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Deuxième roman que je lis des éditions Hurlevent et de nouveau un coup de coeur assurément. Souvenez vous je vous parlais il y a quelques mois de le Choeur singulier de Milly Davis que j'avais adoré. J'ai de nouveau été tenté par cette magnifique finition que nous propose cette toute jeune maison d'édition et je ne le regrette absolument pas.
C'est une intrigue familiale qui débute assez classiquement, une grande famille fortunée qui se retrouve dans la maison familiale du grand-père comme chaque été. Très rapidement, l'auteure va mettre en place une forme d'addiction à ses personnages en posant les relations et les tempéraments de chacun. le lecteur comprend rapidement que derrière ce faste et cette bonne éducation, quelque chose de primordial se joue, le vernis se craquelle par endroit et les défauts de la construction familiale se perçoivent.

J'ai changé d'avis à de nombreuses reprises sur les personnages principaux, qui sont les cousines, elles ont grandit chaque été ensemble dans cette demeure, mais à l'heure où leurs destins se dessinent, je ne savais plus qui m'intriguait le plus. Y a t-il une méchante et une gentille dans cette histoire? Je ne pense pas, c'est une famille enviée et regardée dont l'apparence doit rester parfaite, 3 générations ont ainsi été élevé. J'ai dévoré la seconde moitié en un après-midi, une certaine tension se fait sentir sur cette seconde partie et l'auteure a su happer son lectorat avec un grand talent. C'est une nouvelle fois un choix d'édition extrêmement judicieux qu'ont faites les jeunes femmes des éditions Hurlevent, on y retrouve tout ce qui fait le succès des grands classiques féminins avec une touche de modernité dans la narration, qui remet tout cela au goût du jour. On jubile, on peste, on déteste et on se dit au final que l'on va avoir du mal à passer à autre chose après la lecture de ce roman élégant et passionnant.

Un huis clos sous la torpeur d'un soleil de plomb, les écarts sociaux qui font grincer des dents et malgré tout cette fascination, presque une affection pour cette famille, pourtant si hautaine et condescendante. On imagine sans peine chacune des pièces tant la narration est précise, on ferme les yeux et le bruit des sauts dans la piscine et des voitures remontant l'allée en gravier, viennent à nos oreilles.

Vous l'avez compris, J'ai ADORE ce roman et si vous n'avait pas encore sauté le pas pour cette superbe édition, je vous y encourage grandement car hormis sa beauté, elle est magnifiquement finie.

Lien : http://livresque78.com/2023/..
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NUIT D'ORAGE A HAUTERIVES.

On s'éblouit de la beauté de Hauterives, on se projette, on s'effraie, on se questionne et on sait sur quoi va déboucher ce récit : à Lyon, en 1954, sous une nuit d'orage, alors que la fête bat son plein, un cadavre est là, sur le sol. Dès lors, des questions me hantent : qu'est-il arrivé, à qui, comment, pourquoi ?

ACTE I. Hauterives est une villa qui s'offre à ceux qui savent la trouver, perdue dans les sublimes descriptions de l'autrice. Je suis envoutée, elle domine, tout en étant à l'abri de tout. de tout, vraiment ? La famille Bellamy y a bâti son royaume...

La maison vit, ressent, s'exprime et nous offre d'abord les joies et la légèreté des vacances et de l'été, des rires qui se déversent aux quatre vents… la jeune génération va s'amuser, l'été et l'avenir leur tendent les bras.
Éléonore et sa cousine Hortense, bien différentes, sont toutes les deux passionnées et rêvent d'intégrer une prestigieuse école de mode.
Adèle, la soeur d'Éléonore, rédige sa thèse et fait l'honneur de son père.
Gabrielle se sent un peu à part, seule dans tout ce monde, elle aime la simplicité et la musique.
Virgile lui, est un ami précieux de la famille.
Et puis il y a Céleste, une jeune fille qui vit dans l'ombre, celle d'un grenier dont elle a fait son royaume, celle qui rêve les yeux tournés vers Hauterives, celle qui obtient un poste de domestique.
Enfin, il y a Naïa, une jeune artiste peintre désireuse de trouver un mécène, d'intégrer la cour des grands, la cour de la maison de Hauterives aussi…

ACTE II. Ce roman, on le lit comme on admire un tableau, on s'en délecte des détails, on s'abreuve de sa poésie, du ronron des machines à coudre et on oublie presque ce prologue… jusqu'à ce que l'été nous étouffe, nous déconcerte… telle une lente combustion, j'ai progressé entre les lignes, voguant entre des sentiments contradictoires, jusqu'à ce que tout semble griller sous le soleil ardent. Tout. La légèreté de l'été a disparu et les mots s'embrasent pour raconter les secrets ou les taire, les laisser deviner. Aux secrets s'accrochent les jalousies, les non-dits, les disputes, les relations intergénérationnelles et l'amour…

ENTRACTE. Courte… je ne peux pas souffler, ni me rafraichir. Désormais je sais. Mais pas tout, non.

ACTE III. Comment l'orage va-t-il conclure l'été le plus lourd de cette décennie ? La situation est glaçante malgré la chaleur et la fin… Non, je ne vais pas tout simplement vous révéler la fin.

Épilogue. Une brise gelée.

J'ai adoré ! L'autrice s'attache à mettre à l'honneur l'aura d'une jeune femme à travers ses particularités, à travers le regard des autres personnages, et puis elle fait s'écrouler le château de cartes.
Le plaisir de créer, les douceurs de l'été et des vacances, la légèreté de la jeunesse… par l'évocation d'innombrables petits moments d'abord délicieux puis humiliants, dérangeants, décevants… Juliette … nous invite à prendre part à ce décor, à cette histoire complexe où se mêlent avec brio les rêves, l'amour, l'amitié, le mystère. Captivant.
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Après s'être égaré en chemin et s'être fait tant désiré et suite à l'enthousiasme débordant de Justine, je n'ai pu résister à l'appel et me suis plongé dès sa réception dans l'oeuvre de Juliette Galliani, annonciatrice d'orages et tensions et tenant plus que de raison ses promesses.

C'est simple, je n'ai pu m'empêcher de lâcher ce roman et lorsque je devais le fermer quelques instants, je ne cessais de penser à Hauterives en attendant de pouvoir continuer ma visite de ce somptueux domaine où bien des silences et autre non-dits ne cessent de rythmer la vie de leur riches occupants. Je ne m'attendais pas à être autant subjugué face à autant de sarcasmes et autant de railleries. La bourgeoisie anglaise n'a qu'à bien se tenir car celle française réserve à son tour son lot de perfidie et autres mondanités rocambolesques et croustillantes à souhait. Je ne sais si l'auteure s'est amusée de ses portraits mais moi je m'en suis amusé autant que je m'en suis délecté et régalé. Qu'il s'agisse des cousines, du meilleur ami en passant par la nouvelle domestique mais également des parents de ces derniers, chacun d'eux représentera à sa façon la population de l'époque dans ses plus grands clichés et j'ai trouvé le résultat des plus édifiant et brillant. Sans jamais donner dans le ridicule, la romancière dévoile de fins et gourmets visages aux mille et unes nuances, se dessinant un aussi violent que divertissant orage à écouter gronder sans retenue. Ainsi, bien des tonalités traverseront la psychologie de chacun et j'ai été des plus sensible à cette variation de tonalités.

Les premières lignes ouvre d'ailleurs le bal de cette perturbation atmosphérique avec sens et tension jusqu'à ce que le soufflé retombe pour nous dévoiler l'intimité familiale des Bellamy, intimité digne des sagas de l'été manquant cruellement à nos écran. D'une plume des plus visuelle et audible qui soit, Juliette Galliani donne vie et voix au quotidien de cette famille aux inspirations des plus grandioses et vertigineuses qui soit. La richesse et l'ambition sont les mots d'ordres de ce clan et l'erreur ni l'échec n'ont nullement sa place. le ton est très vite donné et le rythme est parfaitement maintenu et monte progressivement pour nous laisser sur un dernier coup de tonnerre me laissant encore tremblant d'excitation. Pourtant, il est indéniable que cette dernière laisse traîner bien des indices au sein du domaine, véritable personnage également et témoin de la jalousie, de l'envie et de la concurrence régnantes au sein de ses somptueux couloirs et berçant les nombreuses et enivrantes festivités établies. En véritable pièce de théâtre, Nuit d'orage à Hauterives se veut d'ailleurs composé de plusieurs actes et autres entractes et j'ai trouvé que ce choix de construction concordait parfaitement à l'ambiance singulière, théâtrale et merveilleusement immersive de ce récit. C'est pourquoi et quand bien même j'ai décelé dès sa seconde partie où souhaitait me mener l'auteure, j'ai pris plus que plaisir à me laisser porter par sa succulente et sarcastique prose. Il faut admettre que cette dernière ne cesse d'enfoncer le clou et confirme fièrement l'adage, plus c'est gros, plus ça passe.

C'est donc avec enthousiasme et ivresse que je vous recommande la visite de Hauterives si vous êtes en quête de drames familiaux ou tout simplement en quête d'un roman des plus divertissant et immersif qui soit. Juliette Galliani se dévoile une romancière établie tant cette dernière gère son récit d'une main de maître, prenant son lecteur en otage jusqu'à la dernière page, coupable du coup fatal.
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"Nuit d'orage à Hauterives" a suivi "Les sept morts d'Evelyn Hardcastle", qui fut pour moi un véritable coup de coeur. Je m'inquiétais, par conséquent, d'entamer un nouvel ouvrage aux thématiques si similaires : un meurtre dans une vieille demeure bourgeoise, où le luxe et le secret se côtoient... Quand une lecture nous a ébranlé, il est parfois compliqué pour la suivante de se démarquer.
Nulle inquiétude cependant à avoir ici. "Nuit d'orage à Hauterives" fut une expérience tout aussi plaisante que sa prédécesseure, et bien qu'elles ont des points communs, elles sont également très différentes sur de nombreux aspects.

Ici, peu nous importe de résoudre un meurtre. Les éléments ne découlent pas d'un drame, mais nous y mènent. le moins que l'on puisse dire est que le roman mérite son titre ; nous commençons l'histoire sous un ciel radieux, qui se couvre petit à petit de nuages, jusqu'à l'explosion funeste.
Alors bien évidemment, l'aspect enquête demeure malgré tout : si nous savons comment l'histoire se termine, le cheminement et la main instigatrice de ce final restent un mystère sur lequel les théories pleuvent tout le long du récit.

Il est peu de dire que la famille Bellamy est connue à Lyon : dominant le vieux quartier, la superbe bâtisse accueille chaque été les trois générations de la maisonnée la plus influente de la région. En l'an de grâce 1954, c'est un nouvel été qui s'annonce pour Gabrielle, Adèle, Eléonore et Hortense. Une nouvelle saison de réceptions, de bals, de langueurs près de la piscine, à se chuchoter des promesses d'avenir.
Mais les tensions sont nombreuses chez les Bellamy, les secrets aussi, et rien n'est plus douloureux qu'une malédiction au goût sucré.

En haute-savoyarde que je suis, j'ai infiniment apprécié évoluer dans le cadre lyonnais, cette ville étant ma résidence de coeur. J'ai aussi eu un immense sourire lors d'une brève escapade des personnages à Annecy, mon lieu de vie actuel.

Sur plusieurs aspects, le personnage central de cette histoire (et non pas "principal", la nuance est d'importance) m'a fait penser à Rebecca, de l'écrit éponyme de Daphné du Maurier. le même magnétisme, la même attraction solaire, hypnotique. La même toxicité aussi, le même vide autodestructeur dissimulé sous l'éclat. Tout comme Rebecca, le personnage dont je fait mention ici m'a causé des angoisses et des sentiments très contradictoires.
J'ai par conséquent trouvé la plume merveilleusement bien maîtrisée et structurée pour réussir à me faire ressentir un tel roller coaster d'émotions.

Probablement mon ouvrage favori des éditions Hurlevent à ce jour, en tête avec "Le choeur singulier de Milly Davis". La période est absolument parfaite pour le découvrir, la chaleur de l'été, ses évocations, voire ses symbolismes étant au centre même de ce maelstrom.
Et pourtant, malgré le contexte caniculaire, la conclusion sera glaçante.

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Nuit d'orage à Hauterives
▪︎
Le charme de la vie bourgeoise Lyonnaise des années 50, le temps d'un été...
▪︎
Portée par une plume délicate et addictive, j'ai découvert le domaine de Hauterives et les nombreux membres de sa famille les Bellamy.
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Un roman qui se savoure, plein de charme, de descriptions, un plaisir de voir un sujet tel que la mode, la couture qui tient une place de choix.
Une histoire qui nous emporte tel un tourbillon, il suffit de se laisser porter par la plume de l'autrice et son univers.

Les apparences peuvent être trompeuses, à lire sans modération !
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Nuit d'orage à Hauterives - Juliette Galliani

- Avec l'arrivée de la canicule, c'est le moment parfait pour faire ma chronique de ce livre se passant à l'été 1954, où la chaleur étouffante est présente tout au long de l'histoire.

- Nous sommes au courant dès les premières lignes qu'un crime a eu lieu dans la belle villa de Hauterives, et nous revivons toute la période estivale. le récit se fait en 3 actes un peu comme une pièce de théâtre, jusqu'au dénouement final. La tension monte crescendo, l'ambiance est de plus en plus pesante au fil des pages.

- Sous le soleil, dans cette atmosphère de plus en plus lourde, nous suivons la famille Bellamy, riche propriétaire de cette magnifique demeure sur les hauteurs de Lyon. Les 3 générations se retrouvent pour passer l'été autour de la piscine et organiser fêtes et cocktails en invitant tout le gratin lyonnais, grâce à un personnel de maison efficace. le champagne coule à flot, les tenues rivalisent de beauté : de la haute couture, de riches parfums et de beaux bijoux habillent les invitées.

- L'autrice réussit avec talent à nous plonger dans ce monde opulent, riche mais hypocrite, et à créer une ambiance de plus en plus électrique et un suspense oppressant.

- La psychologie de chaque personnage est extrêmement bien travaillée, la plume est juste, détaillée et très fluide. Une fois plongée dans l'histoire, les pages défilent et il est difficile de lâcher le roman, jusqu'à une fin imprévisible qui m'a surprise et bluffée.

- J'ai beaucoup aimé cette lecture que je vous recommande par cette chaleur..

- C'est encore une belle réussite pour la ME Hurlevent que j'aime beaucoup❤️. Leur travail éditorial est sublime, les livres sont de toute beauté ! le bleu profond, les illustrations, le papier de qualité font de ce livre un petit bijou agréable à lire.🥰

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J'ai adoré ce récit : c'était haletant, suffocant et étouffant à souhait, et j'ai été incapable de le lâcher de la première à la dernière page. L'auteure a manié avec brio sa narration et ses multiples personnages, dont on ne sait dire s'ils sont fiables, et même si j'ai deviné assez rapidement le dénouement de l'intrigue, j'ai été maintenue en apnée jusqu'à ce que le fin mot soit révélé.
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Un hymne solaire à ma saison de coeur : l'été. La musicalité de ce roman résonne en nous comme la stridulation d'une cigale, nous emportant instantanément dans un cocon chaud, apaisant et rempli de bonnes ondes. Ce roman regorge de vitamine D, la meilleure prescription pour pallier les petits coups de mou, en préparant son bikini, sa serviette de plage et ce bon bouquin, on est sûrs de passer un moment riche en évasion. Un roman lumineux et bouleversant sur les drames familiaux, des plus infimes jusqu'aux plus dramatiques. J'ai été transportée par la finesse et la fluidité de la plume de Juliette. L'intrigue se tisse petit à petit et la tension grimpe jusqu'à une chaleur et une pression insoutenable. Dans une famille où tension, drame et jalousie sont les maîtres mots de ces deux mois d'été caniculaire. Les discussions vont bon train, les rancoeurs entre cousines font vibrer les murs de cette maison qui revit sous les pas des jeunes filles, entre travaux de couture, baignade et rivalités : la demeure de Hauterives ne nous permet pas une seconde d'ennui, et nous accroche tel un fil qui ne saurait être rompu. Ce roman aux allures estivales plante le décor, on découvre une famille en apparence aimante, qui va bien vite voir les langues se délier pour laisser apparaître au grand jour des scandales enfouis qui ne demandent qu'à être révélés. C'est beau, c'est brillant, c'est frais, j'ai passé un moment de lecture idyllique, m'imaginant parfaitement dans cette famille imparfaite, où l'on assiste à une véritable représentation digne d'un chef d'orchestre, les personnages sont manipulés à la baguette, se laissant emporter dans des tourments parfois bien sombres. le lecteur en redemande encore et encore, jusqu'à ce final magistral qui résonne en nous comme un concert d'été, sous une musique tonitruante et déstabilisante, la musicalité apporte un rythme endiablé à cette écriture effrénée.
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La nuit d'orage à a Hauterives est un huis clos qui se déroule 2 mois avant un meurtre au sein du manoir de la famille Bellamy, nous apprenons à connaître cette dernière, qui est si parfaite en apparence mais qui cache bien des tourments. Nous apprenons à chérir certains personnages, et à en détester d'autres. Cette histoire ne découle pas d'un meurtre, ce n'est finalement pas une enquête pour savoir qui à été tuée et par qui, mais ce qui nous y mène.
Plus l'été passe, plus l'orage menace de craquer, et cette famille aussi. Il n'y a pas réellement de gentil ou de méchant, chaque personnage est nuancé, à ses torts et ses travers.

J'ai véritablement adoré ce roman, même si je reste légèrement perplexe pour la fin. J'aurais apprécié que l'on passe plus de temps sur certaines relations conflictuelles qui auraient été intéressantes à développer pour l'intrigue, que l'on ne reste pas aussi longtemps sur le même point de vue, du même personnage, mais que l'on parcourt la pensée des autres.
Mais honnêtement, les personnages étaient tellement intenses, les intrigues autour de cette famille tellement intéressantes, que j'aurais presque pu oublier le meurtre qui nous a menés ici.
J'ai toujours eu un peu de difficulté avec les intrigues où il n'y a pas réellement d'action, mais pour le coup, ça ne m'a pas du tout dérangé. Leurs différents moments de vies, qu'ils soient joyeux, bouleversants, irritants, j'étais tellement prise dans leurs quotidiens, dans l'antre de leurs familles, que les pages se tournaient toutes seules.

Allez jeter un oeil aux Éditions Hurlevent, ce sont des romans historiques, aux conflits familiaux, avec des couvertures plus que magnifique !
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Quand on est une toute jeune maison d'éditions, c'est une excellente idée de chercher à se démarquer par l'objet livre et en l'espèce, les éditions Hurlevent ont su taper fort. Leurs romans sont sublimés par une couverture cartonnée reliée qui leur apporte une petite touche de romantisme et d'élégance. Comme d'autres j'imagine, je me suis laissée tenter avant tout par l'objet au charme désuet avant d'aller lire les résumés pour trouver le titre de la maison le plus susceptible de me plaire. J'ai arrêté mon choix sur Nuit d'orage à Hauterives, un huis-clos au sein de la haute bourgeoisie lyonnaise des années 50, influencée par les avis dithyrambiques des autres lectrices.

Ai-je bien fait ? Oui parce que je suis ravie d'avoir tenu entre mes mains un beau livre de cette toute jeune maison d'édition et non car ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée avec un roman. Dans un autre contexte j'aurais abandonné ce livre au bout d'une centaine de pages tellement j'ai été agacée par le côté pauvres petites filles riches à qui il n'arrive tellement rien dans la vie qu'elles en viennent à s'écharper pour la moindre broutille. On sent bien l'influence de Jane Austen là derrière mais n'étant déjà pas une adepte de l'originale - je sais, je devrais avoir honte, mais j'ai déjà tellement d'autres fautes à confesser d'abord que ça attendra -, je ne suis absolument pas en capacité d'apprécier une copie.

Au-delà de la futilité du sujet, j'ai trouvé l'intrigue assez pauvre, les descriptions interminables et souvent bourrées de maladresses stylistiques donnant à l'ensemble une certaine forme de mollesse, ou de langueur si l'on veut être plus positif dans le choix des termes. J'aurais apprécié plus de rythme à travers davantage de dialogues incisifs qui m'auraient permis de mieux cerner les intentions des personnages et leur caractère. Or, j'ai été si peu intéressée par les aventures des quatre cousines, que j'ai passé la majeure partie du temps à les confondre : Eléonore avec Hortense et Gabrielle avec Adèle (l'éditeur a eu la délicatesse de mettre l'arbre généalogique de la famille Bellamy en amont du texte, c'était une riche idée, merci !).

Il est toujours difficile de laisser un commentaire aussi négatif sur un roman mais je reste persuadée que tous les avis sont utiles. C'est parce que ce texte était accompagné d'un concert de louanges sans aucune ombre au tableau, que je me suis obstinée, de crainte de passer à côté d'un grand moment de lecture. J'ose espérer que demain, si une autre lectrice en proie au doute tombe sur mon avis, elle aura, elle, le courage de laisser tomber ce roman s'il n'est pas fait pour elle. On ne peut pas plaire à tout le monde et un roman non plus...
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