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Un petit polar bien sympathique qui nous retrace la vie de Jane, femme de chambre, féministe, maline et intègre.

New York en 1910, Jane se voit confier la charge d'éduquer deux jeunes femmes, filles d'un riche industriel afin qu'elles puissent intégrer la haute société new-yorkaise. mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.

Les personnages sont travaillés et attachants, surtout Jane.
Le côté historique est prenant. La présence de révolutionnaires anarchistes est bien mise en avant. Et l'opposition des classes marquée par l'intrigue.
En plus d'être un polar, on remarque une critique de la société de l'époque ( peut-être encore d'actualité de nos jours d'ailleurs !), ou le profit prime sur la santé et le bonheur des ouvriers.

L'enquête policière est intéressante, bien menée. Et si on se doute assez facilement de l'assassin, on ne connaît que très tardivement les causes de ces assassinats.
Et puis l'auteure a su réserver aux lecteurs quelques belles surprises.

L'écriture de l'auteure est agréable et fluide.
J'ai donc passé un très bon moment en compagnie de Jane. Je me réjouis d'avance des futures aventures du personnage principal, que je lirai assez vite d'ailleurs.
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Au début du roman, Jane Prescott est femme de chambre et conseillère au service des deux filles de la famille Benchley en 1910 à New York. Ceux-ci, nouveaux riches, l'apprécient beaucoup comme aide pour s'intégrer dans riche société new yorkaise.
Charlotte Benchley, va se fiancer à Norrie Newsome, fils d'un riche industriel qui a fait sa fortune dans le charbon. Hélas, la famille Newsome traîne le poids d'une catastrophe minière qui a coûté la vie à des enfants.
Bizarre, ces fiançailles, car le jeune Norrie était promis à une autre fille et le climat entre les deux nouveaux fiancés semble orageux.
Le jour de la soirée des fiançailles, Norrie est sauvagement assassiné.
Des années plus tard, Jane Prescott va nous relater l'enquête qu'elle a menée en compagnie d'un beau reporter.
Sont mêlés d'éventuels complots anarchistes, des possibles vengeances amoureuses, des haines qui remontent à l'enfance.
Où se cache la vérité ?
L'enquête ne manque pas de sel. On peut comparer aux enquêtes d'Anne Perry mais pour ma part, j'ai trouvé celle-ci plus vivante, avec de nombreux rebondissements.
L'importance de la presse y est très présente.
L'extrême fin est très surprenante et vient un peu chambouler le dénouement que je m'étais imaginé.
Mariah Fredericks, diplômée en histoire, vit à New York avec sa famille. "Des gens d'importance" est son premier roman policier avec une traduction de qualité de Corine Derblum.
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Dans la même veine que les romans policiers historiques d'Anne Perry ou autres, ce roman se coule admirablement bien dans la période concernée, à savoir le début du XX ième siècle.

On est à New - York en 1910 et les nouveaux riches essaient de faire illusion auprès des familles aisées plus anciennes ( en quelque sorte " l'aristocratie " américaine ). Pour se faire, il arrive qu'ils se fassent aider par une domestique , et ici c'est la gouvernante Jane Prescott qui s'y colle . Chargée de "préparer " , de surveiller les éventuels faux pas de deux jeunes filles, elle assiste effarée aux fiançailles de la cadette avec le fils d'un riche industriel promis à une autre… Ou comment ruiner tous ses efforts en une décision… Scandale ?
Un coup de théâtre viendra tout bouleverser quand le jeune homme sera assassiné au cours d'une soirée. Jane Prescott qui connait tous les protagonistes et qui était présente à la fameuse soirée, enquêtera presque en binôme avec un journaliste.
J'ose espérer qu'on assiste à la naissance d'une série, car ce roman est d'une grande qualité historique et sobre. Pas d'effets romantiques du côté de Jane et du journaliste, l'auteur fait dans le réalisme, ou peut-être, se garde des "cartouches " pour la suite… J'ai aimé ça .
J'ai aimé aussi la répartition entre le suspens , les descriptions concernant l'époque et les portraits des personnages : tout est à sa place et bien dosé.
Un roman agréable et divertissant.


Challenge Mauvais Genres 2018/19.


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Mais qui a donc tué le fiancé le plus en vue du Tout New-York ?
*
Une immersion totale dans le beau-monde new-yorkais du début du 20ème siècle mais vu à travers la lorgnette d'une femme de chambre.
Un 1er tome prometteur d'une trilogie de policier historique.
*
Jane, la domestique, futée et très observatrice sera notre guide et notre enquêtrice privilégiée. Pour cela elle va s'aider de quelques compagnons (un séduisant journaliste et un pharmacien rigoureux).
L'ambiance ressemble à la série anglaise Downton Abbey. Maîtres et valets seront sur un pied d'égalité quand il s'agit de les confondre face à un meurtre perpétré dans la bibliothèque d'un magnifique manoir.
Tiens, on penserait aussi à une partie de Cluedo !
*
Une enquête classique dont Jane fera la lumière sur des secrets bien enfouis, des rancoeurs, des trahisons, des chausse-trappes et découvrira enfin l'assassin.
L'atmosphère de ce début de siècle (le 20ème) est saisissante de réalisme. Les questions sociales sont bien mises en avant (montée du socialisme avec les conditions de travail déplorables dans les usines et mines, la fragilité des femmes, l'anarchisme en puissance....).
*
Dans un style net, parfois cynique et de dérision, l'aventure se laisse savourer avec un petit verre de brandy (ou de Rose Blush Cocktail).
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Ah ! Quel policier que celui-ci. Est-ce seulement un policier ? Certes, il y a un meurtre à élucider. Miss Prescott s'y est attelée. J'aimerais rendre hommage à cette perle rare, femme de chambre courageuse et perspicace à l'heure où je viens d'achever la lecture de ses mémoires, d'autant qu'elle s'est éteinte maintenant comme tous les autres protagonistes directs de cette macabre affaire qui remua tant la presse et la société, là-bas.


Ce n'est pas l'histoire d'un psychopathe, d'un monstre solitaire, d'un tueur en série … et pourtant une série de morts violentes.
Ce n'est pas une histoire de drogue, de policier alcoolique, d'addictions … et pourtant sans l'aide précieuse d'un pharmacien.
Ce n'est pas une histoire de folles poursuites, de sirènes hurlantes, de cavalcades échevelées … et pourtant la narratrice nous mène en bateau dès son arrivée.
Ce n'est pas une histoire de brouillards londoniens, de manoirs écossais, d'allumettes suédoises, de volcans islandais, c'est tout simplement Il était une fois en Amérique. Autrement.


New-York, 1910 ! Peinture sociale au scalpel. Il y a des pauvres. Il y a des riches, nouveaux ou établis notoires. Les pauvres, résignés ou révoltés. Les riches, arrogants ou rongés. Il y a des morts. Il y a des coupables. le tribunal reconnait les pauvres, excuse les riches. Il y a des injustices, beaucoup. Il y a des anarchistes. Et parfois, surprise, une forme de justice. C'est l'histoire d'hommes et de femmes habitant ce lieu, cette époque, avec leur part de lumière, avec leurs zones d'ombre, avec ces lourds secrets emportés dans la tombe.


J'ai beaucoup aimé la narration classique dans sa construction, à la fois sobre et vive dans son écriture, mais bien plus encore je l'avoue la narratrice ; comment ne pas s'attacher à ses qualités, sa résilience, sa délicatesse, son humanité ? Oserais-je le dire, il y a un peu de Zola, de Dickens et de Shakespeare dans cette dramatique histoire dont la fin change tout … et pourtant vous constaterez en la lisant qu'au fond rien n'a changé.


Si ce n'est peut-être pas un crime passionnel, je l'aurai lu avec passion.
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Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions 10/18 pour cet envoi qui m'a beaucoup plu.
Je connaissais déjà les polars historiques victorien de Ann Granger ou ceux d'Anne Perry, dans lesquels ce sont des femmes qui mènent des enquêtes.
Ici, l'intrigue se déroule à New-York en 1910 et c'est une femme de chambre qui va tenter de découvrir l'assassin d'un jeune homme de la haute société, lequel était sur le point d'épouser la jeune fille dont s'occupe Jane, notre héroïne.
Les rapports entre les riches et les pauvres sont bien décrits mais n'apportent aucun éclairage nouveau par rapport à beaucoup d'autres romans du même genre.
Par contre, j'ai beaucoup aimé le fait que les conditions économiques et sociales aient une place importante dans l'histoire. On y parle des conditions de travail déplorables dans les mines et dans les usines de confection, du travail des femmes et des enfants même très jeunes, des foyers pour femmes en difficultés, des anarchistes…
L'héroïne se pose des questions sur des questions sociales mais ça reste crédible du fait de son passé et de son éducation. Elle enquête sans se prendre pour une vraie détective non plus, sa position de domestique lui permet de découvrir les secrets de plusieurs membres de la grande bourgeoisie, car elle mène ses investigations au sein même de la domesticité de ces personnes si respectables. Une gouvernante, un majordome, une petite bonne ou un chauffeur sont toujours plus accessibles qu'un Lord ou une Lady.
Une belle découverte qui m'a emmené à New-York au siècle dernier le temps de quelques heures.
J'espère que l'auteur écrira d'autres romans avec la même héroïne.
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Des gens d'importance est le premier roman policier et le premier livre traduit en français de l'Américaine Mariah Fredericks. La couverture m'a attirée, ainsi que l'époque et le cadre évoqués.

La narratrice, Jane Prescott, alors bien âgée, se propose de revenir sur une sordide histoire de meurtre. C'était alors dans le New-York de 1910. Elle entre, à la mort de son employeuse, au service comme femme de chambre chez les Benchley. Des nouveaux riches, des parvenus qui tentent de se faire une situation dans le beau monde new-yorkais. Chose difficile lorsqu'on n'appartient pas aux familles qui comptent... Surtout avec deux jeunes filles de plus sur un marché des bons partis déjà fort réduit.
La cadette Benchley, aussi jolie que douée en intrigues, devient ainsi la fiancée d'un des rejetons d'une grande famille fortunée, les Newsome. L'annonce officielle doit se faire à la soirée de Noël. Mais comme souvent, tout ne se passe pas tout à fait comme prévu. Loin s'en faut.

Avec ce roman, Mariah Fredericks offre une réjouissante plongée dans le monde de l'establishment new-yorkais. Ce, par les yeux bien ouverts et l'esprit vif de Jane, domestique hors pair et observatrice attentive et intelligente.
C'est le genre de récit qui ne peut que ravir les amateurs de Jane Austen, d'Edith Wharton ou, plus récemment, des ambiances dans le genre de la série Downtown Abbey ou, peut-être plus encore, le film Gosford Park de Robert Altman.

Le style est vif et dynamique, avec la pincée d'ironie qu'il faut pour rendre le tout irrésistible. L'intrigue policière proprement dite est intéressante sans être exceptionnellement originale. En revanche, Mariah Fredericks a placé son roman dans un contexte particulier. En effet règne à New-York la peur des anarchistes suite à un attentat à la bombe contre l'établissement d'un grand quotidien. La haute société voit des terroristes de cette sorte partout et se laisse gagner par une psychose mâtinée de velléités de fortes répressions.

Les personnages forment également un atout majeur, bien campés. Celui de Jane l'emporte bien sûr, en tant que narratrice. Mais l'on est surpris par d'autres, qui moins cynique que de prime abord, d'autres nettement plus ambigus.

Des gens d'importance offre une lecture addictive, que j'ai dévoré en deux traits. J'espère que l'auteure ne va pas s'arrêter là et nous régaler d'autres de ses ouvrages.
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Je lis très peu de policiers dits historiques, mais celui-ci m'attirait, et les critiques étaient plutôt enthousiastes. Alors, je me suis lancée et j'ai passé un très bon moment!

Un cocktail gagnant, façon New-York 1910 : prenez une femme de chambre observatrice, à l'intelligence fine, ajoutez une riche famille , ayant du sang sur les mains, où survient un crime odieux ( mais la victime l'était aussi un peu, odieuse...) , un soupçon de fausses pistes ( ah, ces anarchistes!) , quelques gouttes de secrets révélés, remuez, et vous obtenez une enquête officieuse bien frappée, menée de main de maître par une domestique, Jane , redoutable détective.

Je l'ai beaucoup aimée : perspicace, déterminée, écartelée car à mi-chemin entre deux mondes: celui de la haute bourgeoisie, où elle travaille, et des employés, des ouvriers, auquel elle appartient , ainsi que son amie Anna, syndicaliste. Elle fait preuve d'humour aussi. Et d'amour pour un certain journaliste...

La société américaine de ce début de 20 ème siècle est fort bien analysée, l'auteure est historienne de formation, cela se sent. Mais comme une autre babeliote l'a écrit avant moi, ne lisez pas la préface d'Historia, beaucoup trop explicite. Cela gâcherait votre plaisir.

J'aimerais découvrir le deuxième volet des enquêtes de Jane, cependant j'ai cru comprendre qu'il était un cran en-dessous. On verra...
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J'aime beaucoup les romans policiers qui se déroulent dans des milieux sociaux favorisés, à une époque où la police a du mal à se faire respecter ou à être considérée comme un organe de justice indépendant. Je pense aux romans d'Anne Perry (la série des époux Pitt ), d'Ann Granger (la série des époux Ross !) et voilà que je découvre Mariah Fredericks avec cette série où une femme de chambre nommée Jane Prescott mène des enquêtes.

Dans ce premier opus, on fait connaissance avec Jane qui est au service de la famille richissime Bentley. Elle travaille pour Charlotte, la cadette, mais s'occupe aussi de l'aînée Louise, plus terne et plus timide. le soir où les fiançailles de Charlotte doivent être annoncées, Jane retrouve le corps de Norrie Newsome –le fiancé- dans la bibliothèque, le visage mutilé. Qui a pu assassiner ce jeune homme ? Tout le monde est persuadé que c'est une vengeance de la part d'anarchistes, décidés à faire payer au père la mort d'une centaine de mineurs, abandonnés à leur sort pour des raisons économiques. Et la police de mettre la main sur un étranger, parlant à peine l'anglais mais anarchiste. Jane n'y croit pas et continue à chercher la vérité en compagnie d'un journaliste.

Si l'enquête en elle-même ne m'a pas passionnée, j'ai bien aimé en revanche la vie de Jane, le regard porté sur les milieux sociaux plus modestes, sur ces domestiques travaillant dans l'ombre, au courant des mille secrets de leurs patron (nes), sur ces ouvrières du textile enfermées dans des ateliers surpeuplés à la merci d'un accident ou d'un incendie (lire les dernières pages du roman), sur ces petites gens que les nantis ignorent et considèrent comme des moins que rien. Ce sont ces aspects du roman qui en font le charme.
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Partez à New-York en 1910 et découvrez la vie quotidienne des classes favorisées, celle des serviteurs, et des employés dans les usines, dans les mines où des enfants de 8 et 11 ans travaillent…

Suivez les pas de Jane Prescott, une jeune femme abandonnée par son père à son arrivée aux Etats Unis ; recueillie par un oncle, elle est devenue femme de chambre auprès de deux jeunes filles d'une famille nouvellement enrichie, et décide de découvrir le responsable du meurtre sordide d'un jeune homme de bonne famille, le soir de l'annonce de ses fiançailles, aidée par un journaliste en quête de vérité.

Des secrets de famille, deux enquêteurs atypiques, une intrigue bien menée et des descriptions splendides de ce New-York du début du XXe siècle.
Un style splendide, soigné et imagé.

Un régal !
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