Je n'avais pas retrouvé
Giono depuis la lecture au collège de son roman "Un de Baumugnes". J'en avais le vague souvenir d'un plaisant conteur d'histoires paysannes provençales.
Regain, c'est Panturle, un homme rude, vivant seul dans un village abandonné par ses derniers vieux, à l'existence modeste sous l'immense voute céleste. Jusqu'à la rencontre de la femme tant attendue, qui comme la charrue qui retourne la terre, permet de nouvelles semailles.
Giono, un écologiste qui montre la dépendance de l'homme à la nature et le bonheur des plaisirs sobres comme la contemplation de la nature.
Giono, un humaniste qui nous enseigne la noblesse des gens simples, le respect des humbles travailleurs de la terre et des artisans, la pudeur des sentiments (cette délicatesse qui retient les âmes bien nées de manifester ce qu'elles éprouvent...).
Giono, un féministe qui met la femme à l'égal de l'homme.
Mais surtout,
Giono c'est une écriture unique, qui coule avec l'accent du sud , qui exhale la lavande et le genévrier et dont la musicalité nous invite à repeupler de nos rêves cet arrière- pays de
Provence.