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Citations sur La trilogie des gemmes, tome 3 : Vert émeraude (150)

-Le sang du démon abreuvera la terre, grogna Dark Vador, empli de joie à cette pensée.
Son répertoire de phrases semblait des plus limités.
Gideon, le corps tendu, paraissait toujours lorgner vers les sabres inatteignables et, du coup, je me mis à chercher des yeux une autre arme possible. Sans trop réfléchir, je soulevais l'une des chaises capitonnées et brandis ses frêles pieds vers Alcott.
Pour je ne sais quelle raison, celui-ci parut s'en amuser, car il afficha un sourire encore plus meurtrier et avança lentement vers moi.
En tout cas, une chose était sûre : quelles que soient ses motivations, il n'obtiendrait plus jamais une âme pure en cette vie.
Lord Alastair s'approcha lui aussi.
Et puis, tout se passa d'un coup.
-Ne bouge pas !me cria Gideon en renversant le bureau et en le faisant glisser d'un pied vers lord Alastair.
Presque en même temps, il arracha un lourd chandelier du mur et l'asséna de toutes ses forces sur le premier secrétaire. Il l'atteignit à la tête dans un bruit horrible, l'envoya rouler à terre et, sans vérifier si son coup avait porté, se précipita droit sur la collection de sabres. Lord Alastair, quant à lui, fit un pas de côté pour éviter le bureau déboulant vers lui. Mais au lieu d'empêcher Gideon d'arracher les sabres du mur, il me rejoignit en quelques pas.
Tout cela s'était passé en un quart de seconde et j'eus à peine le temps de relever la chaise avec la ferme intention de la briser sur la tête d'Alastair qu'il projetait déjà son épée vers moi.
La lame transperça ma robe et s'enfonça profodément sous mes côtes et avant que je puisse vraiment réaliser ce qui s'était passé, lord Alastair la retira et fonça avec un cri triomphant sur Gideon, l'épée souillée de mon sang dirigée droit sur lui.
La douleur survient une seconde plus tard. Telle une marionnette aux fils coupés, je tombai à genoux, la main préssée instinctivement sur le coeur. J'entendis Gideon crier mon nom et je le vis arracher aussitôt deux sabres du mur et les faire tournoyer au-dessus de sa tête comme un samourai. En même temps, je m'affalai définitivement sur le sol; mon crâne ne heurta même pas durement le parquet (Pour ce genre de chose, une perruque peut se révéler très pratique). Comme par magie, la douleur avait subitement disparu. Stupéfaite, je fixai un moment le vide, puis je planai en l'air, en apesanteur, désincarnée, de plus en plus haut, vers le plafond aux décors en stuc.
Autour de moi, des grains de poussières dorés dansaient à la lumière des bougies et c'était comme si j'en faisais moi-même partie.
Loin en dessous de moi, je me voyais allongée, les yeux grands ouverts, cherchant à respirer. Le tissu de ma robe se teintait lentement de sang. Mon visage perdit rapidement ses couleurs et ma peau devint aussi blanche que ma perruque. Etonnée, je regardai mes paupières cligner puis se fermer. Mais la partie de moi en l'air pouvait continuer à tout observer.
Je vis le premier secrétaire allongé, inerte, près du chandelier. Du sang s'écoulai d'une large blessure à sa tempe.
Je vis Gideon, blême de rage, se précipiter sur Alastair. Le lord s'esquivait vers la porte et parait de son épée les coups de sabre mais, en quelques secondes, Gideon l'avait déjà acculé dans un coin de la pièce.
Je les vis se battre âprement en duel, même si, de là-haut, le cliquetis des armes me parut un peu étouffé.
Le lord fit un écart et tenta de plonger sous le bras de Gideon, mais celui-ci le devina et toucha presque au même instant le bras non couvert du lord. Alastair regarda son adversaire d'un air incrédule, puis son visage se déforma dans un cri muet. Ses doigts s'ouvrirent en laissant s'échapper son épée : Gideon avit cloué le bras du lord au mur. Malgre la douleur qu'il devait ressentir, celui-ci se mit à proférer des injures.
Gideon se détourna de lui sans plus lui accorder un regard et se jeta sur le sol, près de moi. C'est-à-dire, près de mon corp - moi-même, je planais toujours inutilement en l'air.
-Gwendolyn ! Oh, mon D.ieu ! Gwenney ! Non, je t'en prie !
Il pressa son poing sous ma poitrine, là où l'épée avait laissée un minuscule trou dans la robe.
-Trop tard, tonna Dark Vador. Ne voyez-vous pas la vie s'écouler d'elle ?
-Elle va mourir, et vous n'y pouvez rien changer ! cria aussi Alastair de là où il se trouvait.
I l veillait soigneusement à ne pas bouger son bras cloué au mur. Le sang qui en gouttait formait une petire flaque près de ses pieds.
- J'ai tanspercé son coeur démoniaque ! se félicita-t-il.
- Fermez-là ! l'apostropha Gideon qui pressait maintenant ses deux mains sur ma plaie en s'aidant du poids de son corps. Je ne la laisserai pas se vider de son sang. Si nous pouvions seulement...
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"une minute plus tard, Caroline était de retour.
- c'est Gollum! s'écria-t-elle. Et il veut voir Gwendolyn.
- Gollum ? répétèrent Mun, Nick et moi en choeur."
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Sache qu'une étoile d'amour s'éteint,
En cherchant librement sa fin.
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Bien que le passé soit déjà passé dans le présent, il faut veiller soigneusement à ne pas mettre en danger les choses présentes par les choses passées en les rendant présentes.
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- Moi non plus, je n'ai pas compris sur le coup, dit-il âprement. J'étais si... soulagé que tu sois en vie que je me suis persuadé qu'il y avait sans doute une explication logique à cette histoire de blessure. Mais là, en prenant ma douche, la lumière s'est subitement faite.
- Ah, ça doit être ça, dis-je. Je ne me suis pas encore douchée.
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- S'il vous plaît, ne nous en veuillez pas. Nous avons besoin de ces affaires pour... un court voyage en 1912.
Je fis une petite pause, puis je décidai de tout miser sur une carte.
- Un petit voyage en douce, madame Rossini.
- En douce ? En 1912 ? répéta-t-elle en serrant les vêtements contre elle, comme Caroline serrait son petit cochon au crochet. Dans ces habits ? Vous plaisantez ?
Je ne l'avais encore jamais vue aussi remontée.
- Il... s'agit... d'un... costume... d'homme... de... l'année... 1932, martela-t-elle, menaçante, en manquant de s'étouffer à chaque mot. Et cette robe appartenait à une cigarière ! Si vous apparaissiez ainsi dans la rue en 1912, vous risqueriez de provoquer un attroupement.
Elle posa ses mains sur ses hanches.
- N'avez-vous donc rien appris avec moi, jeune homme ? Que dis-je toujours ? De quoi s'agit-il avant tout pour ces costumes ? Il s'agit...
- ... d'authenticité, compléta Gideon, penaud.
- Précisément ! dit Mme Rossini. Si vous voulez faire un voyage secret en 1912, ce ne sera certainement pas dans ces habits ! Autant atterrir avec un vaisseau spatial en plein centre-ville... ce serait tout aussi discret.
Elle nous décocha des regards furibonds, puis se mit soudain en mouvement et vogua sous nos yeux médusés d'une tringle à l'autre.
Peu de temps après, elle revint, les bras chargés de vêtements et de chapeaux remarquables.
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— Oui, vas-y, écrase-la ! dit Xemerius qui m'avait suivie dans la maison en voletant. Ta mum n'aura qu'à refaire un enfant si celle-là est fichue.
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- Eh bien, c'est une question stupide. Parce que je suis une femme, naturellement, et que j'ignore totalement ce qu'est la raison.
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De temps à autre, nous passions devant des armures de chevaliers et, comme toujours, j'avais l'impression désagréable qu'elles m'observaient.
- Il y a quelqu'un là-dedans, n'est-ce pas ? chuchotai-je. Un pauvre novice qui doit se retenir d'aller aux WC pendant toute la journée, c'est ça ? Je vois bien qu'il nous regarde.
- Non, répondit Mr George en riant doucement. Mais il y a des caméras de surveillance dans les visières, c'est sans doute ce qui te donne l'impression d'être observée.
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Bien que le passé soit déjà passé dans le présent, il faut veiller soigneusement à ne pas mettre en danger les choses présentes par les choses passées en les rendant présentes.
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