Marianne est le personnage principal de ce roman.
Le général
De Gaulle a dit d'elle: " Marianne ! Marianne outragée ! Marianne brisée ! Marianne martyrisée mais Marianne libérée !"
Un peu d'humour dans cette critique car on ne rigole pas pendant les 900 pages de ce roman noir. Plus noir qu'un tableau de Soulages.
Soulagé, je le suis car on ne sort pas indemne de cette lecture. L'ambiance est lourde, pesante, étouffante. La description de l'univers carcéral est terrible. L'enfer, à côté, c'est le paradis. Les âmes sensibles doivent s'abstenir.
Arrivé à la page 250, je me demande si je vais continuer. J'en ai assez de toute cette violence. Va-t-il y avoir autre chose que des meurtres, de la bagarre, du sang, des pleurs ? Je continue.
Quelques pages avant la trois-centième, un événement relance mon intérêt à poursuivre. Il semblerait que Marianne puisse sortir bientôt de prison. Je me trompe, elle va encore subir et moi aussi par la même occasion.
Karine Giebel est très adroite. Elle nous fait aimer Marianne, alors que c'est une meurtrière multirécidiviste, violente, experte en arts martiaux. On s'attache à Marianne malgré tout car elle est, trompée, trahie, torturée, maltraitée, manipulée, shootée, excisée...
L'autrice fabrique des personnages ambigus, attachants et en même temps peu fréquentables. Autour de Marianne, il y a d'autres personnages comme cela.
J'ai failli arrêter cette lecture car la violence est vraiment poussée à son paroxysme. Je n'ai pas pu ... stopper. Ce livre m'a été offert, je me devais d'aller à son terme. Je ne le regrette pas.
Je lirai d'autres
Giebel, mais pas tout de suite.