Matria

Un premier roman qui nous emporte au coeur de Matria !
Matria c'est une île peuplée et régie par les femmes depuis un siècle. Une société matriarcale gouvernée par Marianne, que Charlotte, notre héroïne, découvre lorsqu'elle s'y rend pour quelques travaux. Cette parenthèse dans sa vie va lui permettre de pénétrer un peu plus chaque jour dans l'histoire de ce lieu utopique et idyllique au premier abord.
Le jumeau de Marianne, Fabrizio, longtemps en exil, décide au même moment de revenir sur l'île. Ce retour va bousculer la vie paisible de l'île, mais aussi le coeur de Charlotte.
Ce que je retiens de ce roman, c'est qu'on ne ressort jamais indemne d'un voyage à Matria.
Cette île autosuffisante a trouvé son équilibre alors que 99% des habitants sont des femmes, elles réussissent à inverser le rapport de force que l'on connaît depuis le début de notre société. Là-bas, ce sont les hommes qui viennent sous la coupe des femmes, et ils n'ont pas leur mot à dire sur l'organisation bien rodée qui y gouverne. Matria nous questionne sur cette société de femmes, est-ce qu'elles peuvent faire mieux que les hommes, mais aussi sur les liens de la famille. Marianne et Fabrizio sont éloignés depuis l'enfance, un conflit dans cette famille que nous avons envie de comprendre et de résoudre.
J'ai trouvé le personnage de Fabrizio très touchant, son arrivée sur l'île m'a émue et ce conflit entre frère et soeur nous brise le coeur. J'aime beaucoup le personnage de Charlotte qui dès le début est une extension du lecteur, c'est à travers elle que nous allons avoir nos réponses et découvrir l'île de Matria. Elle joue très bien son rôle, même si je l'ai trouvé un peu prévisible quelques fois, sans elle nous n'aurions pas pu mettre les pieds sur Matria.

Dans une époque inconnue mais qu'on imagine contemporaine à la notre, Charlotte profite d'une mission professionnelle - une réparation à effectuer - pour se rendre sur l'île de Matria, en face du “continent”. Elle laisse derrière elle une rupture amoureuse et le deuil de son grand-père, dont elle était très proche. Charlotte découvre sur Matria un monde organisé par des femmes et pour des femmes, orchestré par Marianne. Elle se sent à sa place sur cette île, plus forte et apaisée que sur le continent. Mais sa rencontre et son attirance pour Fabrizio, le jumeau de Marianne bani par sa soeur et sa mère, vont mettre en péril le fragile équilibre insulaire…

Un premier roman à la plume déjà bien aiguisée, qui parle de féminisme, de chamanisme et de construction de soi. Malgré une lecture intense, je suis un peu restée sur ma faim : j'aurais aimé que certains aspects - comme la misogynie violente de Fabrizio - soient plus approfondis, peut-être moins “pardonnés”, et peut-être aussi que le déséquilibre ne vienne pas forcément d'une histoire d'amour et que les visions féministes qui s'opposent sur l'île soient plus développées…Malgré cela, c'est un premier roman prometteur que signe Juliette Garrigue.
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Matria a les défauts d'un premier roman : des bonnes idées sous exploitées, un rythme pas toujours maîtrisé, et des personnages manquant de profondeur/crédibilité.
Je regrette surtout le manque de subtilité de l'autrice : elle a tendance a sur-expliqué la moindre chose.

J'ai passé un bon moment, mais je sais que j'oublirais rapidement ce livre.

Mythe
Mirage
Utopie
Un monde d'amazones
Quand les sociétés nous bercent
A croire que seul l'imaginaire et/ou la folie peuvent offrir un monde rien qu'aux femmes
A croire que nous sommes bien conditionnés pour penser cela
~
Mon périple sur « Matria » vient de prendre fin… et de me marquer de son empreinte.
Terre d'accueil, de sororité, de compassion, d'amour, d'émulation… mais aussi d'une violence qui gronde…
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Difficile de laisser les mots couler, prendre la fuite au risque de trop en dire, de vous dévoiler l'emplacement de Matria, et de voir cette île volet en éclats.
Laissons cette île vivre, vous faire rêver
Laissons cette île prôner le partage, l'éducation, l'entraide
Laissons tranquille cette île accueillante et bienfaitrice
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Laissez-vous guider par votre âme et conscience… et probablement, vos pas vous guideront à Matria… comme moi.
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Voilà, mon voyage se termine au milieu de la nuit après une fin de journée où mon esprit était fiévreux. le sommeil a apaisé mon corps. La lecture a fortifié mon esprit. « Matria » m'a nourri, de corps et d'esprit. Ses graines de liberté poussent à présent en moi…