Generation One, tome 1

Etant fan de la saga Lorien Legacies, difficile de passer à côté de sa suite : Generation One. Cependant, et je vais parler de ce qui m'a chagriné dès maintenant, si vous vous attendez à voir les anciens personnages... passez votre chemin. C'est le seul point négatif pour moi. Nous sommes vraiment face à une nouvelle génération, et si l'auteur ne fait pas non plus table rase du passé, il n'en reste pas moins que ce n'est pas ce genre de suite, un peu fanservice, où l'on peut se délecter de revoir ses chouchous dans plus d'aventures. Si vous gardez bien cela en tête et que cela ne vous dérange pas, foncez !

A la fin de Lorien Legacies, notre planète était sauvée grâce à la coopération de tous nos alliés, et en particulier avec l'aide des terriens ayant hérité de dons Lorics. L'invasion Mogs repoussée, les grandes puissances du monde, et en particulier les USA se mettent en tête de regrouper les Gardanes dans le but de les former. Si sur le papier, cela semble assez censé, il en est tout autre si l'on gratte un peu la surface. Les adolescents sont plus ou moins parqués, enlevés à leurs parents et amis, destitués de leurs droits, et obligés de servir dans la Garde Terrienne. Tout de suite, j'ai grincé des dents. Lorien Legacies Reborn va clairement mettre le doigt sur la façon dont les humains ont l'habitude de traiter les personnes différentes. Alors certes, l'auteur ne nous pousse pas directement sur cette piste, elle apparaît au fur et à mesure, et c'est une très bonne réflexion qui est mise en avant... mais... c'est bien quelque chose qui me révolte au plus haut point et avec laquelle j'ai toujours du mal. Surtout quand ce sont des héros auxquels on s'attache rapidement qui vont subir cela.

Sur le principe, même si la méthode n'est pas très "propre", je comprends la démarche. On voit d'ailleurs que les jeunes Gardanes qui ne sont pas encore en pleine possession de leurs pouvoirs et en ne les maîtrisent pas, on besoin d'être formés. La première partie du tome, où nous rencontrons nos six nouveaux héros est d'ailleurs très sympathique. L'univers scolaire et les différentes personnalités font que l'on ressent rapidement de la sympathie pour eux, on s'attache et ce côté un peu "colonie de vacances" reste assez ludique et bon enfant. Voir Neuf et le père de Sam ajoute aussi à cette bienveillance. Mais en grattant un peu, on se rend compte que les deux hommes semblent être là pour surveiller et garder un oeil sur les adolescents, car ils ne sont pas dupes. Et cette méfiance perdure envers tout le monde.

De là, deux « ennemis » se dévoilent. Les moissonneurs, des idiots fanatiques, et une compagnie dont on ne découvre pas grand-chose mais qui ne semble pas très « catholique ». Si les premiers ne laissent aucun doute sur leur côté méchant, la seconde est plutôt dans la nuance. Elle va être, selon moi, cet ennemi qui va soulever des questions, miroiter des choses, faire douter. J'aime toujours beaucoup cette ambivalence car les héros sont alors en mesure de faire des choix, bons ou mauvais, pour avancer.

Ce premier tome de Lorien Legacies Reborn place très bien les bases, en donnant aux lecteurs de quoi être happés rapidement. Il y a de l'action, et les chapitres qui changent de narrateur donnent de la dynamique au récit. Les héros sont sympathiques et très variés dans leur psychologie si bien que les liens qui les unissent se forment de différentes façons et encore une fois, cela donne une dimension plus variée. La seule chose que je regrette : l'apparition éclair de John… et Neuf qui est plus là pour faire un pont entre les sagas sans être assez exploité pour nous donner cette nostalgie que l'on cherche pourtant. Et pas un mot sur les autres… J'espère que la suite me donnera un peu plus de satisfaction à ce niveau-là, mais sinon, j'ai hâte de voir ce que va donner cette trilogie.

Plutôt satisfait de cette lecture !
Je suis un très grand fan de la saga de Numéro Quatre et même si avec du recul les premiers tomes sont très « science-fiction pour ados » je les relis avec plaisir et nostalgie. C'est la raison pour laquelle, ni une ni deux, j'ai acheté Generation One, sequel assumé de la première série de Pittacus Lore. Quelques (gros) clins d'oeil aux anciens personnages, mais un nouveau casting tout beau tout Neuf (ou presque : Ran, Nigel et Caleb étant déjà apparu auparavant). Avant de parler de l'intrigue, ou du monde géopolitiquement chamboulé par la présence des Gardanes, parlons-en de ces nouveaux personnages. Pour ma part je les aime bien, même si je ne les trouve pour le moment pas très étoffés, on sent qu'ils traînent leurs démons qui tôt ou tard referons surface. J'aime particulièrement Caleb et Isabela qui sont, j'ai l'impression, moins clichés. Juste Kopano, le ravi de la crèche loyal-bon, me tape littéralement sur les nerfs mais après tout, peut être que c'est lui l'originalité du casting, le seul qui n'a pas de traumatisme originel…
La tournure qu'a pris la politique mondiale en réponse à l'apparition des Dons me dépasse un peu : que l'ONU prenne en main les choses, soit, mais ça m'étonnerait que les différents pays du monde acceptent de se séparer des atouts que représentent les Gardanes. Aussi, et c'est bien ce que Taylor met en évidence, les Gardanes humains sont plus ou moins forcés de rejoindre l'Académie – on ne parle nulle part de ceux qui auraient fait de la résistance – avec obligation ensuite de servir cinq ans avec les Casques Bleus, bonjour la protection des droits de l'Homme ou des droits de l'enfance. Ce qui manque du coup, c'est le point de vue de l'opinion publique qui est peu développé (les gens ont peur cf les Moissonneurs), et apparemment tout le monde est d'accord pour dire que les Gardanes sont bien mieux dans leur enclos aux Etats-Unis et on en parle plus.
Concernant l'intrigue, c'est plaisant. Pas de truc complétement fou ou de rebondissements incroyables mais ça tient en haleine. Avec de l'action, de l'amitié, et re de l'action.
Point positif : Einar, il n'est pas aussi horrible que Kilgrave dans Jessica Jones côté manipulation mentale, mais il a peu de limites morales – merci, car je déteste les méchants en carton.
Voilà voilà, j'ai bien aimé, j'ai retrouvé le rythme et le style auquel j'avais accroché dans la série précédente et j'ai hâte que sorte la suite.

C'est un nouveau cap que nous franchissons avec ce premier volume. J'avais peur que Four me manque mais en fait, chacun des nouveaux héros m'ont plue. Ils sont attachants et on s'éclate à suivre leurs aventures. Je reste toujours autant captivée grâce à la plume de Pittacus Lore.

La fin de Generation One laisse entrevoir un beau conflit. Que ce soit entre les Humains et les nouveaux gardes ou entre les nouveaux gardes eux-mêmes, je pense que ça va exploser de tous les côtés et que les enjeux vont être grandement intenses. C'est donc une transition réussie pour Pittacus Lore. Nous restons toujours dans un contexte connu mais l'univers et l'ambiance changent drastiquement. Je n'ai pas ressenti d'effet de répétition, au contraire. J'ai adoré la continuité de l'histoire.

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