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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La première chose qui m'a frappée, c'est le parallèle évident avec Süskind et son Parfum. Pareillement, Latour est animé par un désir de comprendre et de savoir, allant jusqu'à l'obsession et la folie macabre. Il guette, observe, analyse tout et chacun, cherchant une explication au mystère. Là où Grenouille était obsédé par l'odorat, Latour est obsédé par la douleur et la souffrance, physique ou psychologique. Cette ressemblance fait que j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début.
Et puis, le titre est un peu trompeur, car de Sade il n'est finalement question que vers la moitié du livre. Encore une fois, le titre original Latours Katalog (la liste de Latour) me semble beaucoup plus adapté. Par contre, la rencontre entre Sade et Latour est originale et donne un regain d'intérêt à ce roman. le marquis était un vrai sondeur de l'âme humaine, surtout pour ce qu'elle pouvait présenter de plus noir, de réellement mauvais. Il était amateur de jeu, tant pour donner que pour recevoir. Latour, lui, se cherche en cherchant la douleur des autres, en tuant et disséquant à la fois des gens qu'ils pensent coupables de crimes mais également des gens innocents et purs. Il cherche des traces du caractère des êtres dans leur conception physique intrinsèque. Ces deux là forment une paire intéressante à voir évoluer. Latour étant peut être un peu plus honnête car il l'avoue lui-même : « Que mon sang inonde la terre autour de l'échafaud et la preuve sera faite que j'aurai été plus grand que moi-même »...
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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J'ai lu ce livre pour une raison précise. Babelio me le conseillait car j'avais aimé "Le Parfum".

Je comprends la suggestion, pas de réclamation là-dessus....mais quelle déception ! Je n'ai pas accroché au style d'écriture. J'ai aimé le début du roman mais dès que le marquis de Sade apparaît ça ne m'a plus plû (et pas parce que j'ai quoi que ce soit contre monsieur le marquis, hein...juste pour la tournure que prend l'histoire). Je n'ai pas tout compris ou tout suivi avec son histoire de liste, j'ai l'impression qu'à un moment on rate un truc (ou bien c'est moi qui avait décroché).
Comme un goût de mauvaise imitation de Süskind.
Bref....déçue quoi...
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Le thème (la découverte de a douleur en découpant des cervelets à coups de scalpels) est intéressant mais il y a des gros manques dans le récit. Plus on avance dans le roman et plus on décroche. Un manque de précisions de la part de l'auteur, quelques incohérences parfois, un goût d'inachevé.
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Le Salon du Livre de Paris célébrait cette année les écrivains du Nord de l'Europe, une occasion comme une autre pour faire connaissance avec Nikolaj Frobenius, un romancier Norvégien né à Oslo en 1965 dont plusieurs livres ont déjà été traduits en français, comme le valet de Sade paru chez nous en 1998.

Nous sommes au XVIIIe siècle quand naît à Honfleur, d'une usurière, un fils nommé Latour. Si la mère était bien laide, l'enfant ne l'est pas moins et tous deux vivent à l'écart de la ville pour éviter le regard malveillant des gens. Bien vite l'enfant découvre qu'il est insensible à la douleur ce qui le met une fois encore au ban de la société. le hasard lui fait rencontrer un taxidermiste qui lui enseignera les premières bases de son art avant qu'il ne monte à Paris après la mort de sa mère dont il se persuade qu'elle a été empoisonnée par des créanciers parisiens, et un vol de bijoux, maigre pécule pour le voyage.
C'est dans la capitale qu'il va trouver sa voie, de la taxidermie il passe à la dissection auprès d'un maître. Désormais il veut se consacrer à la connaissance du cerveau humain afin de découvrir le siège de la douleur et par là, comprendre son infirmité. Si l'entreprise est louable, les moyens le sont moins puisqu'il assassine les supposés responsables de la mort de sa mère, pour obtenir des corps.
Repéré par l'écrivain Sade dans un bordel, celui-ci l'engage comme domestique, « je peux tout t'apprendre sur la jouissance » lui promet-il. Des liens étranges vont alors se tisser entre ces deux hommes. Tous deux se vautrent dans la souffrance, mais leurs objectifs sont différents, le valet fait souffrir dans un but scientifique, pourrait-on dire, afin d'isoler le lieu de la souffrance dans le cerveau humain, alors que pour le divin marquis « la cruauté était devenue invraisemblable et je compris alors que ce n'était pas la jouissance de ces actes que mon maître avait essayé de décrire. Mais bien la solitude. »
La justice des hommes ne pouvait rester indifférente à leurs turpitudes, les lettres de cachet pleuvent sur Sade qui sera embastillé, de son côté Latour est poursuivi par un policier intrigué par tous ces cadavres sans tête, victimes certainement du même tueur. Au soir de leur vie, ils finiront à l'asile de Charenton où, comme le notera le directeur, « Ce qui était, en effet, fascinant chez ces deux hommes, c'était le mélange de penchants obsessionnels et d'arrogance intellectuelle, de croyance en la raison et de folie, qui avait fait, de l'un un assassin, de l'autre un dramaturge. »
Nikolaj Frobenius nous mène dans ce Paris boueux où vivent les gueux et dans les lupanars dont Sade nous a tout dit dans son oeuvre mais sans s'appesantir – heureusement – sur les « plaisirs » qu'on y achetait. Un livre étrange, mêlant le sexe et le crime pour la forme, tout en cherchant à explorer les zones troubles du comportement humain pour le fond. Pas mal et intéressant.
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