1ère phrase: Et si Shakespeare se trompait?
Dernière phrase: Ce que je fais.
- « Des arbres verts se découpent sur le ciel sous la pluie de printemps, tandis que le ciel fait ressortir les arbres printaniers dans l’obscurcissement. Des fleurs rouges parsèment la terre sous brise, tandis que la terre se colore en rouge après l’aurore et son baiser. » Le dernier mot, baiser, reste suspendu entre nous.
- La prochaine fois que je serai malade, tu me le réciteras. TU seras ma jeune fille des montagnes.
- D’accord, Willem, je prendrai soin de toi.
Il vaut mieux être reconnaissant de ce qu'on a plutôt que de courir après ce qu'on croit désirer.
Je ne sais pas qui je suis. Ou plutôt je sais très bien qui je suis, quelqu'un que je ne veux pas être.
Je sais qu'en restant un jour de plus je ne ferai que repousser le moment du déchirement. Mais je vois aussi les choses différemment. On naît en un jour. On meurt en un jour. On peut changer en un jour. Et l'on peut tomber amoureux en un jour.Tout peut arriver en un jour.
- On ne sait jamais ce qui va durer, conclut-il.
Il a déjà dit quelque chose de ce genre à propos des accidents. Qu'on ne sait jamais lequel est un simple coude de la route et lequel une bifurcation. Qu'on ignore que notre vie est en train de changer jusqu'au moment où cela se produit.
Mais quelque chose d'autre à changé, quelque chose d'indéfinissable et en même temps de fondamental. Je le ressens dès que j'ouvre les yeux : il y a eu une réorganisation des atomes et des molécules et le monde entier en a été irrévocablement modifié.
A ce moment, je remarque la main de Willem. [... ] Nous ne sommes pas en contact, sauf que la main de Willem repose nonchalamment au ceux de ma hanche. Comme une écharpe. Comme si elle y avait été déposée par la brise du sommeil. Et pourtant, on dirait que c'est sa place. Depuis toujours.
Que faut-il en penser ? Est-ce qu'on était destinés à prendre ce bateau? Est-ce qu'il serait arrivé quelque chose de meilleur ou de pire si on ne l'avait pas pris . Est-ce le fait de l'avoir pris va modifier le cours de notre existence ? Est-ce que le vie dépend autant du hasard ?
La nature humaine fait qu'on continue quand on est en tête. C'est quand on est derrière qu'on abandonne.
C’était peut être simplement un prénom. Ou un rôle. Mais à un moment, ça a cessé d’être quelqu’un d’autre. Pendant une journée, je suis vraiment devenue Loulou. Pas la Loulou du film, ni la vraie Louise Brooks mais ce que ce prénom représentait pour moi. La liberté. L’audace. L’aventure. Le fait de dire « oui ». Et soudain je m’aperçois que ce n’est pas seulement Willem que je cherche. C’est aussi Loulou