L'écriture singulière, poétique, âpre aussi par moments, de
Sylvie Germain se retrouve ici encore. le livre date déjà, il a été publié en 2002. J'ai lu et apprécié plusieurs romans de cette auteure mais je ne connaissais pas celui-ci.
Un destin très particulier nous est présenté, à la première personne, comme une confession écrite, celui de Laudes, une enfant trouvée, tout d'abord recueillie par des religieuses. Un parcours chaotique, de la maison de Léontine, cachant des enfants juifs, à un bar, un manoir, un bordel et d'autres lieux encore, souvent étranges, comme leurs propriétaires. L'auteure sait avec finesse et profondeur capter l'âme humaine.
Mais j'avoue que le personnage de Laudes est resté pour moi froid, retiré en lui-même, hors d'atteinte comme il le deviendra vraiment lorsqu'il sera confronté à une extrême solitude. Et puis, trop de drames, de morts dans cette histoire. Ce n'est pas fait pour remonter le moral en ce moment!
Une lecture en demi-teinte, donc, mais pour le fond, pas pour la forme, beau flamboiement de mots.