AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,34

sur 31 notes
5
0 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis
Tessa, enquêtrice privée, mène une mission apparemment banale sur du trafic d'organes quand tout part en capilotade. À peine le nom mimosa est-il lâché qu'un simple témoin se met à tirer sur tout ce qui bouge. Et Tessa de se retrouver malgré elle devant son passé, peut-être pas si net qu'il n'y paraît au premier abord.

Car à peine cet épisode passé, Tessa va se trouver au centre d'un maelström bouillonnant et violent. de multiples intérêts sont en jeu, plusieurs groupes de tueurs, voleurs, assassins sont mêlés à cet imbroglio dont les tenants et les aboutissants vont nous apparaître progressivement. Comme des poupées russes : une révélation en entraîne une autre, avec des bouleversements parfois vertigineux à la clef. Et des cadavres aussi. Parce qu'il en tombe un certain nombre. Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'intrigue. Mais je veux préciser qu'elle m'a convaincu et a su m'embarquer pour toute la durée du roman.

Lire Mimosa, c'est s'offrir quelques heures d'aventure et de rigolade, de dégoûts et d'étonnements. Car Vincent Gessler s'y entend pour maintenir un rythme trépidant et renouveler sa narration alors qu'on pouvait craindre qu'elle ne ronronne. Entrent dans le réseau Dans ce monde cyberpunk, le fin du fin est de prendre modèle, physiquement, sur des vedettes. Et aussi de prendre leur nom. D'où la rencontre de Ed Harris et de Lambert Wilson, de Philippe Katerine et de Jésus-Christ (et pourquoi pas?). le grand jeu est d'essayer rapidement de reconnaître la personnalité copiée. Grand moment de gêne collective quand personne n'y parvient. Et cela donne des moments savoureux et des dialogues tordants. du cyberpunk qui ne se prend pas au sérieux donc. Mais avec plein d'éléments hérités de ce genre. Les personnages entrent dans le réseau par des connexions directes du cerveau. Ils peuvent d'ailleurs y laisser des plumes : si le cerveau de la personne à qui vous vous connectez est piégé, vous vous transformez en légume. On a même mis au point des protections pour bloquer ou, au moins gêner, les intrusions dans les esprits : dans le moindre souvenir s'insinuent des images choc (torture, viols et autres joyeusetés synonymes de cauchemars pour l'explorateur malchanceux). Un environnement cyber très réfléchi et convaincant.

Mais en même temps, l'auteur ne se prend pas au sérieux. Les copies de vedettes en sont un exemple (même si cela peut également ouvrir la réflexion sur notre besoin de conformisme : si cela était possible, combien d'entre nous céderaient à cette chimère et tenteraient de reproduire les traits de leur star favorite ?). Mais on peut ajouter la décontraction avec laquelle il aborde les morts des personnages. Comme si cela faisait partie de la routine, du décor. Et un ton un peu nonchalant. Et aussi, à la fin du roman, des interviews des personnages par l'auteur lui-même, qui se fait malmener par certains d'entre eux.

Je vais faire court pour, une fois de plus, ne pas divulgâcher. Mais ce roman pose la question de l'identité : qu'est-ce qui fait notre personnalité ? Qu'est-ce qui fait de nous un être à part entière ? Dans une société où l'apparence domine, puisqu'on ne cherche qu'à ressembler à quelqu'un de connu ; où il est possible de s'offrir des clones (même type de questionnement dans la nouvelle « Asja 5.0 » dans le recueil Mars d'Asja Bakić ; une utilisation biaisée de ce principe dans Les chants de Nüying d'Émilie Querbalec), sans se préoccuper de leur ressenti en tant qu'individus. Des interrogations reviennent sur le tapis entre deux scènes d'action et sont particulièrement pertinentes, pas un simple remplissage pour faire sérieux. L'original est-il seul propriétaire de la personne ? Les clones qui ont vécu plusieurs années des évènements différents, qui ont ressenti des sentiments autres, sont-ils encore identiques à leur original ? Et si non, qui sont-ils ? Un questionnement sans doute déjà commencé ailleurs, mais qui trouve toute sa place ici.

Dix ans après sa parution initiale, j'ai découvert un roman et un auteur grâce à la collection poche des éditions l'Atalante. Et c'est un bonheur : la lecture de Mimosa a été une belle surprise qui m'a happé et m'a laissé essoufflé après une superbe balade, pleine d'action et de rebondissements, de coups de théâtre et de sang. Un parfum capiteux et légèrement cuivré que j'ai appris à aimer.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          236
J'avais beaucoup aimé Cygnis, j'ai adoré Mimosa.
Mais deux livres complètement différents.
Ici nous assistons à un film hollywoodien en actions perpétuelles et de haute volée dans de démentes scènes de guerre. Personnages très hauts en couleur et attachants, clones, réflexions sur la mémoire, quêtes de l'identité, références pop/geek. C'est jubilatoire, dynamique (avec dynamites !), déjanté, humoristique en diable, fou, bref, un roman cyberpunk dans lequel on ne peut pas s'ennuyer.
A lire.
Commenter  J’apprécie          180
Petite incursion dans le domaine de la science fiction avec une très agréable surprise que ce Mimosa. Est-ce le titre qui m'a attirée? La couverture? La quatrième de couverture que je trouve après lecture très représentative du roman ( pour une fois... Bravo l'éditeur), ou quelques lignes lues au hasard ....
En tout cas, voici un roman de science fiction à l'humour totalement déjanté qui m'a beaucoup plu. Je n'ai même pas zappé les scènes de bagarres, c'est vous dire ! J'aime bien que l'écrivain interpelle son lecteur de temps en temps, les " bonus " excellents et surprenants à la fin du livre, le blog et la liste des musiques évoquées .. le style d'écriture est dynamique et entraîne une lecture rapide, on se croirait dans un film d'actions.
Une lecture jubilatoire.
Commenter  J’apprécie          110
Gessler est un caméléon. C'est la seule explication au fait que son deuxième roman ne se rapproche en rien du premier, "Cygnis" ; une antithèse parfaite. Ou alors, l'auteur n'était pas dans son état normal au moment de l'écriture...
Histoire improbable, univers décalé, humour déjanté. Mimosa est un mélange improbable d'univers geek, de questionnements métaphysiques, d'action et d'humour fêlé.
Tellement improbable, que le récit s'en trouve en partie boiteux. On se demande régulièrement ce qu'on est en train de lire, ça passe du coq à l'âne, du sérieux au saugrenu. Impossible de trouver une cohésion dans cet univers (ce qui est sans doute volontaire).
Ça a donné, pour moi, une lecture très inégale avec :
- des questionnements intéressants sur l'identité
- un humour parfois drolatique, parfois lourdaud
- des scènes d'action assez ennuyeuses (pas le point fort de l'auteur).
Un vrai OVNI littéraire, proche d'un film (avec ses excellentes scènes coupées, interviews et bêtisier de fin de bouquin), malheureusement trop irrégulier à mon goût.
Original, sympathique, mais manquant de cohésion. A découvrir tout de même ; tout le monde devrait, au moins en partie, y trouver de l'intérêt.
Commenter  J’apprécie          100
En Résumé : Mimosa fut une lecture un peu à part, un OVNI qui se cache sous une histoire policière dans un monde SF, mais qui m'a offert un bon moment de lecture. L'intrigue est solide et intense le tout dans un monde SF efficace et surprenant. Les personnages sont denses et travaillés et deviennent attachants au fil des pages et le tout est porté par une plume vivante et simple. L'auteur continue, avec ce livre, à nous faire aussi réfléchir sur l'identité tout en nous offrant une critique efficace de notre société. Mais voilà tout n'est pas parfait, le rythme un peu trop rapide et soutenu du début fait qu'on a une impression un peu surréaliste de ce qui se passe, de plus l'auteur se permet certaines folies dans sa façon de présenter l'histoire mais j'avoue que toutes ne m'ont pas accrochés de la même façon.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          70
Un livre recommandé par un libraire du « Passage ». Il m'avait semblé comprendre qu'il y avait une touche d'humour. Alors si la lecture de ce roman de science-fiction est intéressante et franchement décalée, j'avoue avoir été déçue car de l'humour je n'en ai pas trouvé.

C'est un roman assez élaboré avec des clones, des humains bio modifiés, des gens qui veulent être immortels.

Cela interroge sur la réalité, la personnalité, les souvenirs.

C'est bien écrit.

Mais je ne suis pas certaine d'avoir compris exactement où voulait en venir l'auteur et il m'est arrivée d'ère un peu perdue dans les motivations de certains personnages.
Commenter  J’apprécie          50
Les États n'existent plus et les grandes villes sont devenues des cités-état indépendantes. La police est en partie privatisée et déléguée à des agences de détectives privés. Chacun dispose d'un implant lui permettant de se connecter aux réseaux et de se créer des avatars de personnages célèbres; et tout le monde est végétarien!
Tessa est à la tête d'une agence de détective et recherche un mystérieux truand insaisissable. Son enquête va lui faire découvrir des choses étonnantes sur son passé...

Le livre est construit comme un film hollywoodien avec grosses explosions, gun fight, making-of... Mélangeant polar, cyberpunk, action et humour déjanté, ce livre est assez étonnant. Il laisse néanmoins un sentiment mitigé. On sent que l'auteur a navigué "à vue" en l'écrivant et qu'il ne savait pas trop où allait son histoire. le tout reste cohérent mais cela n'égale pas Cygnis (son premier roman).
Commenter  J’apprécie          40
Avant de commencer, une petite minute personnelle : J'ai découvert Vincent Gessler via son premier roman Cygnis qui m'avait véritablement emballer avec une écriture et une ambiance aussi riche l'une que l'autre, sans oublier que le post-apo me plait. Après, Vincent Gessler c'est aussi une rencontre aux Utopiales 2010 puis des informations sur son prochain roman (le Mimosa dont nous allons parler d'ici peu) ou le comparait à un Pulp Fiction sous ecstasy avec même du Mosizor dedans !!! Bref tout ça pour dire que j'attendais Mimosa avec impatience et franchement... je ne suis pas déçus. Allez, la suite tout de suite !

Mimosa commence comme un roman noir, dans un futur plus ou moins lointain, une agence de détective, une enquête qui se révèle plus complexe qu'on ne le pense, des morts qui s'enchaine, mais Mimosa n'est pas que ça. Mimosa, tout comme Cygnis, est avant tout une quête de l'identité ; dans un monde où la mode est d'être le sosie d'un autre savoir qui l'on est vraiment n'est pas facile même si ces sosies affirment que c'est à travers ce copiage qu'ils peuvent découvrir qui ils sont. Quand à Tessa qui ne suis pas la mode (voir le résumé) sa quête sera plus profonde, plus complexe et surtout pleine de surprise.
Mimosa, est un roman de cyberpunk à mon goût, haute technologie, futur indéterminé et quête sans limite de l'identité, de la recherche de son vrai soi et donc de la vérité, une vérité capable de détruire l'individus et peut être le monde. Ce qui ont lu et aimé Cygnis retrouveront leurs repère du coup.


Pour ce qui est du style, nous ne sommes plus dans celui si poétique de Cygnis ; mais bon Cygnis par ci Cygnis par là, oui oui parlons de Mimosa car l'auteur s'amuse avec son roman. Il lui donne un souffle qui colle parfaitement à cette ville d'Amérique du sud, chaud, rythmé, plein de vie, ça sent beau la chemise à fleur mais une chemise qui se recouvre de sueur et de sang ; ne comptait pas les temps morts car il n'y en aura que peu et ils sont là pour faire souffler les personnages (et le lecteur). On pourra parler d'un schéma "basique" qui sonne le déjà vu mais l'histoire et l'univers est assez riche pour plus que vous captiver.

Mais attention car Mimosa est un roman fou par moment qui pourra peut être vous déstabiliser, il brise quasiment le quatrième mur, il se montre à ses personnages, parfois sous la forme d'une pièce de théâtre, parfois autrement. Sans parler de son humour fou lui aussi car bon, voir Crocodile Dundee croiser l'inspecteur Harry, sans parler d'un Jésus armée comme un Rambo ou d'une armée de Mickael Jackson aura de quoi fait rire, oh que oui. Sans parler du petit détail que le roman est écris au présent. Mimosa ne vous laissera pas insensible.

Un vrai coup de coeur, oh oui !


PS : Ah oui, il y a bien du Mozinor dedans !
Commenter  J’apprécie          40
Roman cyberpunk ultra-référentiel, déjanté et drôle, mais aussi belle réflexion ironique sur la mémoire et l'identité.

Publié début 2012, le deuxième roman de Vincent Gessler, après le multi-primé "Cygnis" de 2010, est un tourbillon virevoltant qui vous fera vivre ou revivre un savant mélange du hard-boiled héroïque des années cyberpunk (les clins d'oeil au George Alec Effinger de "Gravité à la manque" sont un enchantement) et du rythme effréné des films d'action à grand spectacle d'où émergerait le moment venu le faciès grimaçant d'un T-800 débarrassé de sa fragile enveloppe humaine...

Dans un futur plus ou moins proche, la ville de Santa Anna, dans une Amérique du Sud recomposée après le grand réchauffement climatique, voit l'affrontement de gangs rivaux, au milieu desquels une petite équipe de détectives privés et de marginaux doués va déjouer, de révélation en surprise, et de quête identitaire en franchissement de miroir des apparences, rien moins qu'un complot de taille mondiale mené par un personnage qui n'a rien à envier aux pires cauchemars du Spinrad de "Jack Barron et l'éternité".

Bourré de références, gorgé de pop culture et d'icônes geek, allant jusqu'aux private jokes souriants (le para Bruno et son acolyte RMD...), drôle, mais ne cédant rien sur ses éléments imaginaires (clonage et transfert d'informations nerveuses), ce roman à grand spectacle est aussi une subtile réflexion sur le rôle de la mémoire dans la structuration de l'identité individuelle.
Commenter  J’apprécie          30
Cela fait très longtemps que je n'avais pas lu de science-fiction ! Et une fois de temps en temps, j'adore ça. Bref, c'est donc pour cela que je me suis attelé à cette lecture. Surprise du début : le livre est un long chapitre, c'est un peu dérangeant pour le confort de lecture mais cela ne gène pas la lecture.

Au final, je me retrouve avec une histoire sur l'identité sur un fond de science-fiction. le concept dès le début, j'adore ! Pour faire court, c'est une société où ressembler à une célébrité est à la mode, mais notre personnage principal est original puisqu'elle renie tout cela. de par là, l'auteur décide d'aller à la rencontre de la véritable identité de Tessa. le concept est juste géniale, et commencé avec une telle problématique ne m'a fait qu'apprécier encore plus ce roman que j'avais hâte d'engloutir.

Cependant, ne vous méprenez pas, ce livre n'est aucun cas un livre philosophique sur l'identité. Au contraire, c'est de la “philosophie” (de café, faut le dire!) au service d'une histoire plus générale sur la société et la guerre, et tout ça. Bref, l'histoire en générale est vraiment plaisante, mais faut le dire que ce n'est pas l'histoire en elle-même qu'on retient qui s'effiloche au fil du temps.

Vous devez vous demandez pourquoi est-ce-que j'ai dit “plaisante” au lieu de “génial” ? (Sinon, c'est que vraiment, vous vous en foutez de ma vie xD) Eh bien, il s'agit des scènes de combats, je n'aime pas cela. Je ne sais pas pour l'instant si j'en aimerais, mais les combats sont toujours trop cinématographiques à mon oeil, c'est donc pour cela que tout retranscrire rend l'écriture lourde et dérangeante. Voilà, vous l'aurez compris, l'action et l'histoire en elle-même n'est que plaisante à cause des scènes de combats à répétition.

L'action en elle-même lie très bien les histoires personnelle de Tessa et aussi celle de l'ensemble des personnages. Ainsi, on découvre le projet générale de toute la bande de personnages qui évolue en rapport avec Tessa ! Au final, ça fait une écriture-puzzle (néologisme personnel signifiant une écriture cinématographique qui consiste à décrire des histoires qui se passe dans différents lieux concernant différents personnages) que j'ai beaucoup apprécié, surtout avec la manie de l'auteur de faire un sorte de mettre un petit effet de suspense.

Il faut dire que l'action ne souffre aucunement de temps mort, et c'est bien cela qui est plaisant et même génial ! En lisant ce livre, on ne s'ennuie pas. On s'amuse, on apprend des choses, on est émerveillé par la thèse sur l'identité de l'auteur, mais jamais on ne s'ennuie.

La fin, que dire de cette fin ? Elle est classique, pleine de rebondissements avant l'épilogue, intéressante, délirant aussi (cf. prochain paragraphe). Bref, une bonne fin qui restera dans mes esprits pour un de ces aspects délirants.

Délirants, c'est bien le mot que j'utiliserai pour parler de l'épilogue et des bonus. Dès l'épilogue, on sent un relâchement au niveau de la tenue du texte et là apparait un personnage de série ! C'était tout à fait inattendu et je ne vous le dirait pas pour que ça préserve son originalité. Mais bon, il faut dire que je me suis bien amusé avec l'épilogue et surtout les bonus qui sont juste excellents et rendent ce livre encore meilleur.

Entre une théorie sur l'identité et une lutte contre un coup d'état, Mimosa appartient à aucune et toutes les catégories. Je dirais que c'était une très bonne lecture, une de celles qui vous montre que l'originalité est toujours là et que l'on peut l'apprécier à son juste gout.
Lien : http://letteraturaa.wordpres..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (70) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4886 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}