La fille de l'eau, tome 2

Le premier tome de la Fille de l'Eau était déjà vachement bon : entre le très original rallye terre/mer, la variété des paysages traversés et un fil rouge qui s'esquissait en toile de fond, on passait un excellent moment de lecture.
Eh bien, le tome 2, c'est la même chose, mais en version « plus ». Plus de voyage et de contrées dépaysantes, plus de personnages hauts en couleur, plus de rebondissements, plus de pirates et surtout plus de sérieux.

Les morts et les disparitions s'accumulent au gré du déroulement de la Coupe des Sept Principautés, et toutes ne sont pas dues à la course. Si, officiellement, ladite course demeure la motivation principale des personnages, côté scénario, elle devient clairement un moyen et non une fin. On s'en doutait un peu depuis la conclusion du tome précédent, les enjeux vont bien au delà, surtout pour Naëli, étant donné qu'il ne reste plus beaucoup d'hydromanciens en circulation. Alors certes, on n'échappe pas à la grande-quête-super-importante, mais au moins, ça n'a pas l'air artificiel en mode « c'est ton destin ». Aidan Fox évite autant que possible les grosses coïncidences (vous savez, celles qu'on voit venir des kilomètres et une centaine de pages en avance) ainsi que les facilités. le récit, débarrassé de toute prévisibilité, se découvre donc avec plaisir d'un bout à l'autre. Comme les Sept Principautés ! Entre les paysages traversés, dépaysants à souhait, les informations historiques données en début de chapitre, et celles partagées par les protagonistes, on a véritablement l'impression de voyager. Chaque île a ses propres coutumes, son histoire, son architecture, et même si l'on ne fait qu'en gratter la surface, la richesse culturelle est bel et bien là. Il faut dire que l'on n'a pas vraiment le temps de faire du tourisme.

Parce que le gros de l'intrigue, c'est bien évidemment le mystérieux complot dont l'on ne savait jusque-là pas grand-chose. Et autant vous dire que de ce côté-là, le tome est dense, très dense ! On passe du flou presque total à l'urgence en toute fluidité et sans lourdeur, naviguant entre les points de vue de Naëli, des conjurés, de victimes, et de quelques autres dont il vaut mieux taire l'identité pour ne pas gâcher la surprise. On a donc un point de vue d'ensemble sur la situation... mais Aidan Fox n'en révèle jamais plus que nécessaire et l'on n'est au final pas plus avancés que les protagonistes.

Du début à la fin, c'est donc un enchaînement ininterrompu de beaux paysages, de meurtres, d'imprévus, de rencontres, de petits moments de tension là où l'on s'y attend le moins. D'Aventure avec un grand A, tout simplement. Quand je lis La Fille de l'Eau, je ne peux pas m'empêcher de penser à mon bouquin préféré (L'île au trésor, relu il y a peu) : on y retrouve cette même fraîcheur, cette même fluidité, la même alternance d'émerveillement et de péripéties, sans jamais tomber dans l'excès. On se laisse embarquer aux côtés des personnages et, même si l'on sait où l'on va, on ignore totalement ce que l'on va trouver sur la route.

Alors ok, vous me direz qu'une série où se mélangent sports mécaniques, voyage et piraterie ne pouvait que faire vibrer ma corde sensible. Mais il y a l'art et la manière de le faire, et encore faut-il que l'univers soit séduisant, ce qui n'était pas forcément gagné d'avance !
Et si jamais la note inhabituellement haute et le fait qu'Aidan Fox et moi soyons tous les deux auteurs indé et nantais vous semble louche, sachez que les critiques de complaisance (a.k.a « copinage ») ne sont pas la politique de la maison. Collègue ou pas, indé ou pas, quand il y a des défauts, je le dis (et pas toujours avec des pincettes). Mais là, vraiment, il n'y a pas grand-chose à redire sur l'odyssée de Naëli et des autres. Un soupçon d'onirisme, une pincée de suspense, de jolis paysages bien dépaysants, des pirates ; des ingrédients de premier choix arrangés ici en un plat savoureux !

C'est avec plaisir que j'ai replongé dans les aventures de nos intrépides Éclaireurs : Naëli, Joan, Yadriel, Sayan et Molly. J'ai trouvé ce deuxième tome meilleur que le premier, bien qu'il me manque toujours ce petit quelque chose pour avoir le coup de coeur.

On laisse Sarkoth, Kur et Hoz derrière nous et on passe à Kelebetokey (c'est plus fort que moi, je pense toujours à un Pokémon quand je lis le nom de cette Principauté) puis à Galbi et enfin à Orthank. Peut-être est-ce l'effet post-Seigneur des Anneaux mais j'ai eu plus de mal à imaginer tous les lieux décrits que dans le premier tome.

J'ai constaté une évolution dans les personnages de Naëli, de Sayan en particulier. À l'inverse, j'ai trouvé que Joan était plus en retrait. Je remercie cependant Aidan pour le résumé du tome 1 avant d'attaquer. J'ai eu l'impression de ne jamais avoir quitté la Coupe et les mystères qui planaient à la fin du premier tome sont ici éclaircis.

Que de rebondissements ! Un tome tout en action, en découvertes incroyables, en trahisons. La fin m'a surprise par la direction qu'ont pris les événements et l'histoire : une quête supplémentaire sur les épaules de Naëli.

J'ai aimé rencontrer les différentes espèces et mieux faire connaissances avec elles : les elfes de glace et les nagas qui, bien qu'ils survivent séparément et chacun à leur manière, ont un objectif commun. Et Naëli, dans son extrême bonté et à cause de sa puissance, s'en trouvera à payer le prix...

Dans ce tome, la Coupe est en quelque sorte mise entre parenthèses au profit du complot qui menace tout leur monde. Les cadavres s'empilent et j'ai adoré ça !

Comme toujours, la plume est fluide, les chapitres sont courts et s'enchaînent. Vivement le tome 3 !

Quelle joie de retrouver Naëli, Joan et toute leur équipe !
Plus soudés que jamais, la bande d'amis continue cette course des Sept Principautés, une compétition qui va devenir de plus en plus périlleuse.
Après les révélations du premier volet, les choses s'enveniment pour les participants et les disparitions mystérieuses s'enchaînent.
Les hydromanciens sont la principale cible de ces ravisseurs tapis dans l'ombre.
Naëli, plus courageuse que jamais, fera tout pour découvrir la vérité et les monstres cachés derrière ce complot.
Ce second tome est plein de rebondissements, il est aussi passionnant que le premier.
L'auteur nous fait voyager à nouveau dans des contrées utopiques, et c'est magique ❤

J'ai enchaîné rapidement avec ce second tome et j'avoue que j'ai beaucoup aimé ouvrir le livre sur un résumé du premier tome (moi et ma mémoire de poisson rouge apprécions grandement. Si ça pouvait être fait dans toutes les sagas ça serait tellement bien et m'éviterait de relire chaque tome à chaque nouvelle sortie, mais c'est un autre débat).
J'ai trouvé ce tome 2 sympathique, mais trop répétitif comparativement au premier. Il souffre du "syndrome du tome 2", il sert (à mes yeux) de tome de transition... Malgré tout, il y a toujours de l'action, mais les révélations prennent place sur le dernier quart de l'histoire. Je vais tout de même lire le dernier tome parce que je suis intriguée et que j'ai envie de découvrir la finalité de cette histoire.
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