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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'aime vraiment plus la psychanalyse freudienne et ses avatars. Pourquoi j'ai acheté et lu ce livre alors ? Pour être franc, pour la couverture, beau look ce livre, mais aussi parce que je voulais encore donner une chance à Freud, que la quatrième de couverture me semblait fort intéressante, Freud est souvent assez bon dans sa discussion sur les religions... Et puis enfin voilà.
Le texte de Freud lui-même est encadré par une introduction qui me semble objective de l'éditeur, qui explique le contexte de l'écrit et ses remous. le texte est suivi de quelques « critiques » ou « regards » à la fois amoureux (Zweig), poétique (J. Romains), ambigu (Charles Blondel) et scientifique (Popper). Bref, au final ça donne un livre intéressant !
Freud décrit la fonction, l'utilité, la nécessité de la religion – comme culture un rien dévoyée – pour défendre l'homme de la nature et ses lois cruelles. Freud est conscient de l'importance de la religion et du fait qu'elle ne serait pas facile à éradiquer. Il propose évidemment sa psychanalyse pour faire monter la culture, chez tous les hommes, universellement, au créneau et meix assurer à l'homme sa place dans le monde, et à contrecarrer la dureté de cette nature.
Pour lui, la psychanalyse c'est de la science. Point. Contrairement à la religion.
Zweig était ami de Freud et son texte dégouline de bons sentiments, tout à fait subjectifs. Bien écrit, c'est Zweig, mais au fond, ce fond, le fond du texte me semble grotesque.
Plus intéressant Jules Romains décrit l'arrivée de la psychanalyse en France, décrit plus ou moins bien les fondements de celle-ci. Il semble au départ passionné et amoureux puis on le voit plus critique, voire limite négatif à son égard... Un texte poétique, je trouve et plus intéressant qu'il n'y paraît.
Charles Blondel s'essaie à l'objectivité, enfin, si je peux dire. du coup, il est sceptique, a minima. Reconnaît l'impact mais pas nécessairement la crédibilité...
Karl Popper dont les critères de scientificité sont reconnus de tous, démonte point par point les théories analytiques de Freud et d'Adler. Et comme on ne peut les contredire, on ne peut pas les taxer de science, ce qui brise le rêve de Freud de faire de son travail une oeuvre scientifique.
Voilà, quitte à lire un Freud qui ne soit pas de sa théorie pure, mais plus extérieur-s, plus dans son combat plus large, sociétal (si l'on veut), universel, pourquoi pas celui-ci. Les mots autour des siens cadrent bien le personnage. Et historiquement, au minimum, ça pourra vous intéresser.
Freud, c'est une vieille histoire...
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Il était temps: le plus ancien livre de ma pile, qui attendait depuis 1995 que je me décide enfin à le lire. Acheté à la demande de la prof de philo, puis finalement elle avait abandonné l'idée de nous faire lire Freud au profit de Platon. et depuis, pas franchement envie, un peu peur aussi de me recolleter avec la philosophie, Freud ça inquiète un peu, est-ce que ça ne va pas être trop ardu, trop théorique, trop tiré par les cheveux?

Et finalement, bonne surprise: le texte, n'est pas trop dur à lire, même s'il se contredit parfois, les courts chapitres permettent de fractionner la lecture avant de saturer trop, la structure en est hyper classique ( faux débat avec un faux opposant, on fait comme ça depuis les grecs) la structure n'est pas du tout aussi abrupte que je le craignais.

Et même, chose à laquelle je ne m'attendait pas du tout, il y a de l'humour!

Donc, de quoi est- il sujet qui puisse attirer ainsi les foudres du bourgeois bien pensant, de religion. J'avoue que j'avais un peu peur d'y trouver les sempiternelles références aux frustrations sexuelles qu'on ressort systématiquement vis-à-vis de Freud, mais non, on passe à côté, il a écrit d'autres choses, ouf!
Donc, la religion. Freud nous explique donc que, du point de vue psychologique d'un thérapeute, rien ne distingue la religion d'une névrose obsessionnelle. Mieux, elle est une névrose obsessionnelle façonnée au fil du temps par des générations d'humains, pour calmer leurs angoisses face à une nature hostile contre laquelle il ne peuvent rien, et dont ils ne peuvent pas accepter les lois, la première étant la mort.

Donc le problème pour Freud est que le fait religieux ( animiste, puis monothéiste) est une névrose, mais une névrose commune, intégrée , transmise, à tel point que plus un croyant ne se pose de question sur la symbolique des rites, le pourquoi, le à quoi ça sert, le comment ça se fait. Et donc une névrose d'autant plus difficile à extirper, surtout à une époque et dans un pays , ou l'enseignement religieux fait partie intégrante de l'enseignement tout court.
Rassurez-vous (ou non) vous ne trouverez pas dans ce court texte de réponse définitive au problème religieux. Mais c'est une bonne surprise, une lecture finalement intéressante qui ne découragera pas le croyant pur et dur de croire, mais rassurera un peu l'athée ou le sceptique qui se sent moins seul à se dire que la religion avec ces " fais-ceci, fais pas ça, "est un peu trop infantilisante à son goût.
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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Je suis athée. Cette lecture ne fut donc pas particulièrement douloureuse ni révoltante pour moi. Au contraire, je l'ai ouvert en étant serein, émotionnellement détaché, et même déjà acquis aux idées de l'auteur. J'ai trouvé dans « L'Avenir d'une illusion » une pensée cohérente, des arguments fondés et qui m'ont même semblé corrects. le style est très clair, agréable et facilite la compréhension du paradigme freudien.

J'ai beaucoup apprécié les interventions d'un contradicteur fictif au fil des chapitres. Freud aide le lecteur à mieux comprendre sa pensée, et fait parallèlement preuve d'une grande honnêteté intellectuelle en développant des arguments contraires fondés et légitimes.

« Les critiques persistent à déclarer « profondément religieux » un homme qui se reconnaît le sentiment de sa petitesse et de l'impuissance humaines devant la totalité du monde, alors que ce n'est pas ce sentiment qui fait l'essence de la religiosité, mais seulement le pas suivant : la réaction qui cherche un secours contre ce sentiment. Celui qui ne va pas plus loin, qui se contente humblement du rôle infime de l'homme dans le vaste monde, celui-là est bien plutôt irréligieux dans le sens le plus vrai du mot. » (Freud, L'avenir d'une illusion, éd. GF, p.126)
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Pas grand chose ne nouveau, m'étant vite rendu compte que je partageais l'avis du fréro Freud sur une bonne partie de la genèse du livre.
Un livre intéressant, ou plutôt, un point de vue intéressant, une théorie sympathique sur la personnification du père.
Un livre qui a éveillé mon intérêt pour la psychanalyse, domaine inconnu mais dont j'ai souvent entendu du négatif.
Je vais maintenant lire de ce pas "Le Malaise dans la culture" ainsi que "Totems et tabou".
Lien : https://www.instagram.com/is..
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Un vraie critique de la croyance. le style utilisé par Freud pour eclairer son sujet est pertinant (il se fait un question-reponse).
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