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3,9

sur 114 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Méfiez-vous de ceux qui ont vite la larme à l'oeil...ce sont peut-être des serial killers en puissance!

En tout cas, dans ce roman, M. de Giovanni n'y va pas de main morte : le pleureur assassine des jeunes, et même des tout jeunes. Pauvres parents ! Comment peut-on continuer à vivre lorsqu'on connait une épreuve pareille...C'est tout à fait le but du tueur : faire vivre aux mamans, aux papas, l'enfer sur Terre.
L'inspecteur Lojacono, en exil dans un bureau de police de Naples à cause d'une sombre affaire de mafia qui l'a impliqué de façon injuste, et privé de sa famille dont sa fille qu'il aime par-dessus tout, est amené fortuitement à s'occuper de cette affaire terrible. Son intuition, son instinct paternel le mènent droit vers le tueur.

De Giovanni a l'art de plonger dans le psychisme d'un homme rongé, mais je ne dirai pas lequel.
Il a l'intelligence de semer le doute, je ne dirai pas à quel propos.
Il fait preuve d'une sensibilité et d'une empathie hors du commun lorsqu'il se penche vers les parents.

J'ai été attirée par le charme de cet inspecteur ténébreux, tout comme d'ailleurs la substitut du procureur et la tenancière d'une trattoria où il fait bon manger le plat du jour.
J'ai frémi devant la douleur qu'on ne raconte pas, celle de parents effondrés.

L'écriture est belle, juste, tendre, dure, poétique par moments. Les points de vue sont variés font le tour de la question, et c'est tout naturellement que le lecteur accueille la fin du roman.

Je m'en vais donc sur la pointe des pieds, la pensée tournée vers ces parents qui connaissent cette épreuve ultime, et du fond du coeur, je leur envoie toute ma compassion.
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Un roman policier qui ne m'a pas lâchée .
Et, la dernière page avalée, je suis restée longtemps sous son emprise .
Que dire ?
C'est d'abord un thriller diabolique écrit avec maestria qui entraîne le lecteur dans sa machine à broyer.

Un ouvrage savamment orchestré porté par un style classique, épuré, élégant, métaphorique qui va peu à peu faire apparaître avec subtilité toute la perversité d'un tueur qui terrorise la ville de Naples.
Il faudra du temps pour savoir pourquoi il s'attaque à ces jeunes vies.

On va suivre chaque personnage au travers d'une belle étude de caractère.Une analyse psychologique à la fois sobre et juste mais essentielle pour la compréhension du dénouement.

Mais, le plus marquant, je dirais bouleversant, c'est la pudeur et la grande sensibilité dont fait preuve l'auteur pour aborder la douleur extrême, celle des parents face à la mort de leur enfant.

Ce livre est autre chose qu'un polar, même s'il en a pris la forme .
Un crocodile qui laisse en larmes.
Très belle découverte.
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Un homme, tapi dans l'ombre, l'oeil larmoyant, guette sa proie dans les rues de Naples. Une fois dans son champ de tir, sa victime s'effondre. Une balle suffit. Il ne laisse derrière lui qu'un tas de mouchoirs usagés...

Les victimes sont des jeunes, de milieux différents, apparemment sans problèmes. Ils n'ont aucun lien entre eux, si ce n'est qu'ils sont enfants uniques chéris par un parent unique. Une vague histoire de trafic de drogue, des journalistes insistants, la camorra suspectée, et la police s'engouffre dans une voie sans issue...

L'inspecteur Lojacano, relégué au bureau des plaintes, loin de sa Sicile natale, à la suite d'une sombre affaire - dénoncé à tord par un mafioso repenti - passe ses journées à ruminer le désastre de sa vie personnelle en faisant des réussites sur son ordinateur. Il a pour ordre de se tenir éloigné de toute enquête mais se trouve de garde par une nuit de crime et donc au coeur de l'affaire. Ses observations vont vite suivre un autre cheminement que celui de ses collègues...

Aidé par la magistrate Laura Piras, ils vont partir sur les traces de ce mystérieux "crocodile", un homme qui a toutes les caractéristiques de ce terrible prédateur - patient, immobile, invisible, tueur redoutable.

Un thriller parfait, un scénario diabolique qui va puiser au coeur de l'esprit de vengeance - inspiré par la vendetta à l'italienne. On est happé par l'histoire, désespoirs croisés, existences dévastées, et jusqu'au bout tenu par le suspense : ira t-on jusqu'au fond de l'enfer ?
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Un polar implacable, poignant et douloureux, qui fait l'effet d'un noeud coulant !


Déjà auteur des enquêtes du commissaire Ricciardi (L'Hiver du commissaire Ricciardi et le printemps du commissaire Ricciardi), Maurizio de Giovanni signe avec La méthode du crocodile un polar implacable et douloureux, impressionnant de maîtrise et d'efficacité.
Dans une Naples glaciale et pluvieuse, hautaine et indifférente, où personne n'ose croiser le regard des autres de peur de devoir supporter la douleur qui ils y trouveront, passer inaperçu n'a jamais été aussi facile, surtout pour le tueur.
Impossible de relâcher ce roman de 280 pages, découpé en chapitres courts qui alternent les points de vue des futures victimes, du tueur et celui de l'inspecteur Lojacano.
Avec une écriture épurée, l'auteur construit pourtant des personnages touchants et d'une réelle épaisseur, des solitaires rongés par une séparation, un deuil, ou un divorce, mais qui, malgré tout, continuent d'avancer et de se battre.
L'intrigue à la construction diabolique joue avec les clichés du thriller pour mieux s'en détourner au final et, le moment venu, prendre le lecteur à la gorge.
Un polar suffocant et poignant, récompensé par le Prix Scerbanenco 2012 du meilleur polar italien de l'année au Festival de Courmayeur.

À NE PAS MANQUER : Dans la même veine, je conseille vivement un autre polar italien magistral et bluffant (mais malheureusement méconnu) : Tu es le mal de Roberto Costantini, un roman noir époustouflant d'une intensité rare !
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Premier volume de la série consacrée par de Giovanni au commissaire Lojacono. On retrouve la patte de l'auteur : un héros « maudit », rejeté par son entourage professionnel, une narration qui nous transporte de manière énigmatique dans la tête et le passé des personnages avec leurs fantômes et leurs blessures. Et bien entendu Naples , le décor , mais de manière moins approfondie et empathique que dans la série « Ricciardi » . La maîtrise du récit est parfaite et tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page de cette histoire d'amour mué en haine et en désir de vengeance.
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L'inspecteur Lojacono, originaire de Sicile, injustement accusé de collusion avec la mafia, a été muté à Naples afin de l'éloigner et d'éviter ainsi le scandale. Résultat, sa femme l'a quitté, sa fille ne veut plus lui parler et ses amis lui ont tourné le dos. Dans son nouveau commissariat, où on l'a affecté au service des plaintes avec le brigadier Luciano Giuffrè, il tue le temps en jouant sur son portable.
Un vieil homme mystérieux arrive à Naples dans laquelle il erre à la recherche d'un jeune homme à scooter. Il semble tout à fait inoffensif et d'ailleurs personne ne remarque sa présence. Peu après, Mirko est retrouvé mort dans la cour de son immeuble d'une balle dans la nuque; à proximité, la police retrouve un tas de mouchoirs en papier usagés. Lojacono, seul au commissariat le soir du meurtre, est le premier sur les lieux où, peu après, il rencontre la substitut du procureur. La jeune femme, impressionnée par ses remarques pertinentes, l'associe à l'enquête, au grand dam du commissaire di Vincenzo, qui a une dent contre lui.
Quelques jours plus tard, une jeune fille de quatorze ans est retrouvée morte à proximité de son domicile: même modus operandi, même tas de mouchoirs en papier usagés. Puis un troisième meurtre selon le même processus. Les trois adolescents, d'âges et de milieux sociaux, n'ont apparemment aucun lien entre eux. Après analyse, il s'avère que les mouchoirs sont imbibés de liquide lacrymal, ce qui vaut à l'assassin le surnom de "crocodile", non parce qu'il pleure au moment de tuer ses victimes, mais parce que, tel un prédateur, il observe longuement les habitudes de sa proie, tapi dans l'ombre, patient et obstiné, préparant son attaque sans plus aucune préoccupation pour autre chose. D'autant que le tueur est discret, pratiquement invisible, ne laissant comme seuls maigres indices les fameux mouchoirs en papier.
Lojacono arrivera-t-il à le démasquer à temps et à interrompre cette terrible série de meurtres ne prenant pour cible que des adolescents?
Grâce aux chapitres dans lesquels l'auteur nous fait pénétrer dans l'intimité des personnages, on s'attache aux futures victimes. Et tout au long du récit, on se demande quand et comment la police, notamment l'inspecteur Lojacono, va réussir à démasquer le tueur et stopper la série de meurtres. Les nerfs tendus à l'extrême, on le suit dans ses investigations, la tension devenant encore plus palpable quand on voit qu'il s'approche de la vérité. Mais il s'en approche seulement jusqu'au dénouement final qui, je dois dire, m'a choquée!!
Tout dans ce roman est attachant: ses personnages dignes de films de série noire; sa ville sombre et à la fois lumineuse, ses recoins tristes et miséreux. de Giovanni nous fait découvrir un visage de l'Italie du sud que l'on ne connaît pas forcément: il nous fait pénétrer dans des cuisines exiguës et enfumées, mais aussi dans des salons spacieux et froids comme des tombes. Il nous fait côtoyer des gens riches et désoeuvrés, des travailleurs harassés par le poids d'une vie dans laquelle ils traînent sans plus d'illusion sur un possible bonheur...Une écriture fine et acerbe à la fois. Une plongée déstabilisante dans les tréfonds de l'âme humaine. Addictif !!

Lien : https://legereimaginarepereg..
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J'ai acheté ce livre dans des circonstances assez étonnantes. Une libraire de Quimperlé avait posé un panier sur son comptoir dans lequel étaient rangés des livres en deux catégories : polar et littérature. Tous étaient emballés et donc, on ne pouvait voir ni l'auteur ni le titre avec la mention "cap' ou pas cap'" d'acheter un livre dont on ne savait rien. J'en ai pris un ,bien sûr, un polar, et c'est celui-ci. Je n'ai pas été déçue.
En tout cas, le concept est à retenir. C'est un peu comme un cadeau de Noël, on tremble un peu , juste avant de déchirer le papier cadeau.
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Il metodo del coccodrillo. Mondadori 2012

L'action se situe à Naples, de nos jours.
Une Naples hors des clichés, comme nous ne l'avions pas encore vue.
Une ville bourgeoise, sombre,inhospitalière et chaotique où chacun semble occupé à ses seules affaires et prompt à se défiler.
Ce qui permet au tueur de passer inaperçu. Invisible.
Car tandis que Naples sommeille entre pluie et mer, un vieil homme insignifiant exécute méthodiquement.....(je ne vous dis pas quoi) .
C'est un récit prenant aux personnages concrets
La tension croissante aux deux tiers du livre tient bien son lecteur .
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Flic à la dérive souffrant de problèmes familiaux et impliqué dans un scandale judiciaire, l'inspecteur Lojacono enquête sur une série de meurtres d'adolescents perpétrés dans les rues de Naples. La méthode opératoire du tueur s'apparente aux techniques de chasse du crocodile : tapi dans l'ombre et immobile, il observe patiemment sa victime avant de l'attaquer.
Une intrigue bien construite avec Naples pour décor. L'auteur évite les clichés sur cette ville et en montre la diversité. Une écriture fluide et des personnages attachants. Tout ici jusqu'au flic abîmé est dans la droite ligne du bon polar italien. Un auteur à suivre assurément. Belle découverte

Lien : https://collectifpolar.com/
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Quand t'es dans les machoires du crocodile, t'es foutu. Je n'ai pas lâché ce livre avant que de ne l'avoir fini !
Véritable thriller policier: l'enquête policière conduite et les différents personnages font frémir.Jusqu'au bout l'auteur nous tient en haleine par l'espoir d'une bonne fin. Très bon scénario qui va beaucoup plus loin que celui que j'ai plusieurs fois imaginé pour le cas où un malade aurait oter la vie à un de mes fils. Une balle dans le genou pour que chaque matin au réveil, il ressente la douleur qui lui rappellerai la mienne.
Bref une intrigue implacable, dramatique, déchirante voire cruelle, dans la ville de Naples sous la pluie, menée d'une main de maître. Je n'ai pas reconnu cette ville moi qui l'ai découverte ensoleillée.

J'ai beaucoup aimé.

Montpellier,
les jardins de l'aqueduc
le 16 avril 2009
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