S'inspirer de la science pour commettre des crimes ? L'idée n'est pas nouvelle, les criminels ayant toujours une longueur d'avance sur le reste du monde, surtout des policiers.
Paris, 1830. Valentin Verne est un inspecteur atypique : solitaire, se liant difficilement avec les autres, intelligent, cultivé, talentueux, fortuné grâce à son père, ayant des connaissances en pharmacie. Il est beau et pourtant, ce n'est pas un coureur de jupons. Ah oui, il semble torturé.
Oui, je conviens que le portrait de l'enquêteur n'a rien de novateur… Limite cliché, mais l'auteur arrive tout de même à le rendre sympathique. Mon bémol sera pour le fait qu'on répète un peu trop souvent qu'il a un visage d'ange, d'archange… Ok, on avait compris.
Le mystère arrive assez vite dans l'histoire et nous en aurons deux pour le prix d'un : un suicide bizarre d'un jeune homme à qui la vie sourit et de l'autre, un pédophile qui enlève des enfants et que Valentin Verne semble traquer .
Nous n'en saurons pas plus sur celui qui se fait appeler le Vicaire puisqu'il semble insaisissable, sans doute sa traque sera-t-elle pour une suite. Dommage, son ombre plane sur le récit, il semble d'une cruauté sans borne, mais l'auteur n'a pas jugé bon de nous en dire plus. Mystère !
L'enquête de Valentin Verne ne manque pas de rythme, sans pour autant virer à la course-poursuite. L'inspecteur prend son temps, remonte les pistes, étudie les indices, pose des questions et devra éviter les pièges qui lui seront tendus.
Afin d'ajouter du piment à son récit, l'auteur a incorporé un récit dans le récit, celui de Damien, jeune garçon prisonnier du Vicaire. Son récit n'est pas juste là pour faire pleurer dans les chaumières. L'explication viendra en temps voulu sur son incorporation à l'enquête de Verne.
La recherche historique est importante dans ce récit, car l'Histoire est, elle aussi, un personnage du récit. Les petites anecdotes ou faits historiques, ancrent mieux le récit dans l'Histoire et l'incorporation de personnages réels aussi.
Dommage que les personnages soient un peu clichés, comme la belle Aglaé, la comédienne. Jeune, belle, talentueuse… Dans la réalité, il existe de telles femmes (heureusement), mais généralement, elles ont des défauts pour contrebalancer toutes ces qualités. Bizarrement, je l'ai tout de même appréciée… Cherchez pas, docteur.
Anybref, ce polar historique, bien ancré dans son époque, a tout de même réussi à me subjuguer avec ses mystères, à me trouer le cul avec un coupable, à me le re-trouer deux fois avec des révélations inattendues et à me scotcher dans le canapé. Pas si mal, tout de même.
Alors oui, il a des défauts, les personnages principaux auraient pu être moins too much, malgré tout, on s'attache au beau Valentin Verne, à son côté ténébreux et torturé, on lui passe ses grosses ficelles pour se sortir des pièges tendus par les autres.
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