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EAN : 9782849640166
349 pages
ViaMedias (01/03/2006)
3.29/5   31 notes
Résumé :
À la fois grand roman à la manière de Walter Scott et récit des origines de la culture et de l’identité canadiennes, Les Anciens Canadiens, première oeuvre d’un septuagénaire, garde une jeunesse qui ne s’est pas altérée depuis plus d’un siècle.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Les Anciens Canadiens de Philippe Aubert de Gaspé a été publié en 1863 et il est considéré comme l'un des premiers livres québécois. Ainsi, Philippe Aubert de Gaspé est réputé comme étant l'un des pères de la littérature «canadienne-française». Son fils l'a précédé avec son Influence d'un livre. Mais que raconte Les Anciens Canadiens? C'est l'histoire de Jules d'Haberville, fils du Seigneur de Saint-Jean-Port-Joli et d'Archibald Cameron, surnommé Arché, orphelin écossais catholique recueilli par les d'Haberville. Dans les onze premiers chapitres, l'amitié entre les deux hommes est développée. D'abord, les acolytes sont des adolescents amis, puis des adultes se retrouvant dans des camps opposés car Jules fera partie de l'armée française tandis qu'Arché rejoindra les troupes britanniques en raison de ses origines. En ce sens, deux enfants s'aimant comme des frères deviendront des ennemis à cause de la guerre engendrée par la Conquête britannique en Nouvelle-France.

De Locheill, pendant tout le temps qu'il fut au collège, passait ses vacances à la campagnes, dans la famille d'Haberville, qui ne semblait mettre d'autre différence, entre les deux enfants, que les attentions les plus marquées qu'elle avait pour le jeune Écossais, devenu, lui-aussi, le fils de la maison. Il est donc tout naturel qu'Arché, avant son départ pour l'Europe, accompagnât Jules dans la visite d'adieux qu'il allait faire à ses parents.
L'amitié des deux jeunes gens sera mise, par la suite, à des épreuves bien cruelles, lorsque le code d'honneur, que la civilisation a substitué aux sentiments plus vrais de la nature, leur dictera les devoirs inexorables d'hommes combattant sous des drapeaux ennemis. (p. 44)

Jules et Arché voyagent du séminaire de Québec au Manoir de Saint-Jean-Port-Joli, fin avril 1757, en compagnie de José, un serviteur des Haberville avant de rejoindre l'Europe. Durant leur périple, le lecteur a accès aux paysages canadiens et au folklore canadien-français grâce à l'histoire de la Corriveau et à celle des sorciers de l'île. de surcroît, la vie sous le joug seigneurial français est présentée comme étant idyllique par le biais des descriptions lors :
D'un souper chez un seigneur canadien-français;
De l'arrivée au domaine d'Haberville ;
De la fête de mai et de la Saint-Jean-Baptiste.

Après quelques mois au manoir, Jules et Arché iront en Europe pour embrasser une carrière militaire, mais dans une armée opposée.
De retour en Nouvelle-France, c'est la Conquête britannique qui est décrite avec ce qu'elle engendre de cruauté. Arché, en juin 1759, en tant que soldat britannique parcourt le territoire et il doit obéir aux ordres. À cet égard, les soldats pillent les maisons et détruisent les biens des seigneurs en les incendiant. C'est très douloureux pour le jeune soldat qui a été accueilli par ces gens alors qu'il s'était retrouvé orphelin et en conflit avec la couronne britannique puisque son père avait combattu pour redonner aux Stuart le trône. le remord l'assaille durant ces pénibles événements.

De Locheill repassait toutes ces choses dans l'amertume de son âme, et une sueur froide coulait de tout son corps, lorsqu'il ordonna d'incendier cette demeure si hospitalière dans des temps plus heureux.
La presque totalité des habitations de la première concession de la paroisse de Saint-Jean-Port-Joli avait été réduite en cendres et l'ordre d'arrêter la dévastation n'arrivait pourtant pas. (p. 198)

Puis, la bataille sur les plaines d'Abraham est brièvement présentée contrairement à celle de Sainte-Foye qui s'est déroulée le 28 avril 1760. Durant celle de Sainte-Foye, Jules et Arché se retrouvent sur le champs de bataille chacun défendant un pays. Toutefois, l'un sauvera la vie de l'autre…
Dans la dernière partie du récit, sept ans ont passé et la guerre est terminée. Les deux ennemis redeviendront des amis et Arché tente de se racheter auprès des gens qu'il a aimés en retournant vivre à Saint-Jean-Port-Joli. Ainsi, il demande la soeur de Jules en mariage, mais il essuie un refus pour des raisons patriotiques. Il aide des familles dont il a dû détruire les biens à se reconstruire. Jules, pour sa part, épouse une Anglaise.
J'ai lu ce livre à quelques reprises durant mes études littéraires. Je tenais à vous le présenter car c'est un classique en terre québécoise. J'ai surtout aimé la richesse entourant le folklore québécois et j'ai adoré en apprendre davantage sur les lieux de mon territoire. L'exemple du nom de la chute de Montmorency à Québec peut témoigner de mon apprentissage.

Tu veux m'assassiner sur la voie royale, le long du fleuve Saint-Laurent, sans être touché des beautés de la nature qui nous environnent de toutes parts; à la vue de cette belle chute de Montmorency, que les habitants appellent la Vache, nom peu poétique, à la vérité, mais qui explique si bien la blancheur de l'onde qu'elle laisse sans cesse échapper de ses longues mamelles, comme une vache féconde laisse sans cesse couler le lait qui fait la richesse du cultivateur. (p. 47)

Je dois passer devant elle à chaque fois que je retourne dans ma région natale. Je ne peux oublier le nom attribué à cette dernière : La Vache.
J'espère que vous avez apprécié cette petite présentation d'un roman québécois qui a marqué l'histoire.

https://madamelit.ca/2018/02/09/madame-lit-les-anciens-canadiens/
Lien : https://madamelit.ca/2018/02..
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Ce roman est d'une grande déception. Les personnages semblent vivre le petit train de leur vie, sans qu'une grande intrigue n'arrive dans l'histoire.
Ce roman fût d'un ennnui déplorable au point que j'ai cessé la lecture du livre relativement près de la fin.

C'est avec consternation que je souhaite dire que ce roman est le sombre début de la littérature franco-canadienne.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
De Locheill, pendant tout le temps qu’il fut au collège, passait ses vacances à la campagnes, dans la famille d’Haberville, qui ne semblait mettre d’autre différence, entre les deux enfants, que les attentions les plus marquées qu’elle avait pour le jeune Écossais, devenu, lui-aussi, le fils de la maison. Il est donc tout naturel qu’Arché, avant son départ pour l’Europe, accompagnât Jules dans la visite d’adieux qu’il allait faire à ses parents.
L’amitié des deux jeunes gens sera mise, par la suite, à des épreuves bien cruelles, lorsque le code d’honneur, que la civilisation a substitué aux sentiments plus vrais de la nature, leur dictera les devoirs inexorables d’hommes combattant sous des drapeaux ennemis.
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Tu veux m’assassiner sur la voie royale, le long du fleuve Saint-Laurent, sans être touché des beautés de la nature qui nous environnent de toutes parts; à la vue de cette belle chute de Montmorency, que les habitants appellent la Vache, nom peu poétique, à la vérité, mais qui explique si bien la blancheur de l’onde qu’elle laisse sans cesse échapper de ses longues mamelles, comme une vache féconde laisse sans cesse couler le lait qui fait la richesse du cultivateur.
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De Locheill repassait toutes ces choses dans l’amertume de son âme, et une sueur froide coulait de tout son corps, lorsqu’il ordonna d’incendier cette demeure si hospitalière dans des temps plus heureux.
La presque totalité des habitations de la première concession de la paroisse de Saint-Jean-Port-Joli avait été réduite en cendres et l’ordre d’arrêter la dévastation n’arrivait pourtant pas.
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La critique, pendant plus d'un siècle, s'est laissé guider plus par ses désirs que par le texte : elle a refusé de considérer l'intrigue comme la clef d'interprétation de ce roman, pour concentrer toute son attention sur les scènes de moeurs. Elle a vu en Aubert de Gaspé un observateur des moeurs populaires et le premier témoin de leur folklorisation. Cette démarche péchait contre le texte. Qu'on le veuille ou non, il s'agit bien d'un roman, c'est-à-dire d'un discours métaphorique, par opposition à un discours simplement rhétorique : comme affabulation, il doit être considéré dans son ensemble et non dans ses parties.
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Monsieur, depuis le jour où j'ai quitté le collége, j'ai toujours eu présente à l'esprit une maxime que nous répétait souvent notre excellent directeur : avec le travail on vient à bout de tout, ou comme il nous disait en latin : labor omnia vincit. J'ai pris ces trois mots pour devise, car je comprends que le sens qu'ils présentent doit être d'une application plus fréquente dans la vie du défricheur que dans aucun autre état.
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