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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je dois dire que cette lecture ne faisait pas partie des livres que j'avais envie de découvrir dans le cadre du Prix, dont je termine les dernières lectures.

J'avais peur qu'une romance prenne le pas sur l'intrigue. Alors oui, il y a de l'amour, mais pas de la romance…

Je sais qu'il peut être compliqué de faire la différence, mais je pense qu'il faut nuancer. Je ne suis pas contre les bons sentiments, ce que je n'aime pas c'est la mièvrerie. Certains lisent pour oublier s'évader, donc iront vers des lectures plus légères. Alors que j'aime qu'un livre m'entraine dans les profondeurs de l'âme humaine, aussi bien dans ce qu'elle a de plus beau, qu'en ce qu'elle a de plus sombre et de plus vil. C'est mon côté terre à terre. Et puis, certainement que le romantisme en moi s'est asséché au gré des réalités…

J'en reviens donc à l'amour dans Chicago Requiem, oui l'amour le vrai, sans concessions, mais sans non plus fermer les yeux sur les défauts de l'autre. Aimer l'autre pour ce qu'il est, sans jugements et sans parti pris. L'amour est ici à différencier d'une simple romance. L'amour envers et contre tout…

Ne croyez pas non plus que l'auteur ne parle que de ça. L'amour est un des fils dont est tissée la trame de cette intrigue, bien construite et aux personnages bien campés.

Les personnages sont dotés d'une description travaillée permettant au lecteur de les visualiser et les mettre en situation. On se plait à « regarder ce livre », tellement la plume de l'auteur est visuelle. Un scénario bien mené aux situations décrites avec qualité.

Pour autant, j'ai trouvé certains passages trop détaillés ou répétitifs, notamment les réflexions et l'introspection de certains personnages qui auraient pu être plus concises, pour éviter de casser le rythme de lecture. Mais ce qui m'a gêné, peut très bien vous plaire. Ces réflexions peuvent être un plus pour appréhender le caractère des personnages, ce qui est très intéressant. Mais, relire les mêmes interrogations quelques chapitres (voir quelques pages) plus loin a été pour moi un superflu, dont je me serais bien passé.

L'auteur se sert de Chicago, comme terrain de jeu à son intrigue et c'est plutôt intéressant, car elle cela permet de mettre en exergue l'empire criminel moderne avec le Syndicat du crime et notamment son concepteur Johnny Torrio qui lancera la carrière d'al Capone et qui est considéré comme un « sage ». L'intégration de la Mafia avec ses principes est palpable dans le récit et donne une réalité à l'intrigue.

L'émancipation des femmes est également dépeinte avec réalisme et on sent le plaisir que l'auteur a eu à prendre une femme, Meredith, comme l'archétype de la femme respectable. Elle vient de passer cinq ans en prison et veut se venger de son frère et de tous ceux qu'elle pense responsables de son incarcération.

Il y a un peu de la série « les incorruptibles » entre ces lignes, ce qui n'est pas pour me déplaire. Non seulement, on découvre une saga familiale, mais également un mélange de roman noir, d'histoire avec un zeste de thriller… Un peu à l'image des années 20 à Chicago, où malgré la prohibition, l'alcool coule à flot, la prostitution est à tous les coins de rues et la pègre tient le tout d'une main de fer tout en ayant un code d'honneur.

Un roman qui mélange les genres, en les faisant s'imbriquer avec talent et une plume travaillée.

Un monde sans foi ni loi, où on ne peut porter plainte, car tout le monde est corrompu ou corruptible. La loi du plus fort…

Comme vous je vous le disais plus haut, même si cette lecture ne m'enchantait guerre, l'auteur a réussi à m'embarquer dans son récit et j'ai passé un bon moment, malgré quelques longueurs. L'atmosphère de cette époque est palpable et les descriptions précises et travaillées notamment sur les moeurs de l'époque. le tout mené par une plume soignée
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Chicago Requiem est le premier roman de Carine Foulon… Je suis très touchée qu'elle me demande mon avis sur ce livre et la remercie de sa confiance.
La quatrième de couverture promet un dépaysement aux États-Unis pendant les années folles dans les milieux des théâtres et des gangsters, sur fond de corruption, de prohibition et de vengeance. le titre évoque une prière pour les morts. Au début du livre un arbre généalogique annonce une saga familiale…Tout un programme qui me séduit d'avance !

L'écriture est maîtrisée, les dialogues percutants et justes ; le chapitrage joue un peu avec la chronologie, de 1916 à 1922, entre le présent et le passé proche pour dépeindre les tenants et les aboutissants des relations compliquées des membres du clan Henderson, une des familles les plus riches et les plus en vue de Chicago, entre mariages d'intérêt et infidélités diverses et variées. Puis le récit s'échelonne de 1922 à 1924… Nous sommes plongés dans l'intimité de plusieurs couples qui s'aiment et se déchirent et, surtout, dans les arcanes d'une vengeance féminine. Quand les péripéties s'enchainent de plus en plus vite, quand la manipulation et la violence montent en puissance, Carine Foulon s'amuse à nouveau avec le temps chronologique pour plonger ses lecteurs dans l'horreur avant de remonter le temps et leur expliquer pourquoi… C'est à la fois déstabilisant et bien ficelé !
J'ai apprécié l'épigraphe générale, les proverbes et les citations en tête de chapitres qui témoignent d'un bel univers référentiel et qui tournent tous autour de l'amour et du mariage et du thème de la corde, décliné sur tous les tons ; il s'agit bien ici d'une longue métaphore filée dans tous les sens possibles, conjugaux, familiaux, amicaux... La trame narrative est solidement construite autours des liens noués et dénoués, mais jamais rompus entre maris et femmes, parents et enfants, frères et soeurs, beaux-frères et belles-soeurs, cousins et cousines, amis et amies… Puis les liens deviennent des entraves entre manipulateurs et manipulés, kidnappeurs et séquestrés, maquerelle et prostituées… Et l'image de la corde n'en finit plus de s'imposer. Quand l'auteure en arrive au chapitre 36 à citer en épigraphe un passage du chapitre 22, la boucle est bouclée, le cercle vicieux refermé…

Les personnages sont très travaillés, sur tous les plans, physiques et psychologiques et l'auteure ménage toujours une certaine tension laissant présager le pire. Les personnages sont traités à la manière des types, avec les attributs auxquels on s'attend mais aussi avec originalité : l'actrice, le dandy, la domestique, la mère exemplaire, le détective privé, l'homme de main, le gangster, l'homme d'affaires sans scrupule, la mère maquerelle, le mafieux sicilien… Les femmes sont à l'honneur entre la fragile Susan et la redoutable Meredith, Rose la pauvre orpheline et Nelly la domestique dévouée… ; l'actrice et la femme du monde sont paradoxalement placées dans des postures antagonistes pour lesquelles elles n'étaient pas, à priori, prédestinées par leurs origines. À leur côté, d'autres portraits de mères et d'épouses se dessinent et se fondent dans le décor, dans cette Amérique des années 1920 où les femmes viennent à peine d'obtenir le droit de vote.
Le Manoir Henderson devient un des lieux thématiques principaux de cette histoire où faire partie de la même famille signifie juste « entretenir de bonnes relations », sans plus. C'est le symbole d'un milieu au décorum suranné et au mode de vie dépassé car, en 1922, les affaires se traitent et se gagnent dans les milieux mafieux. La place donnée au théâtre est aux acteurs illustre le côté superficiel et sur-joué de l'univers mondain où évoluent les membres du clan ; l'environnement des bars, lupanars et maisons de jeu accentue une certaine forme de clandestinité et met à mal la légitimité des personnages. Enfin, le relai des évènements qui touchent la famille Henderson par la presse à scandale donne une touche « people » assez intemporelle.
Il y a quelque chose de réellement visuel et cinématographique dans les descriptions et les ambiances de ce livre, celles des théâtres, des milieux bourgeois, des gangsters, des rues de Chicago, des maisons closes …

Voilà un roman qui ne m'aurait peut-être pas particulièrement attirée si son auteure ne me l'avait pas proposé en service de presse. Mais je dois reconnaître que Carine Foulon possède l'art et la manière de prendre ses lecteurs dans ses filets et de les y retenir. Ainsi, elle ménage avec brio ses effets par effets d'annonce puis par des révélations savamment distillées au compte-gouttes.
La saga familiale se mêle à l'intrigue sentimentale, le fait divers sanglant devient une affaire criminelle ; s'agit-il d'un crime crapuleux orchestré par la mafia ou d'un crime passionnel ? le suspect idéal est-il coupable ? Puis, les péripéties s'enchaînent au fur et à mesure que se tisse la toile vengeresse, car il s'agit bien ici d'un récit complexe de vengeance.
Carine Foulon revisite ce thème avec talent entre les attentes d'un scénario prévisible et le souci du détail dans une trame narrative particulièrement bien ficelée autour d'une problématique aussi simple que terrible : « jusqu'où la monstruosité d'un seul être peut-elle plonger ses proches ? ». Car il s'agit aussi du portrait d'êtres cruels, psychopathes et sans scrupules dont les égarements deviennent dérangeants, pervers et transgressifs, malsains et incestueux.

Pour être aussi exhaustive que possible dans mon ressenti de lecture, je dois tout de même livrer un petit bémol qui concerne la version numérique de ce roman que j'ai eu sous les yeux : au chapitre 10 et seulement à celui-là, la narration omnisciente passe bizarrement à la première personne, donnant la parole à Susan… et cela me désarçonne un peu car je ne comprends pas pourquoi l'auteure fait ainsi se démarquer ce personnage féminin plutôt qu'une autre… Une énorme coquille sur la date du chapitre 39 le propulse en 2015 ?! Il est tout à fait possible que cela ait été corrigé depuis.

En conclusion, je dois avouer que ce roman a été une excellente surprise et que sa lecture m'a captivée.
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L'histoire se situe à Chicago dans les années 20. William est marié à Susan, mais sa vie bascule le jour où il apprend que celle-ci l'a trompé. A des kilomètres de là, Meredith, la soeur de William, rumine sa vengeance contre ceux qui l'ont fait mettre en prison.

L'histoire commence comme un vaudeville, avec un grand nombre de personnages, d'un statut social élevé, qui sont presque tous reliés par des liens familiaux. J'ai aimé le fait qu'on commence avec cette impression de clichés et de stéréotypes, pour s'en éloigner peu à peu à mesure que les personnages se révèlent, s'approfondissent et s'éloignent de ce à quoi on s'était attendu. Beaucoup semblent avoir une part d'ombre. Il y a une certaine dualité chez William, Susan cache un certain nombre de secrets, sans parler de Meredith qui est juste folle à lier.

D'ailleurs, j'ai trouvé marrant qu'il soit justement question d'une pièce de vaudeville centrée sur le drame conjugal de William. Comme une évocation des stéréotypes dans lesquels les personnages sont enfermés, de l'image qu'ils doivent donner d'eux-même en public, alors qu'en réalité ils sont bien plus profonds que cela. On a la sensation que l'auteure joue avec les codes.

J'ai senti un vrai tournant dans l'histoire à un certain moment (dont je ne parlerais pas pour garder la surprise à ceux qui ne l'ont pas lu), à cet instant, le roman bascule réellement dans le roman noir, et j'ai aimé le fait de ne pas avoir vu venir ce basculement, tant j'étais immergée dans les histoires de famille de William.

J'ai adoré la relation entre William et Meredith. Leur relation est toxique, dangereuse, parce qu'on sent qu'une part d'ombre s'ouvre chez William chaque fois qu'il est avec sa soeur. On sent toute l'influence qu'elle peut avoir sur lui. Leurs liens, aussi, la jalousie que Meredith éprouve envers tous ceux qui peuvent se placer entre elle et son frère. le mélange d'amour et de haine qu'éprouve William pour elle. C'est vraiment cette dynamique entre les deux personnages que j'ai préféré dans le roman, cette impression de voir sans cesse William tiraillé dans ses émotions, de le voir tiré vers les ténèbres par sa soeur.

Les personnages sont vraiment variés et différents dans leur caractère, ce qui fait que l'on en apprécie certains et que l'on en déteste d'autres. Dans l'ensemble, j'ai préféré les personnages masculins aux féminins parce que Susan où Rose, bien que souvent très sympathiques, m'ont plus d'une fois agacées par leur tendance à larmoyer facilement. William cède aussi un peu trop souvent à l'auto-apitoiement à mon goût, même si c'est un personnage attachant au-delà de ça. Meredith est quelqu'un d'ignoble et elle n'a même pas vraiment d'excuse pour être aussi cruelle et sadique, mais j'ai apprécié le pendant qu'elle offre à William. Au fond je pense que c'est Edward que j'ai préféré, parce que j'étais en phase avec son désir d'éclaircir toute l'affaire et d'agir à l'encontre de Meredith. évidemment, ce côté très viril et courageux qu'il a en fait un personnage plus "fictionnel" que William, qui, avec ses faiblesses et ses défauts, acquièrent une dimension plus crédible.

Pour ce qui est du style de l'auteure, j'ai trouvé qu'il avait vraiment quelque chose de singulier, dans la manière de raconter surtout. Les événements n'arrivent jamais de manière abrupte, il y a tout un crescendo à observer avant chaque bouleversement, avec des retours en arrière ou des bonds dans l'avenir avant de revenir au présent. Des moments où les personnages reviennent sur certains faits qu'on aurait manqué, aussi, pour y apporter un autre point de vue. Tout cela donne quelque chose de presque musical à l'ensemble.

Pour résumer, Chicago requiem est un vrai roman noir, qui m'a fait penser à ces films en noir et blanc où les personnages sont souvent mystérieux et où l'on peut rencontrer des femmes fatales aussi belles que mortelles.
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Vengeance familiale, amour, mafia, pègre, ce roman regroupe tous ces thèmes.

William doit témoigner contre son gré contre sa soeur qui a commanditée l'agression de sa futur épouse.

Nous sommes dans le Chicago des années 20 où la mafia, la prohibition font lois.
William issu d'une famille aisée, se retrouve bien malgré lui au milieu de tout ça.

Un roman difficile à décrire sans dévoiler l'essentiel.
Carine Foulon nous propose ici un récit complexe entre amour tout court, liens familiaux, peur, vengeance.
On met un peu de temps à comprendre tous les enjeux de ce récit. Au départ, on se dit que l'on est dans une simple saga familiale. C'est sans compter avec l'auteur qui mène son intrigue de mains de maître et va beaucoup plus loin avec des ramifications inattendues au vue du début de roman.

La plume de Carine Foulon est très agréable. Elle nous entraîne facilement dans son univers. On s'attache aux personnages, on a envie de comprendre ce qui les lie, qui va être le plus juste.

La fin est dure et aussi très belle.

Un excellent roman sur le Chicago des années 20 avec pour thème la famille, la trahison, la mafia.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Je tiens tout d'abord à remercier Carine Foulon pour m'avoir proposé son roman, ne sachant pas si je saurais l'apprécier car il sort de mes lectures habituelles.

L'auteure nous entraîne dans le Chicago des années folles, une ville où règne la corruption, la prohibition et les gangsters.
Nous suivons la déchéance de la famille Henderson, famille déjà éclatée, où l'argent est maître mot.

Dans la première partie du roman, nous faisons connaissance avec moults personnages et leurs relations amoureuses plutôt tumultueuses.
Une première partie que j'ai trouvé un peu longue, dans laquelle les personnages sont dans l'angoisse et la crainte du retour de Meredith Henderson, la soeur de William, qui a passé plusieurs années en prison. Celle ci, loin de se laisser abattre a eu le temps de préparer sa vengeance (je reste vague, à vous de découvrir pourquoi....)
Je disais donc, une partie un peu longue, car l'auteure prend son temps, et c'est une bonne chose, de nous présenter ses personnages et leur personnalité. Ils sont loin d'être parfaits et c'est ce qui les rend d'autant plus réels.

Ceux ci sont bien développés et j'avoue que j'ai été un peu bernée car certains révèlent davantage qu'il n'y parait.
Je pense en particulier à Edward et William. Deux personnages, entre autres, qui me semblaient un peu fades par des préjugés un peu précipités.
J'ai beaucoup aimé le couple Rose/Edward, qui est pour moi le couple le plus "normal" ou du moins le plus stable dans cette histoire.
Pour le couple Susan/William, si je les ai trouvé un peu fades, non pas par leur personnalité, mais plutôt dans leur attitude un peu subie et passive.
J'ai cependant admiré le dévouement de William envers sa femme et ses enfants, et une autre facette de lui apparaît dans la 2ème partie du roman, prêt à tout pour protéger les siens.
Bizarrement, je n'éprouve pas grand chose pour Eileen et Richard.
Dans les personnages secondaires, n'oublions pas Nelly qui a son importance au sein de cette famille, et je suis plutôt satisfaite de la fin que l'auteure lui accorde.
Gardons le meilleur, ou plutôt le pire pour la fin.....Meredith....une femme intelligente mais sournoise, méchante et surtout folle.
Plus j'avançais dans le récit et plus la noirceur de son personnage apparaissait, laissant entrevoir une folie que la vengeance abreuvait.

On se rend compte que l'auteure a davantage axé son récit sur les personnages et les drames familiaux plutôt que de nous raconter une histoire de gangsters.
Pourtant au vu du résumé, j'aurais pensé les côtoyer d'un peu plus près et un peu plus longtemps.
Il s'agit plutôt d'une ambiance "Al Capone" qui accentue le côté sombre de l'histoire.

Une deuxième partie plus dynamique car les événements s'enchaînent et les personnages sont moins passifs.
Carine Foulon a une plume travaillée et saisissante qui a su m'accrocher.
Encore merci de m'avoir proposé votre roman, vous avez bien fait, j'ai beaucoup aimé.

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A la lecture du quatrième de couverture, j'ai été très intriguée par ce roman. Portée par une GH David enthousiaste après sa lecture, je me suis donc lancée ! Et je n'ai pas été déçue !

Ce roman se passe au début des années 1920, à Chicago, à la période où Al Capone et la pègre faisaient la loi dans les rues et dans bon nombre de commerces. Grâce à Carine Foulon, on entre en plein coeur de cette mafia et on découvre les horreurs et les choix difficiles qui découlent du fait de la côtoyer.

Au départ, j'ai été un peu perdue face au nombre de personnages. En effet, l'action se situe au coeur d'une famille bourgeoise de Chicago où il y a bon nombre de membres. du coup, j'ai trouvé le début du roman un peu lent mais cela s'avérait nécessaire pour que le lecteur se familiarise avec chaque protagoniste, comprenne un peu son passé et son présent et ses interactions avec les autres personnages.

Justement, faisons le point sur les personnages principaux du roman : tout d'abord, nous avons le couple William et Susan. William est un héritier d'une famille riche et il est tombé amoureux de Susan. Ancienne actrice, Susan cache beaucoup de secrets et elle est l'ancienne petite amie d'Edward, le mari de Rose, qui est la cousine de William (vous suivez toujours ?). William est un personnage très intéressant car il est à la fois une personne intègre mais aussi une personne qui aime sa famille. du coup, il va être confronté à des choix moraux compliqués qui vont le mener à flirter avec les limites. Au premier abord, Susan est insupportable mais on finit par s'attacher à elle, au fur et à mesure qu'elle laisse tomber sa carapace. le couple Edward/Rose est très important et ils m'ont beaucoup touchés tous les deux. Enfin, vous ne pouvez pas passer à côté de Mérédith, la soeur de William, qui est complètement folle. Incarcérée suite à un témoignage de son frère, elle n'a plus qu'une idée en tête à sa sortie de prison : se venger et faire payer tous ceux qui se sont mis un jour en travers de son chemin.

En fait, tout le roman tourne autour de l'évolution du couple William/Susan mais ce que j'ai trouvé très intéressant, c'est le fait que l'auteure fasse le choix de nous présenter des évènements du point de vue de plusieurs personnages. En effet, par moment on a le point de vue de William, puis on suit Mérédith, puis Rose et Edward….. bref, cela donne un vrai rythme au roman et permet d'éviter une certaine monotonie.

Une fois qu'on est entré dedans, impossible de lâcher le roman. On est embarqué dans le Chicago des années 20 et on n'a qu'une envie, savoir comment tout ça va se terminer !! Je ne peux pas trop vous en dire pour ne pas vous gâcher le suspense mais j'ai envie de vous dire : préparez-vous, les certitudes n'ont pas leur place dans cette histoire !

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé ce roman malgré la difficulté relative de rentrer dedans. Encore une fois, avec du recul, ces premiers chapitres sont nécessaires pour poser le décor et ainsi bien comprendre tous les enjeux qui se joueront ensuite. Une fois la lecture lancée, on ne décroche pas et les chapitres défilent à grande vitesse. Malgré sa noirceur, c'est un livre qui a toute sa place dans vos lectures d'été. Il vous permettra de passer un moment hors du temps, dans une époque un peu méconnue.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Je remercie les Éditions Dreamcatcher pour m'avoir permis de découvrir ce nouveau roman ainsi que son auteure. Un récit riche en rebondissements et en surprises plus stupéfiantes les unes que les autres. En effet, le résumé est un petit condensé du mystère à découvrir…
L'histoire se déroule dans les années 1920, nous suivons une famille riche dont les membres sont soumis à la mafia. le danger est omniprésent, il est interdit de briser l'omerta sous peine d'être réduit au silence… Au fil des pages nous découvrons les personnages au caractère totalement différent et l'univers dans lequel ils évoluent. Nous assistons à des adultères, des manigances machiavéliques, des meurtres à répétition. Meredith et William sont frère et soeur et l'intrigue gravite essentiellement autour d'eux et leurs
proches. Chacun va construire sa vie, ils semblent crouler sous l'opulence et pourtant bien des murs vont tomber et des secrets impitoyables vont être mis à jour. William va être accusé de meurtre, effectivement tous les éléments dont l'enquêteur dispose fait de lui le suspect numéro un. Pourtant, cela paraît beaucoup trop évident. Au fur et à mesure que nous avançons dans le livre nous comprenons qu'il s'agit d'une véritable machination, formidablement orchestrée. La vérité va faire exploser ce clan familial.
Qui se cache véritablement derrière tout cela ? Un inébranlable monstre, qui ne pense qu'à l'argent et la
notoriété ? Certaines révélations vont exposer plusieurs membres à une mort possible. Quelle sera la solution
envisager pour essayer au mieux de se protéger ? L'usage de la force ? de l'extermination directe ? Qui trouvera le courage d'éliminer cet être sans pitié ? Quel que soit les choix envisagés, personne ne sera totalement à l'abri. Quelles solutions sont possibles ? William veut protéger les siens et mettra tout en oeuvre pour qu'ils retrouvent une vie à peu près normale. En admettant que cela soit possible, qui
devra en payer le prix ?
Une fin qui rejoint totalement le résumé du livre. Nous apprenons enfin quels événements ont conduit à ce véritable carnage. Même dans la tombe, le secret reste bien gardé...
Un roman où se mélangent suspense, meurtres, mafia… L'auteure nous décrit un milieu où il ne fait pas bon
vivre. J'imagine le long travail de documentation que Carine Foulon a dû effectuer pour écrire son roman. Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de lecture mais j'avoue m'être laissée embarquer dans cette histoire faisant froid dans le dos. Une intrigue très bien mené, un sujet difficile mais très bien traité. Une oeuvre très prenante qui nous tient en haleine jusqu'a la toute dernière page.

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Ce livre a été une très bonne lecture , j 'ai adoré suivre cette famille dans les années 20 à Chicago où tout n'était pas toujours facile.
Lien : https://aupaysdesbooks.wixsi..
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Dernier avis pour la catégorie Premier Roman du Prix des Auteurs Inconnus 2017, "Chicago Requiem" de Carine Foulon. 📚
Petit topo : Chicago, années folles. Une ville en proie à la corruption où acteurs et gangsters se côtoient. William, riche prioritaire d'un théâtre va aider son épouse Susan à reprendre sa carrière d'actrice, malgré la conjoncture défavorable. La soeur de William, Meredith, venant de passer 5 ans en prison, est résolue à se venger de son frère. Elle va s'installer à Miami et rencontrer un certain "Al Capone"... 😮
Qu'il est joli le Chicago des années 20. Prohibition, corruption, mafias, gangsters, pouvoir, argent... Une belle ambiance pour ce roman, très bien rendue par la plume de l'auteur. Des descriptions précises et immersives. Mais aussi une saga familiale dramatique avec un fil rouge : l'amour. Nous ne sommes pas dans la romance fleur bleue, ça collerait moyennement au sujet ! du coup, pour moi ça passe. J'ai ressenti quelques longueurs en première partie, peut être aussi la profusion de personnages. Car il faut bien nous les présenter et ça prend quelques pages tout de même. Pas mal d'introspections mais un joli travail sur les caractères assez singuliers des-dits personnages. le tout agrémenté d'un lexique soutenu mais accessible.
Joli coup pour un premier roman. 😉
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Voilà, je viens de terminer ce Chicago Requiem qui, bien que n'entrant pas dans le champ de mes lectures habituelles de par sa composante "romance" (une composante parmi d'autres, dois-je préciser), a su me captiver suffisamment pour que je le termine rapidement.
Le début m'a fait peur, j'avoue... Durant les quelques premiers chapitres, je me suis allègrement emmêlé les pinceaux entre les personnages, d'autant que l'auteure passe très rapidement de l'un à l'autre, qu'ils ont quasi tous le même âge (28 ans en gros), qu'ils gravitent tous dans le même milieu (la haute société de Chicago), qu'ils sont tous cousins-cousines et qu'ils sont tous beaux et/ou séduisants. Heureusement, la suite montrera que psychologiquement en revanche, ils sont tout sauf caricaturaux.
Une fois les protagonistes bien identifiés, on entre dans cette terrible histoire familiale avec intérêt, et de nombreux passages sont vraiment intenses et addictifs. Carine Foulon montre un véritable talent pour l'introspection de ses personnages, notamment les plus fragiles, et le couple maudit William Henderson - Susan Weaver a une réelle épaisseur.
Ce qui m'a empêché d'être totalement conquis par ce livre, ce sont les nombreuses incohérences macro ou micro-scénaristiques qui l'émaillent, et qui font parfois grincer des dents : personnellement, cela m'éjectait à chaque fois d'une immersion qui était pourtant bien là.
Quelques exemples : (ATTENTION SPOIL !)

Autre faiblesse assez récurrente : les dialogues. Certains sonnent faux et il y a de nombreuses répliques inutiles qui auraient gagné à être écrémées.
En fait, je me retrouve à faire un constat que je fais souvent avec les auteurs autoédités, et encore pas plus tard qu'il y a quelques jours avec "dévoreuse" de Didier Fédou : ça manque de relecture experte. Avec un travail éditorial de qualité, jamais ces bévues ne seraient passées, et de "bon", ce livre serait devenu "excellent". Car rien d'autre ne manque ! Ni le style, ni le scénario, ni l'épaisseur des personnages !
Mais, me direz-vous, avant d'être autoédité, ce livre a été édité ! Eeeeh oui, et c'est là que le bât blesse. De nombreux éditeurs (de plus en plus nombreux, hélas), soit parce qu'ils n'en ont pas le temps, les compétences ou les moyens financiers, sacrifient ce travail pourtant indispensable... et quelquefois, ce n'est guère mieux du côté de l'orthographe et de la syntaxe.
Fort heureusement, pas de problème de ce côté avec Carine Foulon : le niveau de langue est excellent, tout en restant accessible au plus grand nombre.
En bref, pour tout ce qui ne va pas dans ce livre, ce n'est pas à l'auteure que j'en veux, mais à l'éditeur, qui n'est pas à la hauteur des enjeux. L'auteure n'a pas le recul nécessaire sur son oeuvre pour voir toutes ces incohérences, et c'est bien normal.
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