinée intéressante, mais qui va tout de même parfois un peu vite en besogne : le rythme narratif est en effet soutenu, et même trop par endroits ; cela ne rend pas la compréhension difficile, mais cela me semble laisser pas mal de choses en suspens.

Je remercie les éditions Delcourt et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.

Anne et Dana sont deux soeurs jumelles, qui vivent avec leur mère dans la ville de Shadow Hills. Mais à l'âge de 12 ans, un événement tragique survient lorsque Dana disparaît. Malgré les efforts du shérif et les recherches approfondies, la jeune fille reste introuvable, la dernière piste menant à l'entrée d'une grotte.
Dans ce contexte, nous suivons les deux soeurs à deux périodes différentes : Dana lors de sa disparition, et Anne quelques années plus tard, alors qu'une épidémie ravage la ville et que l'entreprise de fracturation hydraulique est suspectée.

Cet album à l'atmosphère singulière, nous plonge à travers des flash-back dans le passé des personnages, marqués par des cicatrices indélébiles, afin de mieux appréhender leur évolution.

Sous une trame sombre et dramatique, cette histoire aborde des thématiques écologiques telles que le retour à la nature, l'exploitation et la pollution des sols, ainsi que des problématiques sociales telles que la précarité, le pouvoir de l'argent, l'impuissance de la population et les secrets.

À travers des pages aux teintes passées et pâles, imprégnées d'une atmosphère calme et mélancolique, nous rencontrons des personnages enveloppés d'une mystérieuse substance noire. L'ensemble dégage un sentiment de mystère et un profond pessimisme quant au déroulement des événements à venir.

En bref, c'est un album singulier, empreint d'étrangeté et d'inexpliqué, qui dévoile des cicatrices du passé et une touche de fantastique.

Lien : https://www.instagram.com/bd..

Shadow Hills, c'est une petite ville qui (sur)vit grâce à l'entreprise de fracturation hydraulique qui emploie la quasi-totalité de la population. Si l'entreprise ferme, l'économie s'écroule. Dans cette ville ont grandi Anne et Dana, deux soeurs qui ont eu une rude vie, entre un père alcoolique qui s'est barré lorsqu'elles étaient petites et une mère malade qui a tout fait pour les élever seule tout en sauvant la ferme familiale. Un beau jour, Dana disparaît mystérieusement, sans laisser de traces.

Le récit suit les deux filles, dans le futur pour Anne, dans le passé pour Dana. Dans le futur, Shadow Hills est en proie à une maladie terrible qui recouvre d'une substance noire les habitants atteints, les empêchant de voir et de respirer. Dans le passé, Dana suit un étrange garçon mutique, Cal, qui est la cause de sa disparition.

Entre ces deux récits mêlés, on découvre les habitants de la ville, les gamins qui ont grandi ici, qui y sont restés malgré le vide culturel et le futur incertain. En fin de compte, Shadow Hill est une ville assez déprimante, peu attractive, on le remarque vite dans les dessins. Quelques maisons entourée d'un désert, des couleurs ternes et tristes dans un camaïeu terreux. Une ville dortoir.

J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. On passe de l'un à l'autre, d'une époque à une autre, sans vraiment s'attarder sur eux. Tout va assez vite. Même lorsque la maladie les frappe. La première partie de l'histoire m'a bien plu, ce mal étrange qui s'abat sur les habitants alors que rien ne les y prépare, laissant planer le doute sur la source de ce terrible virus. Si c'est bien un virus...

En revanche, je dois dire que la deuxième partie m'a laissée un peu sur ma faim. Je n'ai pas tout compris et j'ai trouvé le dénouement un peu rapide, sans y trouver de sens. Il y a une sorte d'ambiance morne et malsaine qui plane tout le long du récit, entre cette maladie putride et l'état presque dépressif de tous les personnages. J'imaginais autre chose de plus fantastique à la couverture.

Le format et les dessins de cette BD sont agréables. Mais tout le long de ma lecture, un sentiment de confusion ne m'a pas quitté. Accentué par la distinction des personnages que j'ai, par moments, eu du mal à faire.

Au départ, je ne voyais pas vraiment où l'auteur voulait en venir mais la curiosité, l'envie de comprendre font continuer la lecture.

Cela peut sembler comme une satire de la pollution engendrée par les puits de pétrole. A un moment, je me suis vraiment demandé si ça allait bien se terminer et je ne suis pas convaincue par cette fin.

Ce livre nous montre bien que pendant que quelques personnes s'enrichissent, beaucoup d'habitant(e)s innocent(e)s subissent, qu'ils sont les premiers impactés.

Il y a du positif - comme l'écologie - et je vois du potentiel dans ce graphique mais c'est trop en surface. Dommage.

[Critique bibliothécaire]

J'ai débuté cette BD sans a priori et avec curiosité.
La couverture et le résumé m'avaient donné envie.

Je trouve que le récit démarre très bien et l'on plonge immédiatement dans l'intrigue qui s'installe sur deux époques différentes.
On y suit l'histoire d'Anne dont la soeur s'est volatilisée quelques années auparavant mais aussi celle de Dana, la disparue en question.
Pendant toute la partie avec Anne, on assiste à la propagation d'un mal mystérieux. Les personnes atteintes sont couvertes d'une substance noire qui les enveloppe et les étouffe.
D'où cela vient-il ? Quelle en est la cause ?
Avec Dana, on évolue aux côtés d'un jeune garçon mutique doté de capacités surnaturelles. C'est "à cause" de lui qu'elle disparaît puisqu'elle le suit. Tous deux sont à la recherche de la maison du garçon.
Ainsi, on chemine d'un côté et de l'autre, croisant la route des habitants du lieu où se déroule les événements : Shadow Hills ou s'enfonçant dans les profondeurs, sous la ville.

Alors j'ai beaucoup aimé le graphisme et toute une partie de l'intrigue (le fait notamment que nous soyons sur deux époques) qui m'a tenu en haleine. Mais je dois bien dire que la dernière partie de l'histoire m'a beaucoup moins convaincue et le dénouement m'a semblé un peu rapide et brouillon.
De fait, cela m'a un peu gâché cette lecture qui avait pourtant bien commencé.
Il n'en reste pas moins que je trouve que l'auteur-illustrateur a un talent certain pour créer du suspense et poser une ambiance. Mais cela n'a pas suffi et je ressors au final assez mitigée et un peu décontenancée même si j'entrevois l'idée derrière tout cela.
Mais il m'a manqué quelque chose. C'est dommage.

Shadow Hills est un comics empreint de beaucoup de mystère et d'étrangeté qui nous plonge dans une histoire à la croisée entre Dark et Twin Peaks.
Dans la ville de Shadows Hill, on rencontre plusieurs personnages mais on suit en particulier Anne dont la soeur Dana a disparu il a plusieurs années. Mais le lecteur sait tout de même ce qui est arrivée à cette dernière car on est témoin de ses péripéties dans un monde souterrain alors qu'elle y avait suivi un jeune garçon muet. Tout cela est bien étrange comme je le disais. Mais ça le devient encore plus quand une matière noire et organique se met à recouvrir les habitants et se répand telle une épidémie. Quelques personnages vont mener l'enquête pour comprendre d'où vient cette espèce de boue surnaturelle et dangereuse et pour essayer de sauver leurs proches.
C'est une histoire vraiment particulière, ponctuée de moments contemplatifs. L'auteur a probablement investi son histoire de nombreuses métaphores et sous-textes symboliques. Difficile donc de tout bien saisir mais j'y décèle de la mélancolie et une dénonciation de ces villes et familles repliées sur elles-mêmes qui ne font rien pour s'en sortir alors que le mal ronge les uns et les autres (alcoolisme, drogues, disparitions, course au profit, impact écologique, schémas familiaux toxiques, etc.) le tout manquait peut-être d'émotions pour moi, je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages qui sont peu développés, dommage.
Le dessin n'est pas vraiment du genre qui me plait, je l'ai trouvé très simple et manquant de détails. Mais j'ai grandement apprécié la colorimétrie globale de l'album, dans des tons roses passés et grisâtres. Ça participe de cette ambiance pesante qui plane sur la ville de Shadows Hill.
J'ai donc bien aimé cette histoire étrange même si je n'en ai probablement pas saisi tous les tenants et aboutissants. L'atmosphère générale m'a beaucoup plu mais j'aurais aimé me sentir plus impliquée auprès des personnages.