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Avec le Sursis, Jean-Pierre Gibrat nous livre sa version d' "Un village français" dans un album de bande dessinée de qualité.

Dans cette première partie d'un diptyque, Gibrat pose le contexte : un envoyé au STO s'évade de son train, mais tout son village le croit mort car celui-ci a déraillé juste après son évasion. de ce postulat de départ, naît une situation cocasse mais révélatrice de cette période si particulière que fut l'Occupation.
D'un sujet somme toute classique, Jean-Pierre Gibrat nous livre une palette très intéressante de son talent. Même si le scénario est franchement classique, nous profitons par contre de planches tout bonnement magnifiques, telles d'humbles peintures à l'eau détaillant ici un bout de tissu pour une robe à carreaux, là un détail architectural, ou ici encore le galbe d'une peau féminine. Des dessins magnifiés qui tiennent parfaitement à flot ce Sursis, qui ne s'explique pas dans cet opus.

Ce premier tome ne peut donc pas vraiment se lire seul, et la deuxième partie du diptyque est nécessaire pour cerner comme il convient cette oeuvre de Gibrat.
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Dessins et couleurs, dans le sud de la France avec le bistrot sur la placette, est un plaisir pour l'oeil. L'histoire, classique, se passe durant la seconde guerre mondiale quand Julien, pour échapper à la STO, saute du train qui déraillera une heure plus tard. C'est sa tante, instit, qui lui fournit la nourriture tandis qu'il loge dans un grenier. de là-haut, il va assister à son enterrement, mais il verra surtout la femme qu'il désire tant, servir en terrasse les consommations des villageois des différents camps. Je n'ai pas trop aimé ce personnage égoïste et faignant. Mais quel bonheur d'admirer les vêtements de la très sensuelle Cécile. Une fin pied de nez, sur le 2ème tome, qui explique le titre. A lire d'affilée, parce que court.
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Juin 1943. En route pour le service du travail obligatoire en Allemagne, Julien saute du train et retourne incognito dans son village aveyronnais. Il y vit caché, avec la complicité de la bienveillante Adèle, sa tante institutrice. Réfugié dans la maison déserte d'un Juif déporté, il assiste du haut de son "perchoir" aux événements du village (marché noir, collaboration, antisémitisme... mais aussi Résistance et répression allemande ou milicienne). le lecteur est invité à ce poste d'observateur - observateur parfois voyeur.

Une belle page d'Histoire, non dénuée de quelques traits d'humour, et riche d'enseignements - même si l'on pense avoir vu et revu ce genre de récit, notamment en film. le graphisme est superbe, réaliste et joliment mis en couleur. Une préface très intéressante explique en détail les choix de l'auteur : cadre géographique, caractéristiques et visages des personnages, option prise par Julien, situations, coloris... Gibrat, jusqu'alors dessinateur, s'est essayé pour la première fois au travail de scénariste dans cette série - c'est réussi.

J'enchaîne directement sur la suite !
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Un jeune homme prénommé Julien est envoyé en Allemagne pour le STO mais décide de s'évader du train avant d'arriver à destination. Bonne i initiative car celui-ci est bombardé et Julien est déclaré mort.
Enterré dans son village, Julien peut suivre la cérémonie du grenier où il a trouvé refuge.
Le temps passe et les mentalités font jour, entre milice et résistance, les villageois ont fait leur choix.
On est maintenant à la fin du premier tome et l'histoire continue dans d'autres tomes car pour Julien on n' est qu'en 1943.
Des dessins et dialogues raccords avec l'époque décrite .
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« Mort. Tranquille. Peinard. » Tranquille, peinard, dans un grenier, au-dessus d'une salle de classe, vue sur la place du village, autant dire aux premières loges pour observer la petite vie des habitants de Cambeyrac. Planqué là, parce qu'on le croit mort, mais surtout parce que Julien Sarlat refuse de jouer au miraculé de peur de ne pouvoir cette fois-ci échapper au STO.
Ainsi commence le diptyque de Gibrat.

Et dès les premiers jours passés dans sa planque, l'avenir paraît bien maussade à Julien. « Je sens que je vais m'emmerder » annonce-t-il, allongé, bras croisés, sur le vieux lit de fer grinçant au seul interlocuteur qui puisse l' « entendre » : un mannequin casqué qu'il a baptisé « Maginot ».
Nous voilà bien ! Alors que c'est la guerre, que la Résistance s'organise et s'active, que la Milice devient de plus en plus tendue, Gibrat, lui, confine son personnage principal, ne lui autorisant que quelques sorties nocturnes. Il en fait même un anti-héros, à la fois égoïste, peu courageux et plutôt flemmard. Oui, je trouve Gibrat drôlement « culotté », pardonnez-moi l'expression. Ne prend-il pas le risque d'ennuyer ses lecteurs avec ce héros qui passe son temps à parler avec un mannequin, à observer derrière les persiennes les allées et venues des villageois, à écouter de loin les commentaires des uns et des autres et surtout à reluquer les belles jambes de son amoureuse ? Bon j'exagère un peu, bien sûr, mais c'est tout de même l'idée générale de l'ambiance du premier tome.

Pour tout vous dire, je me suis un peu ennuyée. Mais, je pardonne à Gibrat. Et pour cause ! Ses planches sont superbes, les personnages croqués avec précision, finesse et délicatesse, ses décors réalistes et joliment ciselés, ses couleurs agréables et limpides. Les dialogues plaisants, empreints de simplicité et d'authenticité. Et la fin... magistrale !

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Une BD étonnante
Les illustrations sont soignées et séduisantes.
Le texte me semble "désarmant". le personnage de Julien est déroutant; narcissique, hanté par son confort et la peur de perdre celle qui l'aime. Il a sauté d'un train partant pour l'Allemagne, est déclaré mort.
Il croise des résistants pour lesquels il éprouve à priori de la sympathie mais reste distant, sur son quand-à-soi.
C'est la chronique d'un planqué dans un grenier aveyronnais tres préoccupé par sa petite personne. Il n'était sans doute pas le seul. Tout le monde n'a pas le talent d'un héros.
Qui suis je pour juger du courage qu'il fallait alors...?
Cette histoire me semble plate.
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Après la belle découverte du Corbeau de Jean-Pierre Gibrat, il était logique, voire indispensable de continuer par le sursis.

Toujours la même période, celle de la seconde guerre mondiale en 1943 mais cette fois dans un petit village de l'Aveyron.

Julien échappe au STO en sautant du train et se réfugie chez sa tante Adèle , institutrice dans ce typique village où se côtoient partisans et miliciens , communistes et pétainistes .

Situation plutôt classique mais si bien illustrée par l'auteur avec des dessins magnifiques et des couleurs éclatantes comme la robe à pois de Cécile, l'amoureuse de Julien.

J'aurais bien aimé que Julien, belle gueule certes , mais bien planqué, brille aux yeux de sa belle par quelque action d'éclat mais il reste encore un tome que je vais m'empresser de dévorer et savourer ...
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Un superbe bande-dessinée historique.
Vivez le seconde guerre mondiale au coeur d'un petit village, Julien échappé su service obligatoire et cavale et Cécile la femme de son coeur qu'il observe de loin.
De magnifiques illustrations pour une superbe histoire.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Prêtée par mon beau-père, cette BD ne me tente pas des masses. La France sous l'occupation, j'en ai mangé enfant à l'école. J'ai l'impression d'avoir été gavée.
Mais le dessin et surtout les couleurs m'attirent. Ce n'est pas souvent qu'une BD aborde l'Occupation avec autant de couleurs.

Bref, je me laisse emporter.
L'auteur choisit un point de vue " extérieur" pour raconter ce pan de l'Histoire et c'est intéressant. C'est raconté par un personnage qui observe le village à travers les persiennes d'une maison vide.

Il faut bien entendu lire le second pour avoir l'histoire complète...
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Juin 1943. Julien Sarlat a eu beaucoup de chance. Alors qu'il vient de sauter du train qui le conduit en Allemagne, celui-ci est bombardé et, parmi les victimes, un corps a été identifié comme étant le sien. Tout le monde le croit mort, ce qui lui permet de se cacher et d'observer ses concitoyens au fil des jours jusqu'à la fin du conflit. Ou du moins pendant un certain temps.
Des dessins fabuleux, une histoire romanesque. Encore un très bon Gibrat!
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