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Critique de meyeleb


Après La mort du roi Tsongor, j'avais envie de retourner du côté de chez Laurent Gaudé, histoire de vérifier si le talent narratif, la force de l'émotion, l'art de capter le lecteur, se retrouvaient dans Eldorado. Eh bien je peux dire que j'ai été comblée! L'histoire n'a pourtant pas la force épique de Tsongor, mais elle sait nous prendre par la main, nous entraîner vers d'autres destins, nous rendre acteurs devant la détresse humaine. L'existence du commandant Piracci arrive à ce point névralgique où tout doit changer, où l'homme sent enfin en lui la force de faire des choix, si difficiles soient-ils, qui correspondent le mieux à ses aspirations profondes. C'est dans les yeux des émigrants clandestins en route pour l'Italie qu'il a perçu cette force d'y croire, cette volonté de devenir qui lui manque tant. Quelle errance les attends tous? Par quels rivages devra-t-il lui-même passer, et pour aller où, devenir quoi?
J'ai lu ce roman très vite. J'ai eu l'impression que la mer, implacable et indifférente au sort des hommes, formait une allégorie des multiples destinées humaines, épargnant les uns, submergeant les autres. Un vent tragique souffle encore sur ce roman, saisissant dans le sort des anonymes une sorte de message assez sombre, voire désespéré de la condition humaine.
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