La Femme est le meilleur de l'Homme, dit-on...mais elle le fait parfois disjoncter!
C'est pour des découvertes comme celle-ci que je lis compulsivement, pour retrouver au fil des années de lectrice parfois un peu blasée cette émotion de la rencontre d'un auteur, d'une plume élégante et amusante, et d'une narration touchante, originale et percutante.
J'ai dévoré ce petit livre économe en pages et en effets de manches. On entre "direct" dans cette belle histoire d'amitié de deux garçons très différents par leurs origines et leur éducation. On les accompagne dans leur éveil à la sensualité non dénuée de compétition. En quelques pages, on croit entrer dans un roman d'apprentissage classique, sans prévoir le retournement de situation imaginé par l'auteur. Ecrit à la première personne, il brouille les pistes d'un récit effectué postérieurement aux faits racontés.
Il s'agit donc de n'a pas trop en dire, si ce n'est que l'atmosphère finit par se plomber, que la manipulation amoureuse est générale, que le gentil récit d'adolescence vire au méchant vaudeville pétri de jalousie, d'emprise et de rancoeur.
Pas tant que cela d'ailleurs, car les deux chapitres qui entourent le sujet sont une déclaration d'amitié irrévocable.
Quel livre insolite! Lu en quelques heures, avec le sentiment d'avoir été moi aussi manipulée de belle façon !
Remerciements à NetGalley pour cette première lecture d'un auteur à découvrir
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Je termine à l'instant "Droit devant toi", sous le choc.
Ce livre , dont l'intrigue se déroule en 1989, est intemporel dans ce qu'il décrit.
C'est une très "belle" histoire qui nous est là contée. Dans les trois premiers quarts, j'ai apprécié le talent de l'auteur : une langue riche et exquise, un art de camper les personnages, des images inattendues, toujours appropriées, de fines analyses psychologiques... Je regardais ça avec admiration, comme l'on regarde de l'extérieur une beauté un peu froide. Puis le dernier quart m'a emporté : je ne voyais plus d'effets de langue ou de style, mais seule la vie qui palpitait, brute et forte. C'est très beau.
Comme c'est également bien vu, cette description du cynisme ignoble de H. (j'avais remarqué que, dans presque tout le livre, il n'avait pas de prénom) sous l'impulsion de la passion, devant laquelle rien ne tient. Je recommande cette lecture.
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Maintenant que j'ai terminé ce roman, je peux vous dire que je ne m'attendais absolument pas à lire ce genre d'histoire par rapport à ce que j'avais vu du résumé.
J'ai été très surprise par la fin. Je ne m'y attendais vraiment pas. Et ce qui me chagrine un peu c'est que toute la première partie du livre est très "molle" et on a du mal à rentrer dans l'histoire.
Personnellement, je me suis demandée où voulait en venir l'auteur. J'ai même cru qu'on allait aborder le thème de l'homosexualité, mais finalement non.
J'ai tout de même aimé ce roman parce qu'il est bien écrit et que sur les 175 pages, les 75 dernières sont entrainantes. Je ne l'ai pas adoré, mais pour autant, il était très intéressant à lire.
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