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Citations sur Le voyant (198)

Dès son arrivée à Buchenwald, Jacques comprend qu'on lui vole son pain, son malheureux quignon de pain sec. Il ne tarde pas à trouver le coupable.

« C'est un coquin, un voyou, un fainéant, un mauvais sujet», persiflent les autres prisonniers du Block. Louis Onillon a vingt-cinq ans, une tête brûlée, une jambe de bois, une petite cervelle, un langage limité (« son moignon parlait il disait tout ce que l'homme ne savait plus dire ») et il n’a en effet aucun scrupule. Après chaque distribution, il dérobe la maigre pitance de l'aveugle. Un jour, Jacques lui fait savoir qu'il sait. Mais, au lieu de le lui reprocher il propose de devenir son ami. En guise de réponse, Louis partage aussitôt sa couverture avec celui qui était sa victime, et dont il décide dorénavant d'être le garde du corps. Les deux garçons se découvrent en Anjou, des origines communes. Ce sont des pays. Louis est cordonnier.
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me laisse pas le monde
changer ton regard.
mais laisse ton regard
changer le monde.
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A ses élèves qui veulent connaître la philosophie des Lumières, savoir si Diderot est matérialiste et Camus, pessimiste, ou si Mallarmé est "compréhensible", il ne donne pas de réponses définitives. Au contraire, il leur démontre que rien n'est aussi simple, que la littérature n'est pas une science exacte, il leur "donne des soucis" pour le plaisir de les faire penser par eux-mêmes. (p.151)
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Il fait une découverte stupéfiante. Au lieu de tourner ses yeux morts vers l'extérieur, il les oriente vers l'intérieur, en lui-même, où il peut vivre, courir, dessiner, où tout est plus stable et plus amical qu'au-dehors, où rien ne distingue le jour de la nuit, où les ombres n'ont plus leur place, où il peut déplacer à sa guise l'horizon, où il a le sentiment d'aborder un continent neuf et vierge [..]
Alors il éclate de joie : ses yeux ne sont pas fermés, ils sont seulement renversés.
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(...) le peintre Jean Bichier, alias Jean Hélion, qui s'était évadé en 1942 d'un camp de Silésie où il était détenu, fit poser Jacques Lusseyrand. Il voulait faire son portrait. "ce que je cherche à peindre, lui dit-il, c'est ton regard. Je vois qu'il n'est pas dans tes yeux. Mais je vois qu'il a sa place dans ton visage: une région plus large dont j'aperçois le contour." . Et il précisa: "Un portrait, c'est fait pour montrer comment un homme fleurit au-dessus de lui-même" (p.60)
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Je ne vous ai pas dit que j'avais vos yeux.

J'ai dit que j'en avais d'autres.
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l'enfermement dans une cellule froide et humide de quatre mètres sur trois, ou la table est scellée, la chaise fixée au mur par des anneaux de métal rouillé, et dont-cela parait inconcevable-l 'obscurité devient insupportable à sa cécité.
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Extrait d'une lettre à ses parents :
" Je le répète, il n'y a rien d'autre. Les jours où j'ai écrit, je Suis. Il peut m'arriver tout ce qu'on voudra. J'aime le monde et tout ce qu'il contient. Si je n'écris pas, je suis un infirme. "
S'il écrit, il n'est donc plus un handicapé. Il vit mieux, plus fort, plus haut.
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Durant l'été 1945, Jacques Lusseyran apprend que, retour en Anjou, Louis Onillon, son voleur de pain, son unijambiste canaille, son frère de captivité, a été arrêté et incarcéré à la prison d'Angers, qu'il est menacé d'être exécuté pour avoir dénoncé des résistants à la Gestapo. Il écrit alors une lettre dans laquelle il témoigne de « l’extraordinaire conduite humaine » de son camarade à Buchenwald. Elle lui épargne la peine de mort. Louis est transféré au bagne de Saint-Martin-de-Ré, dans la citadelle fortifiée par Vauban. Rescapé de Buchenwald, il mourra sur l’île française.
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Pour un enfant, le courage est la chose la plus naturelle au monde.
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