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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire d'une goutte de chagrin.
Une goutte qui fait déborder « le vase de tristesse que chacun porte en soi. »

L'histoire d'un chat sans nom qui apparaît dans la vie du narrateur, hante son jardin, puis déserte. À peine là, déjà ailleurs. L'ombre d'une ombre.

Raconter cette histoire, c'est en fait pour Philippe Forest en raconter une autre. « Quoi qu'on fasse, on raconte toujours une histoire à la place d'une autre. »
L'histoire, c'est celle de la disparition de sa fille de quatre ans, Pauline, emportée par un cancer.

Comment survivre ?

En « faisant comme si. »

En parlant du chat de Schrödinger et de la physique quantique. de ce chat enfermé dans une boîte dont on ne sait s'il est mort ou vivant.

Postuler alors qu'il est mort ET vivant.
Que les univers peuvent se superposer les uns aux autres. Que tous les « si » sont possibles. Tout existe quelque part. Il y a une infinité de planètes comparables à la nôtre. La matière se conserve et ne se perd pas. Spéculation certes, mais si c'était possible ? Alors Pauline existerait quelque part ?

« Le chat de Schrödinger » est à la fois roman, poème, méditation philosophique, conte. Multiple comme le sont les mondes.

C'est une quête de sens qui débouche sur le constat qu'il n'y a pas de sens. Qu'il est impossible de dire le vrai sur le monde. « Tout est vrai quelque part. Et faux partout ailleurs. »

J'ai été très émue par ce « roman » et il m'habitera longtemps. Il demande certes un effort au lecteur, mais il le touchera profondément, car il montre que notre vie n'est qu'une recherche de consolation.
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Poésie et paradoxes
Avec pour fil conducteur un chat de passage et la physique quantique, Philippe Forest compose un récit contemplatif qui touche le coeur autant que l'esprit.


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Certes, ces étiquettes "expérience, science et poésie" que l'on me demande de donner pour vous démontrer les thèmes abordés dans ce livre semblent contradictoires... Et pourtant !
En plus de nous démontrer toute la portée scientifique et philosophique de cette expérience du chat de Shrodinger, Philippe Forest nous en apprend davantage sur ce que pourrait (ou pas!) être son passé avec sa fille décédée d'un cancer.
Un livre plein de réflexion sur cette expérience qui peut sembler anodine et cette poésie tendre qui vient recouvrir le tout... A découvrir absolument !
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Science et bon sens font-ils bon ménage ? L'expérience de Schrödinger, où un chat dans une boîte peut être mort ET vivant, où l'atome est ET n'est pas désintégré, pose la troublante question de ce paradoxe extravagant de la mécanique quantique.
Voilà à quoi s'attaque Philippe Forest dans son nouveau «roman», composition surprenante de pièces a priori disparates. L'exposé scientifique qui ouvre le livre précède la remontée des souvenirs du narrateur, souvenirs de son enfance, souvenir de la mort de sa fille (souvenirs ou « inventions », c'est lui qui le dit). Lui, qui ? Même le je de ce livre balade le lecteur, s'en joue. L'écrivain nommé Philippe Forest, « bientôt un demi-siècle », ayant passé son enfance dans un appartement parisien situé au sixième étage, actuellement vivant dans une maison d'une petite ville de la côte atlantique et estimant «nul» le niveau de ses connaissances scientifiques..., tout à coup, et «puisqu'il lui faut quand même un nom», demande qu'on l'appelle Schrödinger. Il va, ainsi, se raconter savant (Prix Nobel !), poète et perpétuel amoureux à la double vie.
Provisoirement seulement car le vrai Philippe Forest revient à l'exhaustion de la petite fable « burlesque » de Schrödinger, déraisonnable jusqu'à l'invraisemblable, reprend ses commentaires des théories quantiques via Hugh Everett ou Bryce DeWitt, interroge la philosophie via Aristote ou Leibnitz, et la littérature via Champfleury, Baudelaire, Breton ou Borges («On en apprend des choses!»).
Le fil rouge de ce livre tout en allers et retours reste une longue méditation (exercice auquel invitent les chats) sur le tout et le rien, la mort, l'absence de Dieu, «la vérité vide de la vie», une anamnèse tricotée de digressions au gré des sautes et des oublis de la mémoire, comme elle vogue, vague, vagabonde, quand tout se superpose dans le désordre, et quand tout ne se tendrait que vers un grand vide.
Tout au long de cet habile pêle-mêle courent les chats (animal favori des écrivains), bêtes et mots (jouer « à chat perché, au chat et à la souris », etc.) jusqu'à ce que le personnage s'en aille, dans la nuit, chercher son chat perdu – qui était un chat trouvé. Dernière question, induite : un chat perdu n'est-il pas un chat à la fois mort ET vivant ?
Philippe Forest signe sans doute ici son livre le plus déroutant, qui chahute la logique et la chronologie, mêle le réel et la fiction, « du plus grave au plus léger », dans une fable sur la vérité et l'imaginaire, l'apparition et la disparition – la perte.

Chronique parue dans "Encres de Loire" n° 63, printemps 2013

Lien : http://www.paysdelaloire.fr/..
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Une douce méditation, triste mais souvent assez belle. C'est un livre qui donne l'impression de rendre visite à un ami peut-être un peu mélancolique et auto-centré mais qui parle bien et avec lequel le lien se crée. Il faut être dans le bon état d'esprit - un peu déprimant sinon - mais il y a quelque-chose.
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