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Le feu de Thésée tome 1 sur 2
EAN : 9782731630312
56 pages
Les Humanoïdes associés (10/04/2019)
3.9/5   39 notes
Résumé :
Tout le monde pense connaître Thésée, le héros d’Athènes. Mais ce que la légende a retenu n’est qu’un tissu de mensonges, une fable visant à dissimuler la vérité. Une vérité que son époque n’était pas prête à accepter…
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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L'aède Kléôn raconte l'épopée de Thésée et le combat du Héros contre le Minotaure, quand il est interrompu par une personne inconnue qui le passe à tabac car il n'aurait proféré que des mensonges. Piqué au vif, Kléôn retrouve cette personne inconnu qui lui raconte la vérité sur Thésée ! Et Jerry Frissen a réalisé des choix très intéressants : Thésée n'est pas le fils bâtard d'Égée (ou de Poséidon selon les versions du mythe), mais sa fille bâtarde rejetée par son père qui veut un héritier, rejetée par sa mère qui veut un fils pour retrouver sa place à la cour, mais également rejetée par toute la société qui ne veut pas faire de place aux faibles donc aux femmes considérées comme le sexe faible… le chasseur de brigands devient une Robin des Bois antique qui reprend aux riches ce qu'ils ont volé aux pauvres, et le pourfendeur de monstre rongé par la haine pourrait bien être un monstre elle-même : maintenant que les personnages sont campés, tout est en place pour la tragédie dont nous connaissons déjà la fin puisque Thésée est appelée à être la responsable de son père le roi des riches !
"Le Feu de Thésée" est une série en 2 tomes, et toutes les options sont possibles pour affronter le monstre et arriver à l'inévitable fin puisque le récit est construit en analepse. Les dessins de Francesco Trifogli sont bons, même s'il manque un peu de précision, les couleurs d'Antoine Pédron sont réussies, même si elles manquent un peu de vivacité, mais on obtient une ambiance à la "Assassin's Creed Odyssey" de bon aloi (à noter également la chouette illustration de couverture de Gérald Parel). Après il y a un truc qui m'a fait tiquer, et cela vient soit de la mode du grimdark martinien qui ne mène à rien soit d'un féminisme par l'absurde jusquauboutiste puisque que presque l'intégralité des personnages masculins sont des connards et/ou des crevards ambitieux et narcissiques, libidineux et sadiques… C'est too much et cela finit par desservir la BD et son message, mais je vais laisser le bénéfice du doute aux auteurs en attendant le tome 2 vu qu'on file le thème de la lutte des classes, notamment avec des élites qui enlèvent des pauvres bougres pour les obliger à prendre leur place comme otages auprès de Minos et comme victimes auprès du Minotaure (c'est au peuple de se sacrifier pour l'élite et non à l'élite de se sacrifier pour le peuple hein, sinon où irait le monde ? Ironie inside évidemment : marre des premiers de cordée rentiers à vie de père en fils qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter)...
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Idée dénuée de sens, mais originale (ou comment expliquer l'inexplicable).

Première partie du mythe de Thésée et du minotaure.
Raconté par le/la principale intéressée, qui nous explique la vérité vraie, et qu'on est complètement dans les choux, un homme à tête de taureau, c'est n'importe quoi...

Une histoire entrainante, qui m'a vite convaincu de lire la suite.
Le supplice que vit Thésée/Silia ne peut que nous rendre compatissant envers elle, empreinte d'une force de caractère qui force notre admiration.
On aimerait pas être à la place d'Egée, son roi (et mythe) de père, si elle met la main dessus...

Le décor antique habille le récit, par contre, niveau "véracité" historique, l'auteur s'assoit carrément dessus.

C'est un mythe, alors soyons fous, quitte à donner une date (1720 avant JC... Précis...) autant habiller les Athéniens au temps de Périclès... soit 1200 ans plus tard. Une paille.
En même temps, Athènes n'existait pas à cette date (fondée vers -800, par le héros Thésée... il avait la santé, papy).

Niveau civilisation Minoenne on est plutôt pas mal, si ce n'est que les palais se sont fait ratatiner pile à cette période (~1700), la faute (probable) à des tremblements de terre qui s'invitaient assez régulièrement.

Quand aux combats de gladiatrices... à Rome plus tard, pourquoi pas, et encore... là, étrange. Il aurait même pu exploiter le mythe des amazones, Frissen, il était pile au bon endroit au bon moment, mais bon.
La poterie, c'est pareil, 1000 ans d'avance dans l'atelier de Doukas (nom d'une dynastie d'empereurs byzantins... après JC donc. Un écrivain aussi, stratis doukas... todolist, écrire un billet sur son histoire unique, du même style que celle de Silia. le mot d'ordre : survivre).
La villa grecque/romaine, j'en parle même pas.

Bon, j'arrête de me faire plaisir, mais en bref, de quoi occasionner quelques arrêts cardiaques chez la plupart des historiens !
C'est pas grave, les dessins sont plus jolis comme çà... parce qu'à la base, ils sont corrects, mais sans plus.
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Pourquoi ai je voulu lire le Feu de Thésée ? Pour découvrir ce que donne cette relecture de la Mythologie Grecque.

Redéfini par Jerry Frissen et Francesco Trifogli, J'avais déjà une appréhension sur cette redéfinition de ce mythe, étant un passionné de la mythologie grecque j'ai toujours été bercé par le grand héros Thésée affrontant le Minotaure. Et pourtant je ne ressort pas déçu de ce premier tome. J'ai assisté à une épopée digne d'une tragédie grecque? Nous suivons l'ascension de Thésée, jeune femme rejeté par son père Egée et vendu. La jeune fille va se forger une personnalité, apprendre et perfectionner des techniques de combat, ne désirant que de se venger de son père.

Ce premier tome d'un diptyque de cette relecture du mythe de Thésée est donc une belle odyssée.
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Je m'intéresse beaucoup aux différentes mythologies: égyptienne, nordique, romaine, grecque... et cette dernière est très souvent mise en avant dans la littérature. Il y a d'ailleurs pas mal de BD sur le sujet et j'aimerais les lire. J'ai donc craqué pour celle-ci à la médiathèque!

Le mythe de Thésée est revisité dans ce premier tome. En effet, j'ai été surprise d'apprendre que Thésée est... une fille dans cette BD! Une fille qui va énormément souffrir: battue, violée, prostituée, esclave, déchue de son titre de princesse, abandonnée, gladiatrice, destinée à nourrir le Minotaure dans le Labyrinthe en Crète. Mais elle va apprendre à faire de ses "faiblesses" ses forces, à se battre et à devenir une guerrière de renom, à utiliser son corps comme d'une arme, avide de vengeance vis-à-vis de son père Egée et de tous ceux qui lui auront fait du mal d'une manière ou d'une autre. C'est en fait Thésée qui nous raconte sa véritable histoire et dément la plus connue, celle de Thésée le demi dieu qui a combattu et tué le Minotaure.

C'est une BD pour public averti. J'en ai d'ailleurs été assez surprise car je ne m'attendais pas à ça. Il y a beaucoup de scènes violentes, de scènes à caractère sexuel et de nudité. L'histoire est donc très sombre, violente et certains points m'ont révolté. Je n'ai pas été insensible au sort de Thésée! C'est presque une BD féministe en un sens car nous avons une femme, qui subit les pires outrages mais qui se relève toujours!

Les dessins sont plutôt chouettes, ils collent bien à l'histoire, à l'ambiance. Les couleurs restent assez neutres, presque ternes, dans les tons marron/beige/bleu...

En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome. C'est une jolie découverte. J'apprécie la revisite du mythe et il me tarde de voir la rencontre entre Thésée et le Minotaure. Rendez-vous au second et dernier tome de cette courte série!
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Heureusement que Noirdésir a attiré mon attention sur le fait que Francesco Trifogli est aussi l'auteur Trif que je connais bien via ses BD chez Tabou. C'est d'autant plus drôle que je me suis dit tout du long qu'il avait un tic de représentation avec les corps des femmes qui me disait quelque chose.

Alors cela dit, je ne sais pas ce qu'ils ont eu comme formation, les auteurs de chez Tabou, mais je vois que la Grèce et la Rome antique, ça attire de plus en plus de monde ! Et honnêtement, "Le Feu de Thésée" me semble être une BD parfaitement bien comme type de BD. le genre que j'apprécie pour ce qu'elle propose.

En la lisant, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à Médée, bien évidemment, ou le Dieu vagabond que j'ai lu presque en même temps, avec cette réappropriation de la mythologie dans un contexte contemporain, tant au niveau des thématiques que de la narration. Et j'en suis ravi ! Après tout, le mythe est déjà présent partout dans des livres ou des vidéos, des BD. Autant se faire plaisir avec les personnages et s'amuser !

C'est donc dans ce contexte de réappropriation contemporaines des mythes grecs pour en tirer des commentaires sur notre monde que "Le Feu de Thésée" propose cette lecture que j'ai trouvé culottée : Thésée est une femme. de la même façon que la BD Médée, je trouve que l'on a ici un ancrage plus réaliste de l'histoire mythique, avec un développement faisant place à la violence et à la vengeance, mais se concluant d'une façon qui m'a émue un peu. C'est une sorte d'apaisement, l'amour comme pansement sur les plaies que le monde nous inflige.
Et franchement, j'ai adoré ce Thésée : entre le déroulé qui reprend les éléments du mythe de façon très réaliste, plus proche du contexte historique, le personnage qui n'est pas franchement un modèle à suivre, les réflexions sur le pouvoir et ce qu'il entraine, on est dans une relecture qui flirte avec le féminisme mais qui ne se fait jamais pamphlétaire. D'ailleurs l'ajout final de Jerry Frissen sur les raisons des choix narratifs est assez éclairant : mettre un héros féminin pour tenter à son échelle de contrer la bêtise de certains qui l'ouvrent trop.

Bref, je digresse beaucoup mais la BD est une excellente réinterprétation mythologique pour une histoire parfaitement contemporaine. C'est presque dommage de ne pas avoir intégré la relation entre Thésée et Ariane, ici très limitée finalement, que j'aurais aimé voir développé. D'autre part, j'aurais aimé voir la fin de Egée plus en accord avec la légende (je me demande comment la fin de Egée dans la BD se transforme ensuite en celle que l'on connait).
Je m'étends peu sur le dessin, qui est celui de Trif que je connais et avait déjà pu admirer sur d'autres productions. Je noterais juste qu'il a fait un sacré effort sur les décors et environnements, ce qui se sent. Les couvertures sont magnifiques et j'ai adoré ses dessins de la côte grecque, qui donnent envie de s'y rendre !

En dehors de ces quelques détails, c'est agréable de lire une BD qui prend la mythologie au sérieux en en faisant ce qu'elle veut. Une lecture à ranger dans le nombre des productions mythologiques qui refleurissent ces dernières années. Signe, peut-être, d'un monde qui cherche dans les anciennes histoires comment raconter à nouveau son monde. Moi j'aime ça !
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critiques presse (1)
Bedeo
28 juin 2019
Relecture adroite et abrupte du mythe du Minotaure, ce premier tome s’engouffre dans la brèche des origines de Thésée, féminine et indomptable, et laisse le champ libre pour l’événement final, mais a déjà bien préparé le terrain, dans la boue et le sang.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour chaque action des hommes, il est un temps opportun ; mais à qui agit bien, la divinité prête appui...
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"Je ne faisais plus la différence entre les coups que je donnais et ceux que je recevais. Le combat ne me servait qu'à donner libre cours à la fureur qui m'habitait." # Thésée
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"Le monde qui m'entourait était si horrible qu'étrangement, cette arène était devenue mon refuge. Je m'y suis battue avec rage." # Thésée
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"Je continuais chaque combat, jusqu'à la victoire ou jusqu'à la perte de conscience. Je devins une légende locale. Non pas parce que je gagnais mais parce que je refusais de me mettre à terre. Je voulais toujours des adversaires plus fortes pour recevoir plus de coups, toujours plus de coups." # Thésée
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Tous les empires sont créés de sang et de feu.
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Vidéo de Jerry Frissen
À l'occasion de la 50ème édition du Festival International de la Bande Dessinée à Angoulême, Jean-Pierre Duonnet et Jerry Frissen nous raconte l'histoire de Métal Hurlant, de sa création à aujourd'hui.
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Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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