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Citations sur Pour solde de tout compte (20)

Combien de fois n’avait-il pas entendu ces versions si contradictoires au cours des dernières années. « Nous n’avons plus de système de classes, dans notre pays ; il est mort et enterré. » Ces affirmations proférées avec sincérité et bonne conscience émanaient de gens que leur carrière, leur milieu ou leur fortune, rendait incapables de voir la réalité des faits. Tandis que ceux qui n’avaient aucune chance de faire carrière, ceux qui n’avaient pas d’arbre généalogique aux racines profondément plongées dans le sol britannique, pas de réserves d’argent, ni même l’espoir d’économiser quelques livres sur leur paie hebdomadaire, ceux-là étaient bien placés pour connaître la discrimination sociale. Comment leur demander de ne pas juger une société qui s’en prétendait débarrassée alors que, dans le même temps, elle jugeait et étiquetait un homme aux seules inflexions de sa voix.
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- J'ai perdu la passion. Or, sans elle, il n'y a plus que des masses, des objets. Peinture, toile, argile, cire, pierre : seule la passion peut leur faire prendre vie. Sans la passion, la matière reste inerte. Oh, bien sûr, on peut toujours dessiner, peindre, sculpter. Des tas de gens le font. Mais ce n'est rien de plus qu'un exercice de style. Ce n'est pas l'expression du moi. Or, c'est ça que je voulais retrouver, le désir d'être vulnérable, la capacité de sentir, de prendre des risques. Si pour atteindre ce résultat, il me fallait changer de technique, de support, j'étais décidée à essayer. J'étais prête à tenter n'importe quoi.
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"Ce que nous leur demandons, songea-t-il, ce que nous exigeons d'elles est la seule chose qui nous importe. Nous ne pensons jamais à ce que nous leur donnons en retour. Jamais à ce qu'elles veulent. Et jamais nous ne nous soucions du fardeau que nos désirs et nos exigences font peser sur leurs épaules."
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C'était, il le savait, l'insupportable ironie de l'amour. L'amour venait de nulle part, il n'avait pas de logique, on pouvait toujours le nier, l'ignorer, même si on le payait très cher, spirituellement et moralement.Il avait vu des hommes rencontrer l'amour et s'en détourner, le plus souvent des cavaleurs ou des ambitieux préoccupés de leur seule réussité. N'étant jamais atteints dans leur coeur, ces êtres-là ne souffraient pas. Comment en aurait-il été autrement ? Le séducteur ne songeait qu'à la conquête du moment, l'ambitieux, aux satisfactions que son travail lui procurerait. Aucun d'eux n'était touché par l'amour ou le chagrin. L'un comme l'autre poursuivait leur route sans un regard en arrière. Son malheur - si on pouvait le qualifier ainsi - résidait en ceci qu'il n'était pas de cette race.
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Une œuvre d'art interpelle les gens, les oblige à prendre le temps de regarder - ce que l'on fait de moins en moins dans un monde d'images sans cesse en mouvement. Et quand les gens s'arrêtent devant une œuvre d'art - qu'il s'agisse d'une toile, d'une sculpture en bronze, en verre ou en bois -, on peut dire que le créateur a pleinement atteint son objectif. Plutôt que de chercher à se faire remarquer, il provoque la réflexion.

(p. 501 - Éd. Pocket)
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Créer, c'est décider d'offrir une part de soi aux autres et de la soumettre à leur jugement.

( p. 179 - Éd. Pocket)
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Certaines ressemblances sautaient aux yeux : cette fois encore il s'agissait d'un membre du club de cross des Jeux de piste ; d'une fille ; d'une fille grande et mince aux cheveux longs qui s'entraînait de bonne heure le matin, quasiment dans l'obscurité. C'étaient certes là des similitudes superficielles. Mais il devait en avoir d'autres si les deux meurtres étaient liés.
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Si l’amour était simple, on n’en serait pas là. On ne se risquerait pas à confier sa vie et ses rêves entre les mains d’un autre être humain. On cacherait soigneusement sa vulnérabilité, on ne dévoilerait pas ses faiblesses. On ne se laisserait pas aller à ses émotions. On ne ferait jamais aveuglément confiance à quelqu’un. On garderait le contrôle de soi. À tout prix. Car quand on perd le contrôle, Helen, ne fût-ce qu’un instant, Dieu seul sait le vide qui se cache derrière.
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"Je pensais à tout ce que je veux que tu sois pour moi, Helen. Je veux que tu sois ma maîtresse, ma femme, la mère de mes enfants. Je te veux dans mon lit. Dans ma voiture. Chez moi. Recevant mes amis. M'écoutant te raconter ma journée de travail. Assise tranquillement près de moi lorsque je n'ai pas envie de parler. M'attendant à la maison pendant que je pars sur une enquête. M'ouvrant ton coeur. Devenant mienne. Je, ma, mon, moi. Je n'ai que ça à la bouche."
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Voilà la question sur laquelle nous devons nous pencher. L'égalité. Le roi et moi sommes égaux. Nous ne sommes l'un et l'autre que des hommes.
Il n'existe pas de hiérarchie sociale défendable. Nous sommes d'accord pour dire que Shakespeare a pu, grâce à la puissance de son imagination d'artiste, être hanté par des idées dont on ne parlerait pas avant des siècles, se projetant dans un avenir qu'il ignorait, nous permettant de conclure que si son œuvre reste aussi moderne aujourd'hui, c'est tout simplement parce que nous sommes encore loin d'atteindre le niveau de sa pensée.

(p. 151 - Éd. Pocket)
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