Shadow Hills

Dana, la soeur jumelle de Anne, a disparu. le shérif Bryan et son groupe de recherches ont trouvé des traces de pas qui mènent à une grotte. Ils n'y trouvent pas Dana mais découvrent du shale (schiste), un véritable trésor pour la petite bourgade de Shadow Hills.

Deux soeurs et deux chronologies différentes pour ce récit de Sean Ford qui installe une épidémie métaphorique sur les habitants de Shadow Hills. Une substance noire finit par les recouvrir... On navigue aux frontières du réel mais le propos reste limpide. Une usine de fractionnement hydraulique, un bruit sourd et constant, et ce noir qui recouvre les gens.

Le dessin semi-réaliste de Sean Ford plante des décors assez simples autour du bleu pâle et d'un rose terreux. Les tâches, les ombres noires viennent se déposer sur les pages, telles des alertes explicites.

Si le récit dérive un peu trop à mon goût vers le fantastique, il n'en reste pas moins que Shadow Hills est un album intéressant à plus d'un titre, finissant sur une note grave et mélancolique.
"Je rêve de ténèbres... des ténèbres que nous avons créés".

Anne et Diana sont séparées à la naissance lorsque Diane disparaît soudainement. A Shadow Hills, Anne tente de survivre en étant serveuse dans le seul restaurant de la ville. Ici il n'y a pas grand chose, peu de travail. La ville ne survit que grâce à l'extraction du gaz. Un jour, Becky, une autre jeune fille disparaît et soudainement les habitants sont atteints d'un mal terrible. Une boue noire les recouvrent entièrement et les étouffent. Comment les habitants vont-ils s'en sortir.
C'est une histoire étrange, empreinte de tristesse.
Les graphismes rendent très bien l'ambiance glauque et pesante de cette histoire. Les couleurs sont comme voilées de gris et ternes. Les personnages ont l'air renfrognés, déprimés. Et cette boue qui attaquent les humains est effrayante.
Quand au scénario, j'ai aimé les aller et retour entre les points de vue de Diana et Anne.
En revanche, je ne sais pas trop si l'auteur a voulu faire passer un message écologique avec cette boue qui ressemble a du pétrole, sachant que la chose qui maintienne l'économie de la ville est l'extraction d'énergie fossile.
Il y a une part de fantastique dans ce graphique.
Je n'ai pas réussi à ressentir de la joie à la fin, parce que je ne sais pas vraiment si j'ai bien compris le message de l'auteur.

Anne et Dana sont jumelles, vivent paisiblement à Shadow Hills, du moins jusqu'à la disparition, plus qu'étrange, de Dana... Cette disparition, par ce qu'elle permettra de découvrir, bouleversera la quotidien de la petite bourgade bien des années plus tard.

A travers des graphismes relativement épurés, qui oscillent entre teintes beige rosé et bleu gris, jusqu'à l'omniprésence du noir, poisseux, mortifère, l'on suit alternativement le présent, à travers Anne, et le passé, à travers Dana, jusqu'à ce que les deux strates chronologiques se rejoignent pour mieux faire prendre conscience aux lecteurs de ce qu'est le mystère Shadow Hills.

A travers une histoire qui bascule dans le surnaturel, une description, celle d'une réalité on ne peut plus banale, celle d'une surexploitation des sols pour le bénéfice d'une humanité qui en veut toujours plus, au mépris du respect de la nature.

Une bande-dessinée intéressante, mais qui va tout de même parfois un peu vite en besogne : le rythme narratif est en effet soutenu, et même trop par endroits ; cela ne rend pas la compréhension difficile, mais cela me semble laisser pas mal de choses en suspens.

Je remercie les éditions Delcourt et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.

Anne et Dana sont deux soeurs jumelles, qui vivent avec leur mère dans la ville de Shadow Hills. Mais à l'âge de 12 ans, un événement tragique survient lorsque Dana disparaît. Malgré les efforts du shérif et les recherches approfondies, la jeune fille reste introuvable, la dernière piste menant à l'entrée d'une grotte.
Dans ce contexte, nous suivons les deux soeurs à deux périodes différentes : Dana lors de sa disparition, et Anne quelques années plus tard, alors qu'une épidémie ravage la ville et que l'entreprise de fracturation hydraulique est suspectée.

Cet album à l'atmosphère singulière, nous plonge à travers des flash-back dans le passé des personnages, marqués par des cicatrices indélébiles, afin de mieux appréhender leur évolution.

Sous une trame sombre et dramatique, cette histoire aborde des thématiques écologiques telles que le retour à la nature, l'exploitation et la pollution des sols, ainsi que des problématiques sociales telles que la précarité, le pouvoir de l'argent, l'impuissance de la population et les secrets.

À travers des pages aux teintes passées et pâles, imprégnées d'une atmosphère calme et mélancolique, nous rencontrons des personnages enveloppés d'une mystérieuse substance noire. L'ensemble dégage un sentiment de mystère et un profond pessimisme quant au déroulement des événements à venir.

En bref, c'est un album singulier, empreint d'étrangeté et d'inexpliqué, qui dévoile des cicatrices du passé et une touche de fantastique.

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Shadow Hills est un comics empreint de beaucoup de mystère et d'étrangeté qui nous plonge dans une histoire à la croisée entre Dark et Twin Peaks.
Dans la ville de Shadows Hill, on rencontre plusieurs personnages mais on suit en particulier Anne dont la soeur Dana a disparu il a plusieurs années. Mais le lecteur sait tout de même ce qui est arrivée à cette dernière car on est témoin de ses péripéties dans un monde souterrain alors qu'elle y avait suivi un jeune garçon muet. Tout cela est bien étrange comme je le disais. Mais ça le devient encore plus quand une matière noire et organique se met à recouvrir les habitants et se répand telle une épidémie. Quelques personnages vont mener l'enquête pour comprendre d'où vient cette espèce de boue surnaturelle et dangereuse et pour essayer de sauver leurs proches.
C'est une histoire vraiment particulière, ponctuée de moments contemplatifs. L'auteur a probablement investi son histoire de nombreuses métaphores et sous-textes symboliques. Difficile donc de tout bien saisir mais j'y décèle de la mélancolie et une dénonciation de ces villes et familles repliées sur elles-mêmes qui ne font rien pour s'en sortir alors que le mal ronge les uns et les autres (alcoolisme, drogues, disparitions, course au profit, impact écologique, schémas familiaux toxiques, etc.) le tout manquait peut-être d'émotions pour moi, je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages qui sont peu développés, dommage.
Le dessin n'est pas vraiment du genre qui me plait, je l'ai trouvé très simple et manquant de détails. Mais j'ai grandement apprécié la colorimétrie globale de l'album, dans des tons roses passés et grisâtres. Ça participe de cette ambiance pesante qui plane sur la ville de Shadows Hill.
J'ai donc bien aimé cette histoire étrange même si je n'en ai probablement pas saisi tous les tenants et aboutissants. L'atmosphère générale m'a beaucoup plu mais j'aurais aimé me sentir plus impliquée auprès des personnages.

Voilà une BD qui ne laissera pas indifférent !
"Shadow Hills" nous plonge dans cette campagne aride américaine où nous suivons l'histoire de deux soeurs. La première disparaît alors qu'elle tente d'aider un certain "K" à rentrer chez lui, et la deuxième, sa jumelle, qui grandit en son absence et qui est témoin des changements de sa ville. Un de ses amis d'enfance, pour aider sa communauté, va commencer à exploiter les ressources sous la ville, mais un jour, une sorte de boue noir, visqueuse et vivante semble recouvrir des personnes au hasard. Est-ce une coïncidence ?
Je dois vous avouer que je suis assez perplexe face à cette BD. A peine rentrée dedans, je ne l'ai pas lâchée jusqu'au bout. L'histoire m'a vraiment intriguée, et j'ai été happée. En revanche, en la refermant, on a presque autant de questions qu'en l'ouvrant. Rien n'est vraiment expliquée, et c'est plus à nous d'en déduire un peu ce qu'on veut. Et j'aurais aimé avoir un peu plus d'éléments sur lesquels me reposer, parce que là, c'était un peu faible !
Graphiquement, cela vous plaira ou non. Pour ma part, j'ai trouvé que cela fonctionnait très bien avec l'ambiance. Mais je pense que certains reprocheront son côté assez simpliste et aride dans les décors.
"Shadow hills" fut une très bonne surprise, même si j'aurais aimé un scénario un peu plus expliqué, surtout vers la fin. Car on a quand même, un peu, un sentiment d'un scénario pas tout à fait abouti sur la fin... Où qu'il manque quelques pages d'explications.

ꜱʜᴀᴅᴏᴡ ʜɪʟʟꜱ

⭑ ⭑ ⭑ ⭑ → 𝙅'𝙖𝙞 𝙗𝙚𝙖𝙪𝙘𝙤𝙪𝙥 𝙖𝙞𝙢𝙚́ !
(𝑆𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 𝑃𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑁𝑒𝑡𝑔𝑎𝑙𝑙𝑒𝑦)

Hello La Team Protagoniste ! J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, nous nous retrouvons pour une nouvelle chronique sur le roman graphique « ꜱʜᴀᴅᴏᴡ ʜɪʟʟꜱ » de @seanford aux éditions @delcourt.bd que je remercie pour leur confiance. @netgalleyfrance

𝙇𝙚𝙨 𝙖𝙫𝙞𝙨 𝙚𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙧𝙚𝙨𝙨𝙚𝙣𝙩𝙞𝙨 𝙨𝙤𝙣𝙩 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙧𝙚 𝙖̀ 𝙘𝙝𝙖𝙘𝙪𝙣...

Dans ce roman graphique, nous suivons l'histoire de 𝗔𝗻𝗻𝗲 qui a malheureusement perdu sa soeur 𝗗𝗮𝗻𝗻𝗮 lorsqu'elle était enfant. On a donc plusieurs bons dans le temps entre le passé et le présent. Ces moments nous permettent de comprendre petit à petit l'histoire qui il a autour de Shadow Hills, la ville dans laquelle depuis quelque temps une espèce de boue noir contamine les habitants.

Je voudrais commencer en disant qu'il y a une morale sur notre environnement derrière cette histoire. Je vous laisserai donc la découvrir par vous-même.

Le travail sur ce roman graphique est vraiment profond. On ressent réellement quelque chose de monotone, de vide, d'absent… L'harmonie des couleurs y joue beaucoup également. Je ne serrais pas expliquer, mais c'est très touchant. Les personnages aussi ont quelque chose déteint en eux. Lorsque l'on connaît un peu plus leurs histoires, cela devient plus clair.

La lecture était fluide et agréable. J'ai beaucoup apprécié les planches et le ton qu'elles donnaient à l'oeuvre. L'intrigue, comme j'ai pu le dire au début, donne une morale logique à l'histoire. L'ambiance correspond parfaitement selon moi au dénouement final… le vide, la fin, un combat commencé trop tard.
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Une lecture âpre car la facilité n'est pas de mise. Il faut bien suivre le fil conducteur pour ne pas se perdre ou tomber dans les trous pour ne plus jamais en sortir. Il est encore plus difficile d'en parler sans trop en dévoiler car le message du récit est on ne peut plus explicite : on va droit dans le mur.
Cette BD a comme fond la misère sociale. Une ville et ses habitants qui font tout leur possible pour survivre. Ils n'ont rien ou très peu. Et pour ce très peu, ils seraient prêt à tout pour le préserver, quitte à tout perdre. Merci beaucoup Masse critique pour l'envoi de cette lecture !

"Shadow Hills" avec sa couverture énigmatique mais très représentative nous présente un récit très singulier où tout finit par se relier, et apposer une réflexion forte, tout en teintant le tout de fantastique avec cette boue qui recouvre de plus en plus les habitants de cette ville qui a un peu tendance à faire froid dans le dos, austère, où il n'y a plus grand chose à faire, où toutes les maisons semblent se ressembler ...
Il y a même des éléments insoupçonnables au départ, et certains sont dramatiques.
Cet one-shot est édité par Delcourt et de Sean Ford. le graphisme est correct, il reste dans des teintes sombres qui vont bien avec l'ambiance et la ville. Quand les habitants sont envahis de cette boue
noire c'est très bien fait, nous sommes immergés. D'où vient-elle ? Qui attaque-t-elle ? Peut-on s'en débarrasser ?
Je vous rassure sur le fait que l'album répond à nos principales questions, mais laisse un goût amer bien vu dans la bouche.
Nous suivrons deux soeurs jumelles, c'est elles qui nous permettront de reconstruire tout le tracée. Dana, alors qu'elle a 12 ans et trouve un jeune garçon qui ne parle pas, et semble se nommer K.
Et sa soeur jumelle Anne un peu à cette période où Dana a disparu et surtout des années plus tard, quand elle est restée en ville, tente de survivre, et que tout tourne en film d'horreur. Différentes personnes, plus ou moins jeunes tentent de comprendre la situation, y compris dans la police, d'aider les leurs, mais tout le monde est dépassé, y compris le corps médical.
Le récit est plutôt bien orchestré pour nous emmener avec lui, et nous faire halluciner sur ce qui arrive. Une façon fort originale d'aborder les choses, mais qui fait son effet.

Une jeune fille trouve un jeune garçon allongé au sol en plein milieu d'une colline. Il ne parle pas, il est perdu. le seul indice qu'il lui donne c'est quand il grave un K sur le sol. Elle se décide de l'aider et l'appelle donc "K".
"Je l'ai découvert sur le chemin, là où les champs donnent sur les collines."
Shadow hills présente une palette de couleur rosée et les paysages sont de grands espaces. Des espaces vides qui laissent place aux respirations. J'ai beaucoup aimé l'introduction et le mood que ça a installé. C'était calme. Les pastels, le contraire du surchargé. On ressent une absence, un manque. Il y a une ambiance monotone, calme, comme si c'était trop calme.
J'ai apprécié la narration, les typos utilisées. Il y a de très jolies phrases que j'ai pris le soin de noter pendant ma lecture.
"Nous marchons dans l'obscurité.
Celle-ci est implacable.
Enveloppant ses victimes.
Tout ce que nous faisons pour la repousser n'est que temporaire."
C'est extrêmement mystérieux. Je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'il se passe dans ma lecture. Les évènements étranges et inquiétants s'enchaînent. Deux frères, deux soeurs. Une disparition et une deuxième.
Ambiance contemplative, cela grâce aux planches dénuées de textes qui appellent à l'interprétation des actions de ces personnages tous étranges.
J'ai l'impression qu'il y a des sauts dans le temps, en avant, en arrière. Ce qui me perd. On est comme perdus avec les protagonistes qui ne savent absolument pas ce qui arrive aux habitants de leur ville. Il y a un sentiment de doom, de défaite programmée, de destin ficelé, scellé.
Le virus se répand très rapidement.
"C'est comme écoper un bateau qui sombre avec un pot de yaourt."
J'aime énormément les planches silencieuses en mots mais parlantes en images. Paysages désolés. Comme leur situation.
Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais une chose est sûre je suis triste. C'est déprimant et mélancolique. J'ai l'impression de passer à côté de quelque chose. J'irai voir les interprétations que d'autres lecteurs pourront en tirer pour agrémenter mon avis.
"Je rêve de ténèbres...
Les ténèbres que nous avons créées."
C'est vraiment très interpellant de se retrouver touchée par une lecture sans réussir à identifier pourquoi exactement. le flou. Je vais encore y réfléchir un moment je pense. C'est l'ombre sur ces collines.