La plupart des tueurs parlent de la sensation physique que leur procure le meurtre ; ça libère dans le cerveau des substances comparables aux endorphines du coureur de fond. En général, le premier meurtre est le fruit d’une impulsion et il génère de l’anxiété. Mais quand les choses se tassent, le meurtrier oublie la peur ; il se souvient du plaisir et veut l’éprouver de nouveau. Le cycle qui s’accomplit avant le meurtre suivant peut prendre un moment, mais au fil du temps le besoin de cette décharge physiologique qui accompagne chaque meurtre devient sa motivation première et raccourcit le cycle, ce qui induit plus de fébrilité, moins d’organisation, moins de maîtrise. Le tueur peut tenter de lutter contre ce cycle en se tournant vers l’alcool et/ou la drogue comme substitut au shoot homicidaire, mais c’est rarement efficace. En revanche, ça aide la police parce que le tueur perd les pédales et multiplie les erreurs.
La télé ramollit le cerveau
Est-ce qu’un bébé de dix semaines en sait suffisamment pour que sa maman lui manque ? En tout cas, l’inverse était vrai.
Les bébés ne sont pas livrés avec le mode d’emploi.
Dans ses mouvements, son manteau de laine trop grand ondulait autour de ses jambes, comme un chat noir qui se serait coulé autour de ses chevilles.
《 Le biper : la contraception la plus efficace que l’homme ait jamais inventé, fait-elle remarquer avec humour.
– C'est drôle, je disais la même chose autrefois. 》
O. fit l'étonnée, puisque D.D. était jeune maman.
《 Les préservatifs ne sont pas plus fiables à cent pour cent, expliqua celle-ci comme pour se défendre.
– Je tâcherai de m'en souvenir. 》
Il faut que tu saches Charlie, il faut que tu sois intimement persuadée que ce n'est pas normal qu'on te maltraite. Tu ne mérites pas d'être punie. Si on t'agresse, tu ne l'acceptes plus, tu rends les coups.
La douleur physique n'est rien, je m'en suis rendue compte. Renoncer à sa peur, trouver la rage en soi et se sentir forte : voilà ce qui change tout.
Peut-être que ce que craignent la plupart d'entre nous, ce n'est pas de mourir, mais de mourir seul. [...] Après avoir vécu sur cette terre, mais sans y laisser la moindre trace.
Je me suis souvenue de ça. La sensation chaude et ferme d'une peau d'homme sous ma main. La barbe râpeuse, le goût avide d'un homme qui me désirait autant que je le désirais. Des idées un peu imprudentes, un peu folles, me sont passées par la tête.