AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 31 notes
5
5 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est le deuxième livre de la maison d'éditions Charleston que je lis, le premier étant le parfum des fraises sauvages de Angela Thirkell. J'ai été très agréablement surprise par La concubine russe, c'est un roman très abouti et bien écrit.
C'est le premier roman de l'auteure, elle s'est inspirée de l'histoire de sa propre mère émigrée russe en Chine dans les années 20. L'auteure m'a capté dès le premier chapitre que je trouve déchirant. On assiste aux derniers jours de Lydie en Russie alors qu'elle n'est qu'une enfant avec ses parents issus de l'aristocratie qui tentent de fuir les révolutions russes. le père est arrêté mais elles réussissent à s'exiler en Chine. Puis on retrouve les deux femmes 10 ans après, Lydia a 15 ans.
Lydia et sa mère vivent dans une concession britannique en Chine et fréquente la haute société, car Valentine est musicienne et chanteuse. Elles n'oublient pas leurs racines russes mais la mère de Lydia tente de l'éduquer à la britannique à tout prix dans le but de s'élever socialement et de lui assurer un avenir meilleur.

Lydia est une gamine curieuse et responsable face à sa mère déprimée. Elles vivent modestement, Valentine ne gagne pas grand-chose en tant que chanteuse alors Lydia aide sa mère comme elle le peut en revendant des objets volés. Elles ont toutes les deux appris à survivre coute que coute.
Lydia est intrépide et curieuse de découvrir la culture chinoise. Elle est aussi une pro des mensonges. Au cours d'une de ses ballades dans la ville un jeune chinois Chang la tire d'un mauvais pas.
J'ai beaucoup aimé cette rencontre et le début du développement de leur histoire.
L'auteure met en évidence leurs différences culturelles mais une espèce d'alchimie nait entre eux. C'est beau. L'auteure nous raconte une histoire d'amour qui semble impossible. Chang appartient à un groupe communiste alors il doit se faire le plus discret possible. J'ai beaucoup aimé suivre les quelques chapitres de son point de vue. C'est un jeune homme pour qui l'honneur est primordial et qui va démontrer un courage exceptionnel. Il va éprouver un amour passionné pour Lydia alors que tout les oppose.
Finalement les deux personnages faisant l'objet de la romance principale ne passent pas beaucoup de temps ensemble. C'est l'histoire d'une jeune femme et de son combat pour la vie et la survie et pour le garçon qu'elle aime c'est sa quête tout au long du roman.

Rappelons qu'on évolue dans un climat politique tendu en Chine en 1928. Les tensions sont permanentes et la révolte gronde. Les groupes communistes se rassemblent et agissent dans l'ombre.

L'auteure nous fournit un roman très bien documenté avec beaucoup de détails historiques, le dépaysement est garanti et l'immersion en Chine est réussi.

Ce qui m'a le moins plus ce sont les quelques passages rocambolesques : la jeune héroïne qui va côtoyer des groupes rebelles et tomber dans les filets de la mafia, ou le professeur ambitieux, opiomane qui va tomber dans le trafic pour sauver son école.

Outre l'histoire d'amour entre Chang et Lydia que j'ai beaucoup aimé, il y a un autre point fort que j'ai envie de souligner ; c'est la relation mère-fille.
L'auteure nous raconte une superbe histoire d'amour filial entre Valentine et Lydia. Elles ont lien très fort et magnifique, l'auteure trouve les mots justes pour décrire leurs difficultés quotidiennes sans en faire trop. Valentine est une femme dévastée après l'arrestation de son mari en Russie. Il ne lui reste que sa fille et pourtant on a jamais l'impression qu'elle l'étouffe. Elle a certes des ambitions pour elle mais l'épanouissement de sa fille est le plus important. Elles ont un profond respect l'une pour l'autre. J'ai trouvé leur histoire puissante et passionnante.

C'est un roman riche en émotions, il est très intense surtout vers la fin qui est dure mais ça vaut le coup. On a un gros secret de famille révélé à la fin et j'ai adoré.

En résumé La concubine russe est un beau roman sur une rencontre inattendue, des personnages qui tentent de survivre dans un contexte tendu et une relation mère-fille inoubliable.
C'est aussi l'histoire d'une jeune femme qui grandit et passe à l'âge adulte, qui se confronte aux réalités de la vie avec brutalité. C'est une femme qui va se révéler très forte et déterminée. Son ouverture d'esprit la mènera parfois sur des chemins tortueux. Elle tombera, se relèvera, aimera et affrontera des vérités cachées sur son passé.

Ce que j'ai le plus aimé :
► La force des personnages et leurs relations
► L'écriture est très fluide, 700 pages dévorées en 3 jours
► Un gros secret révélé
► Une très bonne fin qui laisse présager une suite

Ce que j'ai moins aimé :
► quelques passages rocambolesques et peu crédibles

Est-ce que je vous le conseille ?
Oui définitivement si vous cherchez une romance historique passionnante avec des secrets de famille, un dépaysement total et des personnages inoubliables, il vous plaira.

Lien : http://marie-loves-books.blo..
Commenter  J’apprécie          80
La concubine russe, un autre titre qui rejoint la collection poche des éditions Charleston. Nous découvrons Kate Furnivall, une auteure anglaise qui nous livre un magnifique hommage à sa mère décédée en 2000. Une mère née en Russie dans une riche famille qui a dû laisser son pays, durant la révolution, pour aller vivre en Chine, en Inde puis en Europe.

Notre histoire débute en 1917, Lydia et sa mère Valentine sont obligées de quitter la Russie pour la Chine afin d'assurer leur survie. Nous les retrouvons en 1928, en Chine tachant, tant bien que mal de survivre. Lydia alors âgée de 16 ans est une véritable tornade, pour assurer à sa mère un minimum de confort, le vol et le mensonge deviennent son quotidien. Sa vie bascule, le jour où elle rencontre Chang, un jeune communiste qui commence par lui sauver la vie.

Lydia et Chang sont mes deux personnages préférés et j'aurai aimé ne suivre que leur histoire. Lydia est une telle force de la nature, le genre de personnage qui vous donne envie de le prendre dans vos bras, de l'admirer pour sa forte personnalité, même si parfois elle vous donne aussi envie de la secouer tellement vous êtes ahuris par son aspect téméraire et inconscient. Lydia réfléchit avec son coeur et elle n'a que sa fougue pour la guider dans sa prise de décisions. Elle serait bien représentée par le feu. Chang, quant à lui, serait l'eau, un fleuve tranquille plein de sagesse, il est là pour apaiser la jeune femme.

Le seul élément qui m'a déplu est le fait que le roman prend son temps pour démarrer, l'auteure enrichit son texte avec beaucoup de détails et de descriptions qui ralentissent le récit. le fond politico-historique n'était pas forcement une partie que j'ai apprécié non plus mais elle est néanmoins nécessaire et le roman n'aurait pas été pareil sans lui.

C'est la seconde partie du roman qui m'a le plus passionnée et qui m'a permis d'adorer ma lecture. le coeur serré, nous suivons des rebondissements forts en émotions. J'avais l'impression de voir un film se dérouler sous mes yeux.

Le point fort de ce roman est assurément ces deux personnages principaux Lydia et Chang. Leur histoire est tellement puissante et enivrante. Leur amour est pur, il se dresse contre les convenances et il se renforce jour après jour malgré leurs deux cultures différentes. C'est cette différence qui m'a le plus touchée et séduite car il n'y a pas plus beau que l'amour entre deux êtres qui ne sont pas supposés s'aimer. La fin du roman laisse présager une suite que je lirai avec grand intérêt, espérons qu'elle sera traduite.

La concubine russe est une magnifique histoire d'amour entre deux êtres que tout oppose. Entre amour et trahison sur fond de révolution, on se laisse volontiers embarquer par Lydia et Chang. Que d'émotion. A quand l'adaptation sur grand écran ?

Lien : http://lesinstantsvolesalavi..
Commenter  J’apprécie          30
La concubine russe est d'une beauté époustouflante, c'est un véritable coup de coeur. Je n'oublierai jamais ce roman qui m'est désormais très cher.
Nous sommes dans les années 20, la guerre civile fait rage en Russie et en Chine. Valentina a fui sa Russie natale pour offrir à sa fille Lydia une vie meilleure. Elles sont pauvres, elles ne sont pas heureuses mais elles survivent en Chine, avec le souvenir de Jens, le père de Lydia, pris par les forces bolcheviks durant leur fuite. de rencontres en aventures, Lydia s'intègre dans cette société où le respect entre nations n'existe guère, nations qui cohabitent pourtant sur le même territoire. Elle rencontre ainsi un mystérieux garçon chinois, avec lequel elle crée, au fil du temps, un lien douloureusement étroit et passionnel envers et contre tous.
Quelle magnifique histoire ! J'ai tout aimé.
Kate Furnivall dépeint avec un réalisme parfois effroyable, une société chinoise que l'on connait peu et mal. Les années 1920 sont terribles en Chine qui souffre d'une guerre civile violente, opposant principalement le parti communiste chinois au parti nationaliste, le Kuomintang. le taux de mortalité est extrêmement élevé et les exécutions publiques s'enchaînent, sans compter le trafic d'opium (importé par les Anglais) qui provoque des dépendances mortelles dans la population chinoise. le contexte social est parfaitement expliqué de manière juste et claire, sans être ennuyeux. Je me suis passionnée pour cette période de l'histoire qui m'était presque entièrement inconnue grâce au dynamisme ancré dans le récit.
Outre le contexte historique, l'intrigue en elle-même est vraiment captivante. Il n'y a pas de passage à vide. J'ai dévoré chaque phrase avec avidité ! L'histoire d'amour semée d'embûches entre Lydia et Chang An Lo, celle entre Theo Willoughby et Li Mei, les relations de Valentina et sa souffrance, le trafic de drogue, la chasse du Kuomintang contre les communistes, tout est intéressant. Cette multitude d'intrigues, toutes liées les unes aux autres quelque part, ne peut en aucun cas laisser place à une sorte de lassitude. On pourrait peut-être penser qu'il est facile de s'y perdre mais c'est tout l'inverse qui se produit. Chaque partie de l'histoire est importante par rapport à une autre pour former un tout.
Les personnages sont si attachants qu'il m'est difficile de les quitter. Lydia et son courage, sa force d'esprit et son franc parler, Chang An Lo et tout le mystère qui pèse sur lui, ses valeurs et ses croyances, Valentina et son supplice quotidien, son amour pour sa fille, Theo Willoughby prêt à tout pour sa Li Mei si dévouée, Alfred Parker et son argent, son amour paternel, Liev Popkov et son caractère bourru si attendrissant. Tous ont un petit quelque chose qui les rend terriblement vivants à nos yeux de lecteurs au point que l'on a parfois du mal à faire la différence entre fiction et réalité. Les liens entre les uns et les autres sont passionnants et complexes. J'ai adoré suivre les évolutions de points de vue de chacun, au fur et à mesure des rencontres et des approfondissements de relations.
L'émotion est légion dans ce roman. Tous les sentiments possibles y sont représentés, avec une prédominance pour l'amour et le drame. Chaque émotion est puissante, mais toujours teintée d'une autre qui la contrebalance. Un amour immense ne peut s'exercer qu'avec une part de souffrance, le malheur que l'on pense absolu est pourtant rehaussé d'une espérance timide. Tout est nuancé, à l'image de la vie et donne une crédibilité indubitable à l'histoire.
En bref, je ne saurais que vous conseiller cet immense roman dont l'histoire d'amour nous gonfle le coeur d'espoir. Les quelques 700 pages du roman défilent à une vitesse incroyable tant l'enthousiasme est intense. Je garderai précieusement ce livre pour le transmettre un jour à mes futurs enfants car plus qu'une histoire d'amour, c'est une véritable pièce de l'Histoire avec un grand H.

Lien : http://www.casscrouton.fr/co..
Commenter  J’apprécie          20
Coup de coeur pour le premier livre de Kate Furnivall publié par les éditions Charleston, un bijou à petit prix qui nous fait voyager de la Russie à la Chine sans qu'on voie le temps passer !

Inspiré par l'histoire personnelle de la mère de Kate Furnivall, au travers de son premier roman, l'auteure nous fait découvrir l'histoire de la famille Friis.

Tout commence en décembre 1917, dans la campagne sibérienne. Enfermés dans des wagons à bestiaux, une famille d'aristocrates danois, Jen Friis, Valentina, sa femme et Lydia, leur petite fille, se retrouvent persécutés par les bolchéviques après la fin du règne des Romanov.

De multiples épreuves attendent Valentina et sa fille pour prendre un nouveau départ.

Onze ans plus tard, en 1928, à Junchow, en Chine.
Lydia, maintenant âgée de quinze ans, joue les pickpockets auprès des étrangers pour subvenir à ses besoins et ceux de sa mère.

Malgré son expérience et sa méfiance, son dernier vol tourne mal et prise au piège, Lydia ne s'en échappera que grâce à l'aide d'un jeune chinois.

De la campagne sibérienne aux ruelles chinoises de la concession internationale, plongez dans une histoire captivante où les rebondissements s'enchaînent sous la plume fluide de Kate Furnivall.

Entre mélange de faits réels et de fiction, l'auteure raconte avec talent l'histoire méconnue des réfugiés russes et nous fait découvrir un autre aspect de la Chine.

Kate Furnivall nous entraîne dans une histoire captivante, mêlée de rebondissements où le lecteur se prend au jeu et n'a qu'un seul but, découvrir le destin de nos héros plongés dans la tourmente de la Chine divisée.

Une histoire d'amour impossible dans un pays en pleine tourmente.
Entre amour et idéaux, quel sera le choix de Lydia ?

Seul bémol, c'est une série, le préquel et la suite seront-elles publiées en France ?
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
Commenter  J’apprécie          10
Petit bijou littéraire, nous sommes plongés dès le début dans ce roman à la fois historique, romanesque, aventurier... pas mal d'éléments pour attiser l'intérêt du lecteur tout au long de la lecture avec rebondissements. L'histoire qui se situe dans les années 3O en Chine avec un mélange de personnages russes rend vraiment ce roman pittoresque!
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (87) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
129 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}