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3,63

sur 332 notes
Que de bruit autour de la sortie de ce livre, on l'a vu passer partout 🤩
Aussitôt reçu ! Aussitôt lu !
L'infiltration est une vraie réussite,
même si c'est très inquiétant de pouvoir y arriver "aussi facilement "😢
Je n'ai clairement pas appris grand chose dans ce qui est évoqué ... Valentin confirme ce qui se dit assez régulièrement sur les réseaux (manque de moyens de la police, formation low-cost, suicide, passage à tabac...)
On suit en sous marin les deux années de Valentin au sein d'un commissariat, ses doutes, ses peurs, ses regrets, ses mauvais choix et sa peur de se faire démasquer .... Un style court, simple et concis montre le vrai travail de journaliste d'investigation qui a été fait.
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Immersion dans un commissariat du 19ème arrondissement de Paris.
Ce livre, il était dans ma liste d'envies depuis sa sortie en grand format en 2020. Je me le suis donc procuré dès sa sortie en poche... autant dire que les attentes étaient grandes !
Si l'on salue le fait que Valentin Gendrot ait été le premier journaliste à se glisser dans la peau d'un flic (une expression qui prend encore plus de sens en lisant ce récit), à s'infiltrer au plus près de la réalité de ceux garants de notre sécurité, eux-mêmes victimes d'une violence populaire mais aussi institutionnelle. Si on salue ce courage, car oui, il en faut du courage ! Je 'ose imaginer ce qui l'aurait attendu s'il avait été démasqué en cours de mission.

Mais il m'a tout de même manqué "un petit quelque chose" pour être totalement conquise.

Ce livre me parait nécessaire car oui, ces dérives existent. Oui, il y a des policiers racistes, homophobes et violents. Oui, il est ignoble de considérer d'emblée une personne coupable / suspecte car elle est de couleur ou d'origine maghrébine. Evidemment, il est intolérable que des officiers de police maltraitent, violentent des personnes comme elles se défouleraient sur un punching-ball. Et il est tout autant inadmissible que les policiers soient couverts par leurs collègues, que les comptes-rendus soient falsifiés, arrangeants avec la réalité et chargent la pourtant victime.
Oui, ce livre est nécessaire pour que ce qui est tu dans les couloirs calfeutrés des commissariats soient révélés au grand jour.

Oui, mais...

Mais je m'attendais à lire un essai, pas un témoignage. Il m'a donc manqué de la profondeur et de la globalité. Là, j'ai eu le sentiment de lire un témoignage à charge...
Il m'a manqué une vision plus globale qui montrerait aussi ce qui fonctionne, qui ouvrirait à d'autres possibles, qui aboutirait à une discussion : on fait quoi pour changer ça ? Oui, une enquête a été diligentée... mais elle est toujours en cours...

Une lecture nécessaire pour éveiller les consciences mais qui ne se suffit pas elle-même. Elle mérite d'être complétée.
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Quand on lit ce livre, on se dit que finalement l'auteur a subi, pendant de longs mois, cette infiltration pour pas grand-chose. C'est un peu regrettable. Il nous relate les faits mais sans vraiment d'analyse. La démarche est intéressante pourtant mais elle n'aboutit pas à ce qu'on aurait pu en attendre.

J'ai douté du regard impartial de l'auteur lorsque, lors de sa première affectation, il se retrouve à l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police de Paris. Sa réaction est de dire « Chauffeur de fous. Je suis chauffeur de fous ». Pas très bienveillant tout ça…

Ceci dit, il est fort possible que la BD soit mieux.
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Une infiltration d'un journaliste au sein de la police d'un commissariat permet de conforter l'idée que l'on pouvait déjà avoir sur les conditions de travail difficile des policiers et surtout le manque de formation qui les conduisent à des excès de pouvoir inacceptables. Lecture rapide, texte qui se contente de décrire en évitant tant qu'il se peut de juger.
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Une amie m'a prêté ce livre dont j'avais vu la couverture en librairie avant le deuxième confinement.
Je l'ai lu rapidement et avec intérêt car j'aime les témoignages. Il s'agit du récit d'un journaliste qui s'est fait engager pendant 2 ans comme policier sous le grade ADS qui nécessite la formation la plus courte. J'ai bien aimé les passages sur l'infiltration (dilemme sur la conduite à adopter, sensations de double personnalité, à quel moment démissionner ou rester).
Les conditions de vie des policiers évoquées dans le récit ressemblent à ce à quoi je m'attendais : la police donne beaucoup de responsabilités à des personnes peu formés, qui travaillent dans des conditions précaires pour accueillir une diversité de problèmes de notre société et leur violence, le récit évoque en résultat des actions violentes et des suicides.
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Bande dessinée issue du Prix Social' BD 2023, alors que je m'attelle à en découvrir la sélection...
Un vrai choc, qui fait écho à une lecture plus ancienne, La force de l'ordre : Enquête ethno-graphique (de D. FASSIN, F. DEBOMY et J. RAYNAL).
Valentin GENDROT, journaliste indépendant, y dénonce les violences policières en France, après avoir infiltré la Police entre août 2017 et août 2019.
Un livre nécessaire, indispensable...et terrifiant.

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Après avoir infiltré des entreprises pour dénoncer la précarité de l'emploi, Valentin Gendrot s'est « attaqué » à la police. Il a suivi une formation, pas évidente pour lui (il a failli être découvert) et puis a intégré une équipe avant d'atterrir dans un quartier populaire à Paris. Dans ce livre témoignage, il raconte une partie de son quotidien. On découvre des extraits d'échanges, des scènes vécues, des remarques entendues… Deux années résumées en trois cents pages….
Bien sûr tout n'est pas toujours comme ça, tous les policiers ne sont pas racistes, prompts au délit de faciès, méprisants, passant du vous au tu pour mieux asseoir leur puissance. Certains respectent le code de déontologie (créé en 1986, modifié en 2014). Oui comme dans tous les métiers, il y a des personnes faites pour cette fonction, d'autres non. Mais dès que ça touche à l'humain, c'est essentiel d'être juste, droit et respectueux. Et là où c'est grave, c'est que lorsque des policiers manquent à leurs devoirs, il arrive que les faits soient cachés, voire transformés. Valentin explique que des collègues ont cherché à humilier sans raison, histoire de se « montrer » et quand ça dérape, ils se serrent les coudes….
« Les flics sont des délinquants qui ont bien tourné…. »
Je comprends les conditions difficiles de leur travail, de leur mission, je conçois que parfois les nerfs prennent le dessus et qu'une erreur puisse être commise. Je n'accepte pas qu'on abaisse les autres, qu'on se moque, qu'on profite de la situation. L'injustice me révolte encore plus quand elle est due à des erreurs d'hommes censés protéger les autres.
Dans ce livre, l'auteur explique pourquoi il a voulu aller voir à l'intérieur, ce qu'il a observé, ce qui l'a révolté. Il a changé les noms, les lieux, pour qu'on ne reconnaisse rien. Son récit est édifiant sur certains faits qui, je le sais, ne sont pas une généralité. Il n'en reste pas moins qu'ils ne devraient pas exister. Il a été courageux de montrer cet aspect de la police, ça lui posé problème puisqu'on lui a reproché de ne pas avoir dénoncé les « bavures » auxquelles il a assisté….
Lorsque ce livre est sorti, il a été très controversé, mais je suis très contente de l'avoir lu.


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Il a fait sensation lorsqu'il est sorti. Il y évoque, en effet, des scènes de violences policières - illégales et injustifiées - qui étonnent et choquent celles et ceux qui ont du mal à penser la violence parmi les forces de l'ordre. Pourtant, nombres d'études et de rapports ont évoqué, il y a des années déjà, l'existence de comportements plus que problématiques au sein des "forces de l'ordre". C'est le tabassage gratuit, le racisme, la discrimination, le refus des plaintes notamment des femmes victimes de violence, la misogynie et l'absence de sanctions, la totale impunité, la perte de sens devant la politique du chiffre, la précarité. Ce livre dit ce que l'on sait déjà, n'étonne donc pas. Il pourra peut être ouvrir les yeux de celles et ceux qui croient encore au monde des bisounours et qui refusent de voir la triste réalité. Pour le reste...

Pour le reste, c'est contre les hommes et femmes politiques que je fulmine. C'est contre leur incapacité à penser et réformer la police que je peste. Quoi? Il n'y a donc personne pour repenser le recrutement et exiger des candidats un niveau de qualification supérieur ? Il n'y a donc personne pour leur accorder un droit à une formation complète ? Il n'y a donc personne pour empêcher l'embauche de tous ces cons qui se retrouvent dans la police faute de mieux ailleurs? Des cons qui profitent de l'impunité et de la solidarité de groupe pour faire selon leur propre loi et qui, de ce fait, nuisent à la police et donc à la République ? Il n'y a personne non car nous sommes gouvernés par des incapables qui pensent la fonction du Ministère de l'intérieur comme un simple tremplin pour l'accès à la fonction présidentielle. Il n'y a personne car le soucis de nos politicards n'est pas le bon fonctionnement de la République mais leur minable carrière. Il n'y a personne car ils pensent tous à court terme et selon les sondages d'opinion. Il n'y a personne de censés en fonction en tout cas. On pourra donc encore crier haut et fort contre les violences policières, personne n'entendra.

Chers citoyens, il ne suffit pas de dénoncer les images ci et là, il faut aller voter en pleine conscience, en s'étant un minimum intéressé au sujet.
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Journaliste, Valentin Gendrot s'est déjà illustré dans plusieurs infiltrations à seulement 29 ans, notamment dans les call-centers, vendeur en porte-à-porte ou ouvrier sur une chaîne automobile. de ses expériences il publie en 2017, Les enchaînés, un an avec des travailleurs précaires et sous-payés sous le pseudonyme de Thomas Morel.

Mais personne n'a jamais réussi à infiltrer la police ! Un exploit pour ce jeune journaliste qui s'inscrit sous son vrai nom au concours d'ADS ( adjoint de sécurité ), le poste le plus bas de l'échelle, à Saint-Malo. Une formation de seulement trois mois, contre douze pour gardien de la paix, afin de lancer, comme les qualifie un de leurs instructeurs ''une police low-cost'', visant à grossir les rangs rapidement.

A son affectation dans le commissariat du 19eme arrondissement de Paris, Valentin relate tout, les heures supplémentaires non payées, la fatigue, la vie en communauté mais aussi les bavures que les collègues couvrent entre eux et devant la hiérarchie, le manque de respect mais surtout les passages à tabac et l'hostilité des policiers face à une certaine partie de la population.

On peut entendre dans nos médias que les agents de police sont formés pour prendre les plaintes des femmes victimes de violences, les écouter et les aider. Trois heures seulement dans cette formation en accélérée à l'école de Saint-Malo, pourtant très réputée ! Si vous lisez ce livre, vous verrez que le fossé entre les élus républicains et les policiers est énorme ! Même Valentin Gendrot à son arrivée à la brigade donne la priorité à ce sujet et se découvre après des mois de travail, comme ses collègues, froid et distant et c'est en partie pour ça qu'il met fin à l'infiltration plus tôt que prévu. Il y a un immense problème d'image de nos policiers. Un manque de confiance criant envers les personnes qui sont en charge de notre sécurité et de leur côté un manque de moyen et de reconnaissance.

Que faire pour que tout cela change ? C'est le but de ce récit, montrer les problèmes et surtout ne plus laisser des hommes et femmes perturbés par des heures de travail, blasés par leur métier et les années de procédure sans suite, donner libre court à leurs violences. Il faut aider ces fonctionnaires de la république, il faut les écouter et surtout ne plus fermer les yeux sur leurs bavures.

Flic est le compte rendu d'une société qui se gangrène de l'intérieur, qui a vu les attaques durant les défilés des gilets jaunes, le mouvement black lives matter et il y a seulement quelques jours, un déchaînement de violence pour déloger un simple camp de migrants... Un fossé s'est créé entre eux et la population alors que leur rôle n'est pas de détruire ou de violenter mais de protéger et de garantir la sécurité. le problème est complexe devant les casseurs et les agressions auxquelles ils doivent faire face mais la violence n'est pas une solution, la sur-enchère et l'escalade de répressions que cela suscite est pire que tout. Un immense travail de refonte de notre police doit se faire et cela passe par une meilleure formation et une prise en charge quotidienne des forces de l'ordre dans leur métier.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Histoire d'une "infiltration".

Flic est édité par les éditions Goutte d'Or qui ne sont pas du genre à faire dans la dentelle. L'auteur a déjà une expérience dans l'infiltration pour l'émission cash investigation ce qui lui vaudra d'ailleurs quelques coups de chaleur dans cette aventure.

le livre commence par le recrutement, la formation très courte (trop courte) comme Adjoint de sécurité, agent non-titulaire dans la police (ADS). Sa première affectation est une véritable épreuve de patience en hôpital psy, ce qui lui permet d'atterrir dans un commissariat. Ici commence vraiment "l'infiltration".

Sur la forme il n'y a rien à dire ça se lit d'une traite, c'est fluide et accrocheur. Sur le fond le mot infiltration est un peu fort, observation conviendrait peut être mieux, c'est certainement moins vendeur mais plus réaliste. Ce livre n'est pas un brûlot anti-flic, Valentin Gendrot nous décrit la vie d'un commissariat de quartier, la routine, l'ennuie, le manque de moyen, la précarité mais aussi parfois la violence de certains flics, le racisme ordinaire, le sexisme. Pas d'affaire d'État mais de la petite bavure couverte qui s'abat parfois sur la tête de pauvres sous-citoyens précaires, sans-papiers, vendeurs à la sauvette...
La rencontre d'un discours populiste et d'une assermentation d'individus paumés.

Rien de nouveau sous le soleil ce récit rejoint les témoignages de l'été 2020 sur Arte Radio, Streetpress et Médiapart, mais le style vaut le détour, la démarche longue et fastidieuse de cette "infiltration" mérite bien d'être récompensée par sa lecture.
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