L'Assassin royal, tome 4 : Molly (BD)

Fitz est – enfin – devenu un jeune adulte, amenant la série de bande dessinée qui lui consacrée à gagner en maturité. Il était temps ! Intitulé Molly, ce quatrième album s'intéresse davantage à ce personnage, qui devient par ailleurs l'un des fils rouge de l'intrigue.

L'histoire d'amour – déjà contrariée – entre les deux jeunes n'est en effet qu'une facette de l'intrigue qui gagne en complexité et en rapidité. L'on pourra noter que l'album reste chaste, jouant de très loin sur le registre de la suggestion. Il n'est pas certain que le public visé apprécie ces précautions peut-être superfétatoires. Les moments les plus torrides étant un début de tentative de délaçage et une main posée sur une cuisse, fort jolie.

La galerie des personnages ne s'étoffe plus, mais gagne en consistance. Vérité se rapproche davantage de son neveu, en fait son homme de confiance, tout en veillant à sa formation. Nous pouvons également remarquer que le roi-servant gagne en maturité et en présence, sans doute au détriment de Burrich, pourtant fréquemment sollicité. Oeil-de-nuit participe également de plus en plus largement à l'intrigue.

Le scénario s'enrichit de scènes de violence. Les forgisés font parler d'eux à plusieurs reprises, dont des moments où l'on ne les attendait pas. La surprise apporte un petit plus qui n'est pas désagréable, même si les principaux intéressés ressemblent franchement à des zombies. Les scènes de bataille apportent avec elles de l'action, du feu et du sang. Ces moments sont particulièrement appréciés, d'autant que les combats se déroulent sur terre et sur mer.

Ce quatrième album est donc une belle surprise. Même les dessins semblent avoir gagnés en maturité. Il subsiste certes ici ou là quelques cartouches qui déçoivent un peu, mais dans l'ensemble le style s'adapte et annonce de nouvelles perspectives intéressantes !

Kettricken est maintenant la reine de Castelcerf, mais Vérité s'occuper peu d'elle car il a son propre combat contre les pirates rouges à mener. Fitz tente d'aider tout le monde, tout en s'occupant de lui car il a retrouvé Molly la chandelière. Elle est désormais femme de chambre de dame Patience, et l'amour entre eux ne fait que grandir.

Les complots de Royal sont oubliés pour ce tome. L'histoire est très centrée sur Fitz et ses amours. Pour Molly tout d'abord. Les auteurs s'attachent à faire comprendre la passion qui les unit, mais qui semble compromise par les ascendances de Fitz. Puis pour le jeune loup que Fitz a recueilli. le vif refait surface et le lien entre le bâtard et son loup est chaque jour un peu plus forte.
En fond nous avons le problème des forgisés qui devient préoccupante. Ces zombies relachés par les pirates rouges s'en prennent à tous les passants. Sans volonté, l'esprit vide, ses anciens proches sont devenus pire que des bêtes prêtes à mordre le premier bout de chair qu'ils voient.
Ce qui ressort au bout de quatre tomes, c'est que l'histoire fait un peu hachée. Pourtant l'on sait que chaque élément du début aura son importance pour la suite. Il faut donc toujours garder à l'esprit la totalité de l'oeuvre pour avancer. le tout reste fidèle au roman, à ce que je me souviens. Même si la retranscription peut pêcher par endroit. Pour la défense des auteurs, il n'est guère facile de s'attaquer au momument littéraire qu'est l'Assassin Royal de Robin Hobb.

Ma critique ne va pas être objective... J'ai apprécié, comme pour les 3 précédents tomes, de replonger dans l'histoire de l'Assassin Royal. Je serais incapable de dire si le découpage de l'histoire et les choix scénaristiques sont pertinents ; je peux juste dire que, mon dieu, cette histoire est trop bien. Et puis on retrouve tout de même ce côté "monologue intérieur", qui pour moi participait à l'ambiance des romans.
Je peux juste faire une critique sur les dessins. S'ils n'ont rien d'extraordinaires à mes yeux, j'ai parfois été un peu choquée par la tête de Fitz, qui fait très "noble efféminé" sur certains dessins (et je trouvais qu'au contraire, il en etait plutôt loin dans les romans !). A part ça... On survole l'histoire, en y retrouvant les lignes remarquables. En tant que fan de la série de roman, j'ai aimé.

Mon intérêt est toujours maintenu pour cette série fantastique si situant au coeur du Moyen Âge, même si ce tome m'a un peu moins plu que les précédents. J'aime encore autant les complots, les mystères entourant la relation de Fitz avec les animaux et l'histoire d'amour du personnage principal.

Je ne trouvais déjà pas ca fameux, voilà maintenant en plus que la romance vient prendre de plus en plus de place … décidément je me demande si je vais tenir jusqu'au tome 10. Je ne comprends toujours pas en quoi consistent l'Art et le Vif, c'est dommage cela semble être assez central. Je peine encore à différencier les personnages. Et je ne serai même pas capable de résumer l'intrigue jusque là. C'est peu dire que je n'y trouve pas mon compte.