Au contraire du but recherché par l'auteur, ce n'est pas le personnage d'Anastasia qui m'a fasciné, mais celui du narrateur, dont on n'aura jamais l'honneur de connaître le nom. Il est le contraire d'Anastasia, cette fille qui écrit des nécrologies imaginaires, et qui est pourtant pleine de vie. Dès le début, on sait qu'Anastasia sera un bonheur éphémère pour le narrateur, qui nous raconte tout de leur histoire plutôt intrigante. J'ai adoré l'idée, les personnages, mais je suis restée déçue par ce que fait l'auteur de toute cette matière. Cela pourrait être un livre génial, beau, mais je trouve que la fin est un peu trop ouverte, l'auteur (selon moi) s'est un peu facilité la tâche. Malgré tout, ce livre reste intéressant, et si vous affectionnez l'étrange, vous serez royalement servi.
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G., l'adolescent narrateur, sera "l'un des écrivains les plus importants de notre siècle" (p.356), c'est ce qu'a écrit Anna, Anastasia Cayne de son vrai nom, dans une des nécrologies qu'elle rédige pour engranger ses observations sur ses rencontres et tout son entourage… avant de disparaître. G. est tombé amoureux d'une énigme assez excentrique, l'a aimée, et cherche à comprendre ce qui lui est arrivé avec la perte d'Anna. On s'enfonce de plus en plus dans le mystère avec ses investigations, la quête de détails qui pourraient lui apporter une réponse. « Autant rester pour voir comment les choses bougent, au lieu de sauter directement à la dernière page et gâcher le suspense » (p.256) dit Anna (à propos de la vie et de la mort). le roman ne se résume cependant pas à cette histoire entre G. et Anna mais explore les relations entre amis, enfants et parents… vues par un adolescent qui reste assez en retrait et auquel le lecteur peut facilement s'identifier. Y aura-t-il une suite à ce roman original qui manipule le lecteur pour qu'il ressente lui aussi la perte de ce personnage d'Anastasia comme une frustration malgré la nécrologie de G. qui lui annonce son mariage avec Anna ?
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J'ai trouvée ce roman incroyablement long! le résumé nous fait miroiter l'histoire intrigante de la disparition d'une adolescente dans une petite ville. Anna ne disparaît que vers la moitié du livre seulement. Ça laisse donc la place à leur rencontre et à la découverte des personnages.
Je crois que ce que j'ai le moins apprécié, ce sont les personnages. Ils avaient tous des personnalités très étranges et nébuleuses. Même les gens du voisinage sont étranges. J'aime habituellement les ambiances mystérieuses mais dans ce cas-ci, je n'ai pas du tout accrochée.
Je ne comprends pas du tout ce qui a plu aux autres lecteurs. J'aurais aimée plonger dans cette histoire et vraiment accrocher à l'intrigue. Dommage!
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Le résumé est très attirant et semble très prometteur quand on le lit. Cependant, j'ai été déçue. En effet, l'histoire semblait bien commencer, avec de l'action, ... et j'ai vite accroché mais au fil des pages j'ai commencé à me lasser. le suspens que le résumé laissait deviner ainsi que la collection auquelle ce livre appartient, ne s'installe pas et par conséquent, l'histoire n'avance pas beaucoup. de plus, j'ai trouvé que les personnages étaient peu réalistes. En conclusion, je dirais que c'est une grosse déception. J'attendais de ce livre un divertissement, qu'il me fasse oublier le temps de sa lecture Pascal et l'étude de son oeuvre, mais malheureusement, ce fût sans succès.
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Lecture jeune, n°126 - « Elle n’a laissé derrière elle que des points d’interrogation, des indices, des doutes. Si peu et pourtant de quoi vous rendre dingue à force de chercher à en comprendre le sens. »
Après la disparition d’Anna Cayne, G., un lycéen qui se décrit comme aussi insipide qu’un verre d’eau, revient sur leur rencontre. En sept mois, elle aura entièrement bouleversé sa vie. Anna, qui se fait appeler Anastasia, est une jeune fille qui cultive le jeu et le mystère. Elle lui envoie des messages énigmatiques et son passetemps favori est d’écrire la nécrologie ante mortem des personnes qui l’entourent. Ensemble ils passent des soirées à écouter la voix d’une femme à la radio qui énumère une suite de chiffres incompréhensible. Elle est fascinée par le prestidigitateur Houdini qui, apprenant sa mort prochaine, a inventé avec sa femme un code pour continuer à communiquer lorsqu’ils seraient séparés. Anastasia entraîne ainsi le jeune narrateur dans le dédale de ses goûts insolites... Sept mois après son arrivée, elle disparaît. On retrouve sa robe étendue sur une rivière glacée près d’un trou, mais G. reçoit toujours des lettres mystérieuses.
Il essaye de reconstruire tout ce qui a précédé la disparition d’Anastasia, en espérant trouver la clé de cette dernière énigme. Ses souvenirs s’empilent jusqu’à détailler le contenu des compilations qu’elle lui enregistrait, les images qui tapissaient sa chambre, les écrivains qu’elle aimait. En relisant l’histoire d’Anna sous l’angle de sa disparition, G. nous entraîne dans sa recherche obsessionnelle d’indices qui, dans leur accumulation, perdent peu à peu leur sens. On se prend à interpréter chaque mot, chaque geste pour trouver un signe qui lui aurait échappé. L’obsession de G. nous prend en otage et le dénouement qui n’offre aucune explication si ce n’est la multiplicité des pistes ouvertes, nous laisse seul face à cette énigme fascinante qu’est Anastasia Cayne.
Plus que l’histoire d’un fait divers dans une petite ville ordinaire des États-Unis, ce roman retrace le parcours labyrinthique d’un deuil, celui d’une mort ou d’une rupture inexpliquée, où chaque question est une nouvelle épreuve et où l’on s’aperçoit que les personnes aimées nous restent à jamais étrangères. L’acceptation de l’incompréhension reste la seule issue.
Rozenn Muzellec
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
L'enigme à elle seule vaut presque tout. Parfois le mystère est bien plus amusant que le reste.
" La seule façon de résoudre un problème dans la vie est de vivre de manière à ce que le problème disparaisse".
"Tu as la vie devant toi, me disait ma mère, ne la perds pas à vivre dans le passé." C'est un excellent conseil, je le sais. Mais le passé n'en fait qu'à sa tête. Il peut vous suivre à la trace, animé d'une existence propre, en projetant une ombre immense.
" La volonté fait des miracles jusqu'à un certain point. On échappe pas à ses gènes."
Elle s'appelait Anna, en réalité, mais insistait pour qu'on l'appelle Anastasia.