AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'affaire Jane de Boy (20)

En France, sur le bassin d’Arcachon

Jane, petite contorsionniste espiègle, capable de se faufiler dans un trou de souris.
Un bout d’chou de même pas trois ans, un talent fou pour inventer des cachettes inattendues et le chic pour disparaître en moins de deux. Si sa mère tourne les talons une minute, elle en est quitte pour perquisitionner la maison.
À cause de cette fantaisie, un temps précieux sera perdu.
Commenter  J’apprécie          30
Dans la rue, de rares passants, des silhouettes emmitouflées, les volutes de leur haleine. Je voyais des gens pressés marcher sur le trottoir, des inconnus s’éloigner dans le froid. Lequel d’entre eux avait pu déposer ce billet chez moi ? Qui ? Je tournai la tête de chaque côté, optai pour la gauche ; sans manteau – je n’avais même pas eu la présence d’esprit de me couvrir ni de me chausser – je fonçai dans cette direction avec des mules aux pieds dans la neige, doublant et dévisageant au passage des individus qui devaient me prendre pour une folle, puis je fis demi-tour, j’accélérai pour rattraper ceux qui étaient partis dans l’autre sens et je ne reconnus personne. Enfin, je ralentis, essoufflée, je baissai les bras, réintégrai mon appartement en grelottant.
Commenter  J’apprécie          30
Ce qui est le plus important, c’est de réussir son retour et je n’ai pas le droit de rater le mien.

Je renverse la tête vers le ciel. Le plafond est bas et gris, gris perle. Et quelques flocons, voletant comme du duvet.

Nieve ! Une coïncidence, ou un signe, comme on voudra.

« Abril, est-il vrai que vous travaillez sur une adaptation au cinéma de votre histoire ? »

Oui, c’est exact.

Au bas des marches, comme un vieux film justement, je vois défiler ma vie.

Comme un lieu commun se concrétisant sous mes yeux, mon existence tout entière se met à déferler à mes pieds.
Commenter  J’apprécie          20
Au moment où je m’apprête à fouler le sol, mes jambes flageolent.

Cela fait si longtemps que je n’ai pas posé le pied sur ma terre natale.

« Abril, quelques mots, pouvez-vous nous dire combien de conférences vous allez donner ? Dans quelles villes ? »

Du haut de la passerelle, j’aimerais juste pouvoir d’un seul coup d’œil embrasser tout mon pays.

Il aura fallu tout ce temps !

Enfin, je le sais, ce ne sont pas les années qui comptent.
Commenter  J’apprécie          20
Cueillie par les flashs. Caméras, micros braqués sur moi, regards, mains qui se lèvent au-dessus des têtes et m’interpellent :

« Abril ! Abril ! S’il vous plaît ! »

Ah ! c’est vrai, je suis venue pour témoigner, pour faire du bruit, pour faire craquer le déni, et même, si ce n’est pas trop demander, pour secouer les consciences.

« Abril ! Que ressentez-vous en revenant en Espagne après toutes ces années ? »

Laissez-moi respirer.

L’émotion est trop forte, je n’ai plus de voix.
Commenter  J’apprécie          20
Cinq petites minutes qui leur échappent.
Trois cent secondes.
Une infime fraction d'éternité.
Tranche de temps qui les obsédé tous, qui revêt le mystère.
Commenter  J’apprécie          10
Je me jetai au cou de ma mère et lui demandai à l’oreille si c’était un ogre qui me tendait les bras pour me prendre. Elle rit : « C’est ton père, Abril. »
Commenter  J’apprécie          10
Le papier entre mes doigts était trempé, l’encre bavait, diluée par la neige et mes larmes. Il me semblait impossible d’ajouter foi à cette aberration.

Une farce du diable.
Commenter  J’apprécie          10
Madrid, janvier 2011

L’avion vient de s’immobiliser sur le tarmac.

À travers le hublot, j’observe un afflux de photographes.

Je ne me sens pas concernée. Je ne m’attends pas à déplacer une armada de journalistes.

Je passe devant l’hôtesse qui m’adresse un sourire complice, me souhaite un bon séjour à Madrid. Aurait-elle deviné avant moi ?

Je franchis la porte de l’appareil.

Pressée de m’emplir les poumons de l’air de Madrid.
Commenter  J’apprécie          10
Ma mère ne savait même pas encore que j’étais en route quand il avait été arrêté en 39 – on peut se demander comment ils pouvaient trouver le temps de faire l’amour dans cette période, poser leur fusil et s’aimer, mais ils l’avaient fait.
Depuis la chute de Barcelone, mon père avait passé vingt-quatre mois dans les cachots de Franco, et le reste dans un camp de travail dont il gardait un souvenir indélébile, une balafre au milieu du dos.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (72) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2879 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}