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Le narrateur, un jeune garçon coincé, fils unique de géniteurs bourgeois coincés, suite à un déménagement en province, rencontre Gilles, fils de fermier. Un garçon dont la liberté, les passe-temps, la relation chaleureuse avec sa famille le fascinent.
Alors que lui, fils obéissant et frustré, père dominant, mère soumise, est en grave manque d'amour (« J'avais honte de nous »).
Tout oppose ces deux garçons, qui pourtant nouent une solide amitié au départ......mais avec le temps et l'évolution des circonstances, les rôles changent , les choses basculent (« Quand on était gamins, j'étais le plus fort parce que j'étais heureux. Maintenant, c'est toi le caïd, parce que tu l'as pas été… La vie est drôle, mon gars, la vie est drôle… »)...........
Un roman où j'ai apprécié la psychologie fouillée des personnages, dont le réalisme
parfois dérangent , jusqu'à « ton malheur fait mon bonheur », et non pour des étrangers ou des ennemis, des passages morbides qui donnent froid dans le dos ou des situations d'ordre moral difficiles à trancher. Par contre l'histoire elle-même ,je l'ai
beaucoup moins apprécié dans la deuxième partie où à mon avis elle s'essouffle; l'auteur la remonte avec des mises en scène un peu faciles, faisant retomber la force et l'intérêt de la première partie. La fin est carrément de l'Amélie Nothomb, que j'ai trouvé trop théâtrale pour le genre du livre.
Mais ça se lit d'une traite, une lecture que je ne regrette pas.
Je remercie NetGalley et les éditions de la Rémanence.

« Mon père me dit souvent : « Tu iras droit devant toi dans la direction de ton doigt. » ça m'amuse parce que je crois qu'il me suffira de le pointer comme je le veux pour aller là où je choisirai. Alors, toi aussi, tu iras comme tu veux dans la direction de ton doigt… C'est la liberté… »(Gilles)
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La Femme est le meilleur de l'Homme, dit-on...mais elle le fait parfois disjoncter!

C'est pour des découvertes comme celle-ci que je lis compulsivement, pour retrouver au fil des années de lectrice parfois un peu blasée cette émotion de la rencontre d'un auteur, d'une plume élégante et amusante, et d'une narration touchante, originale et percutante.

J'ai dévoré ce petit livre économe en pages et en effets de manches. On entre "direct" dans cette belle histoire d'amitié de deux garçons très différents par leurs origines et leur éducation. On les accompagne dans leur éveil à la sensualité non dénuée de compétition. En quelques pages, on croit entrer dans un roman d'apprentissage classique, sans prévoir le retournement de situation imaginé par l'auteur. Ecrit à la première personne, il brouille les pistes d'un récit effectué postérieurement aux faits racontés.

Il s'agit donc de n'a pas trop en dire, si ce n'est que l'atmosphère finit par se plomber, que la manipulation amoureuse est générale, que le gentil récit d'adolescence vire au méchant vaudeville pétri de jalousie, d'emprise et de rancoeur.
Pas tant que cela d'ailleurs, car les deux chapitres qui entourent le sujet sont une déclaration d'amitié irrévocable.

Quel livre insolite! Lu en quelques heures, avec le sentiment d'avoir été moi aussi manipulée de belle façon !

Remerciements à NetGalley pour cette première lecture d'un auteur à découvrir
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***
Au gré des déménagements pour raisons professionnelles de son père, H. va se lier d'amitié avec Gilles, un jeune garçon de son école qui aide son père à la ferme. de tempérament pourtant très différents, ils vont très vite devenir inséparables. Au cours d'une année, ils vont découvrir ensemble les premiers émois amoureux, les sentiments confus de l'adolescence et les joies de l'amitié. Mais la vie n'est jamais simple et lisse, quelque chose attend dans l'ombre...

C'est avec une très belle écriture que je découvre Henri Girard. Ce roman est fin, à la fois touchant et glaçant. Nous suivons les deux personnages dans leur famille respective, ainsi que leur évolution tout au long des quelques années de leur adolescence. Et puis on sent une certaine noirceur, une certaine odeur de catastrophe mais on ne se doute pas d'où elle va arriver... L'atmosphère devient plus pesante jusqu'à ce qu'enfin on comprenne !

Une très belle découverte grâce à NetGalley et aux éditions de la Rémanence, que je remercie sincèrement.
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Wow, ce livre est surprenant !

En plus d'être très bien écrit, il est addictif : une fois commencé, je l'ai lu d'une traite. En avançant dans ma lecture, je me demandais vraiment où j'allais... qu'allait-il se passer ensuite ? En lisant, on a toujours quelques scénarios en tête mais là je reconnais que si j'arrivais à en ébaucher un ou deux, il s'agissait déjà d'un exploit.
Et ça n'a pas manqué. J'ai d'abord été surprise par le déroulement de l'histoire ; mais surtout surprise par la fin, brutale, presque impromptue, le genre de fin que j'aime. Alors même que tout au long de ma lecture je pouvais palper une certaine tension, j'étais dans l'expectative.
Le fil que suit l'histoire n'est pas classique, vous l'aurez bien compris ! Et tout ce qui va avec par ailleurs : les personnages sont atypiques et semblent simplement humains dans leurs réflexions et leur attitude. Bien que toujours un peu romancés, ce qui leur confère un mystère des plus appréciés.
Ce roman met en lumière toutes ces pensées que l'on peut avoir étant adolescents, cette période durant laquelle on entre dans un monde étranger et inconnu, mais aussi des interrogations, des sentiments, des pulsions que l'on ressent adultes et que l'on garde pour soi avec un petit peu de honte.

Bref, un court livre plutôt insolite, qui se lit plutôt vite et qui satisfait mes aspirations à de nouveaux horizons littéraires. Il ne peut que plaire s'il est lu par un public pas trop jeune, qui risquerait de passer à côté de cette pépite.
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"Droit devant toi",changement d'environnement,changement d'ambiance!
Stupeur.J'ai découvert qu'il était possible de lire deux-cents pages écrites par Henri Girard sans rire!
Il faut dire que j'ai joué dans le désordre." Jubilé",suivi de "La maison d'en face",puis "l'Arlésienne de Tidbinbilla".Quelques nouvelles entre temps avant de tomber en dernier dans ce livre qui met,pour moi, une surprenante et néanmoins intéressante facette de sa plume à jour.
Je me suis délectée de cette lecture aussi...Différemment.
Parce que si j'aime la tendresse,les bons sentiments et m'esclaffer au gré de ses facéties littéraires,particulièrement quand il dénonce les travers de ses personnages,je constate que j'apprécie aussi quand il explore la noirceur,la complexité et la profondeur abyssale de l'âme humaine.
Dans "Droit devant toi"le ton est dans l'ensemble plutôt sombre,sérieux.On bascule dans le roman psychologique et dramatique.
Sans vouloir trop en dire,tout commence si bien!La rencontre et l'amitié entre deux adolescents que tout oppose,les premiers émois amoureux,entre autres,partagés...
Malgré tout,on a très vite la sensation que quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire et la possibilité d'un drame,que l'on pressent parce qu'il est amené subtilement tout au long du livre avant d'éclater(de manière complètement inattendue d'ailleurs),laisse le lecteur dans un climat particulier,limite inquiétant par moments et c'est ça qui est bon!
Forcément,on est happé par cette intrigue étalée sur fond de manipulation mentale sournoise et servie par une écriture de haute qualité,comme toujours.
Il n'y a pas que du drame dans ce roman,on retrouve aussi des passages qui oscillent entre poésie et sensualité.
Pour avoir fait le tour de son univers,je trouve que cet auteur excelle dans tous ses écrits et de façons variées.Je terminerai donc ma critique par un souhait.J'aimerais lire prochainement quelque part 'Le Girard nouveau est arrivé".
Je l'attends car ce sera,à n'en pas douter, un très bon cru!
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Droit devant toi est un court roman de Henri Girard lu presque d'une traite, et découvert grâce à Net Galley et les éditions de la rémanence.
Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais j'aime beaucoup sa plume, j'ai trouvé ce roman très bien écrit. Une jolie écriture, très plaisante à lire :)
Le narrateur nous fait découvrir une histoire d'amitié. Une amitié forte, puissante, mais pas aussi simple qu'on pourrait le penser au départ...
Je ne vais pas en dire plus car c'est un roman que j'ai pris plaisir à lire sans en savoir trop, ce qui me convient très bien. il y a des livres comme ça, qu'il vaut mieux découvrir sans en savoir trop.
L'écriture est agréable, l'histoire bien ficelée, les personnages fouillés. On prend plaisir à les découvrir et l'ensemble donne un bon livre.
Pas un coup de coeur en ce qui me concerne, mais une bonne surprise, qui mérite bien quatre étoiles :)
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Je termine à l'instant "Droit devant toi", sous le choc.

Ce livre , dont l'intrigue se déroule en 1989, est intemporel dans ce qu'il décrit.
C'est une très "belle" histoire qui nous est là contée. Dans les trois premiers quarts, j'ai apprécié le talent de l'auteur : une langue riche et exquise, un art de camper les personnages, des images inattendues, toujours appropriées, de fines analyses psychologiques... Je regardais ça avec admiration, comme l'on regarde de l'extérieur une beauté un peu froide. Puis le dernier quart m'a emporté : je ne voyais plus d'effets de langue ou de style, mais seule la vie qui palpitait, brute et forte. C'est très beau.
Comme c'est également bien vu, cette description du cynisme ignoble de H. (j'avais remarqué que, dans presque tout le livre, il n'avait pas de prénom) sous l'impulsion de la passion, devant laquelle rien ne tient. Je recommande cette lecture.
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Ce n'est pas le premier livre d'Henri Girard que je lis et une fois de plus son style « classique » dans le noble sens d'élégance, de recherche dans le vocabulaire le tout au service d'une belle histoire.
A notre époque où les livres sans style n'y vocabulaire font florès et tiennent le haut du pavé, c'est rassurant de se laisser porter par une écriture raffinée, poétique et précise.
Vous qui lisez ma chronique ne croyez pas que l'histoire, celle de deux adolescents l'un fils de directeur d'entreprise, milieu bourgeois et l'autre fils de paysan, attaché à la terre et à sa famille, soit une bluette bucolique.
Le premier s'attache au second comme à une bouée de sauvetage.
Les premiers émois, les expériences qui façonnent, les rivalités, les adultes qui vivent leur vie et dans laquelle les adolescents doivent se couler sans rechigner, tout cela forme la trame du roman.
Mais l'on sait parce que le prologue commence le 8 novembre 1989, que le narrateur nous parle de quelque chose qui s'est passé il y a vingt ans.
Un récit en deux parties, maitrisées où la tension monte de façon inéluctable et irrémédiable, c'est la seule certitude du lecteur. Car l'auteur nous mène de la première à la dernière ligne par le bout du nez.
Que s'est-il passé ?
Henri Girard ne nous avait pas habitué à cette noirceur.
Ce roman nous entraîne loin dans le jeu de l'emprise mais à aucun moment nous ne pouvons en prévoir le dénouement, seule l'arme du crime nous est connue : la manipulation.
Un roman magistral et des écrits de cet auteur mon préféré, des portraits saisissant de vérité, un contexte sociologique bien appréhendé, une écriture limpide qui nous leurre jusqu'à l'apothéose finale.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 13 mars 2017.
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L'histoire que nous narre Henri Girard concerne deux personnages que l'on voit évoluer de l'adolescence à l'âge adulte, avec leurs qualités, leurs défauts et surtout leurs désirs naissants pour ce mystère qu'est la Femme.
L'émulation entre les deux garçons s'installe sournoisement. Chacun à tour de rôle cherche à dominer ou détruire l'autre pour assouvir ses propres aspirations.
Une fois les protagonistes devenus adultes, c'est un jeu de pouvoir qui continue à s'instaurer. Mais la manipulation est une arme dangereuse et l'amour, le désir, la jalousie sont des détonateurs fragiles.

Henri Girard explore les méandres de l'ivresse amoureuse, pour chercher à comprendre pourquoi aimer c'est inéluctablement, détruire.

Un roman, une histoire, un style qui n'ont pas réussi à me tenir en haleine...
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Une étonnante surprise qu'est ce livre. La première partie me laisse penser à l'enfance de Marcel Pagnol dans ses auto-biographies, ce que j'ai apprécié. L'histoire est mené principalement par les pulsions de deux adolescents, puis jeunes adultes. le personnage principal mijote toute stratégie pour aider un ami, mais surtout pour se satisfaire. Or, tous ce qui l'aura entrepris se retournera contre lui, un vrai retournement de situation en tout point. Je n'imaginais pas fin aussi tragique, j'ai été totalement pris au dépourvu. Ce petit roman a été une belle découverte.
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