Le faux amour

Wow. QUELLE CLAQUE. S'il était encore besoin de prouver que les romans Nous Deux pouvaient être de GRANDE qualité (oui, en majuscules, rien que ça), ne cherchez pas plus loin, « Le faux amour » est là. Et si les précédents romans d'Amandine Frunard que j'avais lus m'avaient laissé plus que tiédasse, celui-ci se place carrément parmi mes meilleures lectures depuis le début de l'année.

Cent vingt-trois pages en apnée aux côtés de la victime enamourée d'un manipulateur, où tous les mécanismes de l'emprise qu'il exerce sur elle sont là : mélange de dédain et séduction, sape de sa confiance en elle, isolement d'avec tous ses proches, contrôle, intimidation... jusqu'au harcèlement, pour mieux jouer les sauveurs. Tous les signes sont là, en clair, mais systématiquement, Émilie se remet plutôt, elle, en question, ne voyant plus le monde qu'à travers le prisme déformé que Paul lui a imposé.
Le tour de force d'Amandine Frunard, c'est d'avoir su raconter tout ça du point de vue d'Émilie, à travers ses pensées, ses doutes, son interprétation biaisée des faits. Glaçant, car, nous, pourvus de l'objectivité qu'elle n'a pas, on ne peut qu'observer, en tout impuissance, le point auquel il lui a retourné le cerveau. Pour avoir grandi aux côtés d'un manipulateur, tout, dans ce bouquin, est d'une exactitude terrifiante.

C'est tout. Il n'y a rien de plus à dire. Aucun défaut à relever, hormis éventuellement quelques coquilles en goguette, sans grande importance.
Au moment où j'écris ces lignes, c'est encore en vente pour quelques jours, et à un prix riquiqui. Alors, si les thrillers psychologiques sont votre came (et même s'ils ne le sont pas !), n'hésitez pas.

Il était le plus beau garçon du lycée ! Émilie n'en était pas revenue qu'il l'ait remarquée et bientôt aimée. Follement même. La famille de Paul est devenue la sienne et la jeune étudiante a bientôt profité de leur fortune.

L'idylle est passionnée et heureuse jusqu'à ce qu'elle s'éloigne pour étudier à Paris. Elle a beau promettre à Paul son retour prochain, le mariage et les enfants, y croit-elle vraiment ? Et surtout, Paul est-il le prince charmant protecteur qu'elle pensait ?