(...) il ne peut s'empêcher de songer au milion de morts du Rwanda qui n'ont pas eu le même retentissement médiatique que les troid mille de New York. Il ne peut s'empêcher de constater que la vie humaine n'a pas la même valeur partout.
Ceux qui ont le cœur trop grand sont souvent tristes.
Grégory traverse un long couloir avec l'impression que le sol se dérobe sous ses pieds.
Toute cette violence, toute cette haine...
Ces bourreaux, ces assassins, ces meurtriers. Ces fous.
Et moi.
Partout où il est passé, les mêmes horreurs.
Le Rwanda, pays aux mille collines, est devenu en trois mois le pays aux mille fosses communes.
Le jeune garçon lui montre son 18 décemb
cahier de dessins, ses pinceaux usés et ses petits godets de peinture. En tournant les pages, Grégory découvre l'horreur.
quinzan
Pas une fleur, un soleil ou un arbre.
Seulement des fusils, des bombes, des flammes et des situé à
cadavres d'hommes ou d'animaux.
Et dans les yeux bleus d'Anton, une peur viscérale.
- On peut être heureux, assure-t-il. Pas tout le temps, c'est sûr. Le bonheur, ce sont des instants arrachés à la vie. Il faut savoir les trouver et les prendre.
Ils se regardent en silence, franchissent les barrières invisibles les unes après les autres. Elle fait un pas vers lui, il sent le danger s'approcher. Il sait qu'il ne pourra y résister, il est sûr qu'il en paiera le prix. Peu importe.
J’ai froid mon amour.
J’ai froid et j’ai peur.
Si tu savais mon amour… Si tu savais ma souffrance. J’ignore s’il fait jour ou s’il fait nuit.
Les ténèbres perpétuelles, la douleur, la solitude et le silence. Voilà ce que j’endure, ce qu’ils me font subir.
Ceux qui ont le cœur trop grand sont souvent tristes...
Les amitiés de jeunesse peuvent être magnifiques. Elles peuvent aussi s’avérer tragiques.