C'était quelqu'un de pur. Au contact du monde, cela donne une personne extrêmement sale.
La conjonction, finalement, de quelques êtres ne vaut jamais que pour un certain moment culminant d'une vie, et le sentiment si fort qui monte, en alliant trois ou quatre personnes, jusqu'à l'obsession, puis qui redescend, ne laisse à la fin dans le souvent que la forme d'une courbe en cloche - qu'il faut savoir abandonner derrière soi, telle quelle.
On considérait comme des figures, des artistes de notre temps, des personnes dénuées d’intelligence, irresponsables, et dont l’absence de pensée passait elle-même pour une très profonde pensée.
Être fidèle à quelque chose de passé, parfois, même et parce que c’était passé. Le livre était court, parsemé de citations de Husserl, Levinas, Ricœur, Kundera et même Derrida. On salua cette érudition et puis beaucoup de gens se l’achetèrent. C’était le bon coup à offrir à une nana, ça c’est sûr.
Je veux bien t’aider, O.K., mais qu’est-ce qu’on fait ? On proteste contre qui, contre quoi ? Contre la Nature. Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse, à gauche, c’est une maladie, il faut laisser faire la science.
Aimer un homme, le désirer, jouir de lui, le faire jouir. C’était fou. Ça devenait plus artistique que d’écrire un bouquin, plus intelligent qu’un livre de philo, plus beau qu’une peinture ou qu’une symphonie, et plus juste que de défendre les pauvres.
On sortait au grand jour, on s’éclatait, on avait le sentiment de l’appartenance. C’était la communauté, mais ça paraissait plus un univers qu’une prison. Ça a changé, par la suite. On comprend que c’est la même chose, au bout du compte.
Rétrospectivement, on se rend compte du nombre de silences qu’il pouvait y avoir dans une maison comme ça, où l’amour était cassé, tu sais. Comme une corde…