Paris, 1832. Une épidémie de choléra fait rage et terrorise la population. On ne sait pas grand chose de la »peur bleue », comme on l'appelle alors, si ce n'est qu'elle semble surtout décimer les quartiers les plus pauvres.
En parallèle, une série de meurtres fait craindre le pire. Les victimes sont poignardées, puis amputées d'un organe. L'inspecteur Verne a donc du pain sur la planche : il s'agit d'arrêter un dangereux maniaque mais également de contenir le vent de panique qui commence à s'emparer de la capitale. Secondé par Aglaé et deux nouvelles recrues (Tafik, un ancien mamelouk des armées napoléoniennes, et l'Entourloupe), notre héros policier n'en a pas fini de traquer la vérité dans les bas-fonds parisiens.
Les nuits de la peur bleue constitue le troisième volet du Bureau des affaires occultes. J'apprécie cette série de polars pour tout le soin apporté à la reconstitution historique. Une nouvelle fois, j'ai donc aimé me plonger dans ce Paris de la première moitié du XIXe siècle en compagnie de Valentin et d'Aglaé, mais aussi de Vidocq (le chef de la sûreté toujours aussi crapule).
L'écriture d'Éric Fouassier est fluide tandis que s'enchaînent révélations et rebondissements. Après avoir poursuivi son bourreau dans le roman précédent, il est agréable de retrouver un Valentin Verne plus apaisé et prêt à faire équipe avec la pétillante Aglaé Marceau ! Les personnages récurrents évoluent dans leur cheminement, et c'est aussi ce qui me donnait jusqu'ici l'envie de poursuivre l'aventure.
Côté intrigue policière, je trouve ici habile la manière dont l'auteur entremêle politique, épidémie de choléra et meurtres en cascade. La maladie reste peu connue et divise la communauté scientifique, ce qui ajoute encore une montée en tension face à un serial killer qui prend des risques et joue avec ce climat d'insécurité et d'angoisse qui règne dans les rues. Comme d'habitude, j'étais loin de m'imaginer qui tirait les ficelles et pourquoi !
Éric Fouassier ne nous fait pas languir davantage et nous donne de vraies réponses quant à l'identité du Vicaire et les raisons du rapt de Valentin. Je ne m'y attendais pas, et ce fut une bonne surprise.
Je ne suis pas férue de science, et c'est peut-être le seul bémol qui fait que je reste en marge du coup de coeur concernant cette série. Les intrigues sont toujours en lien avec les sciences, la chimie, et je reste totalement hermétique à ces disciplines. Après avoir eu les réponses que j'attendais, c'est peut-être LE détail qui fait que je ne lirai pas forcément la suite (si tome 4 il y a).
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