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Citations sur Un océan de pavots (21)

It happened at the end of winter, in a year when the poppies were strangely slow to shed their petals : for mile after mile, from benare onwards, the ganda seemed to be flowing between twin glaciers, both its banks being blanketed by thick drifts of white- petalled flowers. It was as if the snow of the high Himalayas had descended on the plains to await the arrival of holi and its springtime profusion of colours.
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La vérité, monsieur, est que les hommes font ce que leur pouvoir leur permet. Nous ne sommes aucunement différents des pharaons ou des Mongols sinon que nous, quand nous tuons, nous nous sentons obligés de prétendre que c'est pour une cause supérieure. C'est cette prétention à la vert, je vous le promets, que l'histoire ne nous pardonnera jamais.
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Tout en écoutant le bruissement des voiles, elle s'aperçut qu'une graine était restée logée sous l'ongle de son pouce. Une graine de pavot. Elle l'expira, la roula entre ses doigts et leva les yeux au-dessus des voiles bien étarquées, vers la voûte remplie d'étoiles. Tout autre soir elle aurait cherché dans le ciel la planète qu'elle avait toujours pensé être l'arbitre de sa destinée, mais aujourd'hui c'est la minuscule sphère qu'elle tenait entre le pouce et l'index que son regard retomba. Elle scruta la graine comme si elle n'en avait jamais vu auparavant et, soudain, elle comprit que ce n'était pas la planète là-haut qui gouvernait sa vie : c'était cette minuscule petite boule, à la fois généreuse et dévorante, miséricordieuse et destructrice, nourrissante et vengeresse. C'était là son Shani, son Saturne.
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Quand un moment si redouté et si longtemps attendu arrive, il déchire le voile de l'attente quotidienne pour révéler la prodigieuse obscurité de l'inconnu.
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Vous voulez trahir mon secret? Fort bien...
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Neel, en fils toujours obéissant, avait laissé s'effacer dans sa tête ce langage qui pourtant, sans qu'il le sache, était resté vivant - et à présent, en entendant Deeti chanter, il reconnut que sa musique l'avait secrètement nourri : il avait toujours adoré les dadras, chaitis, barahmasas, horis, kajris - des chansons pareilles à celles que Deeti chantait. En l'écoutant, il comprenait pourquoi le bhojpuri était la langue de cette musique : de tous les parlers entre le Gange et l'Indus, aucun ne l'égalait dans sa capacité à exprimer les nuances de l'amour, du désir et de la séparation, la souffrance de ceux qui partent et de ceux qui restent.
Comment se faisait-il que, en choisissant les hommes et les femmes destinés à être arrachés à cette plaine asservie, la main du destin se fût posée si loin à l'intérieur, très à l'écart des côtes peuplées, sur des gens parmi les plus obstinément enracinés dans le limon du Gange, un sol qui devait être semé de douleur pour produire sa récolte d'histoires et de chants ? Comme si le sort avait enfoncé son poing dans la chair vive du pays pour en arracher un morceau de son coeur souffrant.
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Le besoin d'utiliser ses mots remémorés était si fort que Neel ne réussit pas à dormir cette nuit-là. Bien plus tard, quand les femmes eurent chanté à s'enrouer et qu'un calme incertain fut revenu dans le dabusa, il entendit quelques migrants tenter de se souvenir de la légende de l'île de Ganga Sagar. Il ne put s'empêcher de leur raconter l'histoire lui-même : parlant à travers le conduit, il rappela à ses auditeurs que, sans cette île, ni le Gange ni la mer n'auraient existé ; car, selon la légende, c'est là que Lord Vishnu, dans son avatar du sage Kapila, méditait, assis, quand il fut dérangé par les soixante mille fils du roi Sagar qui traversaient le pays en en revendiquant la possession pour la dynastie Ikshvaku. C'est là aussi, exactement où ils se trouvaient à présent, que ces soixante mille princes avaient été punis de leur impudence en étant réduits en cendres par le seul regard des yeux brûlants du sage. ; c'est là encore que leurs cendres impies étaient restées jusqu'à ce qu'un autre héritier de la dynastie, le bon roi Bhagiratha, ait été capable de persuader le Gange de pleuvoir du ciel et de remplir les mers : et c'est ainsi que les cendres des soixante mille princes Ikshvaku avaient été ramenées de l'enfer.
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Elokeshi, une mare n'a pas besoin d'être profonde pour produire des lotus.
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Elle entendait les murmures de la terre et du fleuve, qui lui disaient qu'elle était vivante, vivante, et soudain elle eut l'impression que son corps s'éveillait au monde comme il ne l'avait jamais fait, coulant avec les vagues du fleuve, et aussi ouvert, aussi fécond que la rive tapissée de joncs.
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Cette vision d’un grand voilier sur l’océan, elle lui vint par un jour très ordinaire, et pourtant Deeti sut aussitôt qu’il s’agissait d’un signe du destin car elle n’avait encore jamais vu pareil navire, même pas en rêve : comment l’aurait-elle pu, vivant ainsi, dans le nord du Bihar, à plus de six cents kilomètres de la côte ?
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