Un petit régal ce Slime, je m'en suis payé une bonne tranche et honnêtement j'hésitais presque à mettre un petit 4 étoiles et demi, un petit plus pour la lecture mais non , on va se limiter la bonne note de 4 sur 5.
D'abord parce que Moi quand je me transforme en slime fait partie du registre connu de l'Isekai. Ce n'est pas un genre pour lequel j'ai une grande adoration car je me pose toujours la question , pourquoi est ce que les auteurs ne choisissent pas de faire une entrée en matière directe dans le monde de fantasy plutôt que de passer par un préambule inutile dans le monde réel.
J'avais déjà fait cette remarque pour un autre titre : The Dungeon of Black Company qui ne m'avais pas forcément touché.
Du coup, Moi quand je me transforme en slime suit le même schéma avec une entrée en matière frappante puisque le personnage principal meurt tout simplement. A noter que nous ne voyons jamais son visage intégralement et que c'est sous vraiment sous la forme de cette petite boule bleue gluant que nous allons suivre ses aventures sous le nom de Slime Tempest.
Le second point qui m'empêche de jolifier ma note, c'est un dessin un peu pauvre, voir vide dans les premières pages du titre. Bon, il y a une excuse, nous sommes dans la naissance du slime, une genèse vide dans lequel l'ancien humain se réincarne d'abord dans un monde privé de sens. Au fond, ou plutôt en général, c'est l'entrée en matière un peu abrupte qui m'a un peu dérangé, notamment la manière dont le personnage s'approprie les pouvoirs du dragon en 2 temps, 3 bloups qui m'a un refroidie.
On passe certaines explications pour mieux tronçonner le scénario et ainsi parvenir plus rapidement au coeur de l'action. C'est un procédé que je trouve parfois un peu facile et c'est le cas pour ce Slime qui se révèle assez puissant au final après quelques pages. Certes, c'est un gros consommateur de ressources mais tout de même...
Bon, passé ce scepticisme, force est de reconnaitre que ce manga se lit avec plaisir et sans prise de tête. La figure du slime puissant, charitable, et un peu démagogue sur les bords prête juste à sourire ! C'est vraiment un point de vue réussie et, au final, on prend plaisir à suivre ses aventures dans lequel il collectionne les compétences et apparances.
D'ailleurs, je conseille ce titre aux amatrices et amateurs de jeu vidéo. Dnas la lignée de The rising of the shield hero, ce manga est un petit hommage explicité aux jeux vidéos. Forcément, le slime fait penser à Dragon Quest. de plus, le système de compétences, le bestiaire , fait aussi penser à une bonne galerie monstrueuses issue d'un bon J-RPG des familels ( dragon quest!!! ) . Bref, c'est un régal.
De plus, je critique l'isekai mais je pense qu'il y a aussi un petit côté réconfortant dans ce manga , à travers le thème d'un homme qui s'accomplit pleinement dans une aventure de fantasy a contrario de la réalité (même si ce n'est pas une pure victime du réel , enfin, malgré sa mort). Personnellement, étant donné que l'ancien humain était un employé travailleur de bureau , j'ai trouvé que ce slime avait des qualités de management très intéressants ! Un parallèle qui renforce le capital sympathie de ce manga dans lequel ce bon vieux slime va voir son équipe grandir. Il va aider une communauté de gobelins à s'affirmer , à étoffer leur village, etc... Ce point de vue décalé et bien pensant est juste génial.
D'un point de vue graphique,
Taiki Kawakami et
Mitz Vah délivre un travail qui n'est pas vraiment transcendant. C'est un univers de fantasy vu et revu . On peut noter qu'ils ont réussi à donner une certaine expressivité au Slime ce qui est quand même une gageure en soi. de plus, le design détaillé de certains personnages et monstres est quand même plutôt réussi. Il faut bien le dire . Nous en avons quelques exemples avec le maître-forgeron ou le terrible Loup-Tempest. Rien de très nouveau mais le design des monstres est parfois efficace.
Enfin, il faut tout de même préciser que Moi quand je me réincarne en slime est d'abord une adaptation. C'est un webroman à la base qui a ensuite été réédité sous forme de Light Novel. Je ne peux pas trop juger de la qualité de l'adaptation mais l'écrivain Fuse apporte aussi sa touche au manga avec un petit extrait roman bonus assez sympa centré sur le point de vue du dragon. C'est un texte assez simple que je conseillerais aux jeunes esprits qui n'aiment pas forcément lire de romans. Avoir un petit roman bonus en fin de manga, c'est sympa.
Moi, quand je me réincarne en slime, un manga délicieux qui se savoure d'une traite au mépris peut-être d'une progression un peu tronçonnée et d'un monde isekai déjà bien connue. Toujours est t-il que ce titre issu de l'écurie Kurokawa est un très agréable shonen doté d'un appréciable second degrés bien décalé. Vive le slime !!!