Arrêtez-moi

J'avais toujours eu trop peu. J'avais toujours aimé trop fort. Et j'avais toujours trop perdu.

Combien de fois étaient-elles venues ensemble dans cette cuisine pour chaparder de la nourriture, se cacher, juste pour se retrouver, juste pour être toutes les deux, parce que tout le monde a besoin d'un allié en temps de guerre.

Courage. Tout le monde doit mourir un jour.

La pire tueuse obsessionnelle compulsive du monde. Qui étranglait ses victimes et redonnait ensuite du volume aux coussins du canapé.

[elle] n'avait sevré Jack au terme de six semaines que parce qu'il fallait qu'elle reprenne le travail et qu'en aucun cas son emploi du temps ne lui permettrait de tirer son lait ou autres joyeusetés auxquelles certaines mères actives se soumettaient avec héroïsme.

L’huile de coude vient à bout de presque toutes les difficultés. Sinon, peut-être qu’une assiette de brownies tout juste sortis du four fera l’affaire.

La maladie mentale est un trouble qui mérite sans doute une certaine compassion.

Il fallait passer au tamis mes souvenirs de lycée, ce qui, même par vent favorable, relevait du défi. Je sais que certains seront capables de vous dire le nom du chat qu’ils avaient quand ils avaient quatre ans, mais moi pas. Je ne me souviens tout simplement pas. Ni des bonnes choses ni des mauvaises. Ni d’il y a vingt ans ni d’il y a vingt jours. Si la mémoire est un muscle, la mienne avait été consciencieusement atrophiée par une constante absence d’exercice.

« Je n’aime pas haïr, a simplement continué Tess. Ni mon père ni mon ex-mari. Je me suis raccrochée à ma colère tant qu’elle m’a été nécessaire pour faire ce que j’avais à faire. Et ensuite je m’en suis détachée. Je regarde mes enfants. Je sens à quel point je les aime. Je sens à quel point ils m’aiment, moi. Et ça suffit à me réconforter.

Les enfants, l’espoir de lendemains meilleurs