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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Wow, ce livre est surprenant !

En plus d'être très bien écrit, il est addictif : une fois commencé, je l'ai lu d'une traite. En avançant dans ma lecture, je me demandais vraiment où j'allais... qu'allait-il se passer ensuite ? En lisant, on a toujours quelques scénarios en tête mais là je reconnais que si j'arrivais à en ébaucher un ou deux, il s'agissait déjà d'un exploit.
Et ça n'a pas manqué. J'ai d'abord été surprise par le déroulement de l'histoire ; mais surtout surprise par la fin, brutale, presque impromptue, le genre de fin que j'aime. Alors même que tout au long de ma lecture je pouvais palper une certaine tension, j'étais dans l'expectative.
Le fil que suit l'histoire n'est pas classique, vous l'aurez bien compris ! Et tout ce qui va avec par ailleurs : les personnages sont atypiques et semblent simplement humains dans leurs réflexions et leur attitude. Bien que toujours un peu romancés, ce qui leur confère un mystère des plus appréciés.
Ce roman met en lumière toutes ces pensées que l'on peut avoir étant adolescents, cette période durant laquelle on entre dans un monde étranger et inconnu, mais aussi des interrogations, des sentiments, des pulsions que l'on ressent adultes et que l'on garde pour soi avec un petit peu de honte.

Bref, un court livre plutôt insolite, qui se lit plutôt vite et qui satisfait mes aspirations à de nouveaux horizons littéraires. Il ne peut que plaire s'il est lu par un public pas trop jeune, qui risquerait de passer à côté de cette pépite.
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"Droit devant toi",changement d'environnement,changement d'ambiance!
Stupeur.J'ai découvert qu'il était possible de lire deux-cents pages écrites par Henri Girard sans rire!
Il faut dire que j'ai joué dans le désordre." Jubilé",suivi de "La maison d'en face",puis "l'Arlésienne de Tidbinbilla".Quelques nouvelles entre temps avant de tomber en dernier dans ce livre qui met,pour moi, une surprenante et néanmoins intéressante facette de sa plume à jour.
Je me suis délectée de cette lecture aussi...Différemment.
Parce que si j'aime la tendresse,les bons sentiments et m'esclaffer au gré de ses facéties littéraires,particulièrement quand il dénonce les travers de ses personnages,je constate que j'apprécie aussi quand il explore la noirceur,la complexité et la profondeur abyssale de l'âme humaine.
Dans "Droit devant toi"le ton est dans l'ensemble plutôt sombre,sérieux.On bascule dans le roman psychologique et dramatique.
Sans vouloir trop en dire,tout commence si bien!La rencontre et l'amitié entre deux adolescents que tout oppose,les premiers émois amoureux,entre autres,partagés...
Malgré tout,on a très vite la sensation que quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire et la possibilité d'un drame,que l'on pressent parce qu'il est amené subtilement tout au long du livre avant d'éclater(de manière complètement inattendue d'ailleurs),laisse le lecteur dans un climat particulier,limite inquiétant par moments et c'est ça qui est bon!
Forcément,on est happé par cette intrigue étalée sur fond de manipulation mentale sournoise et servie par une écriture de haute qualité,comme toujours.
Il n'y a pas que du drame dans ce roman,on retrouve aussi des passages qui oscillent entre poésie et sensualité.
Pour avoir fait le tour de son univers,je trouve que cet auteur excelle dans tous ses écrits et de façons variées.Je terminerai donc ma critique par un souhait.J'aimerais lire prochainement quelque part 'Le Girard nouveau est arrivé".
Je l'attends car ce sera,à n'en pas douter, un très bon cru!
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Ce n'est pas le premier livre d'Henri Girard que je lis et une fois de plus son style « classique » dans le noble sens d'élégance, de recherche dans le vocabulaire le tout au service d'une belle histoire.
A notre époque où les livres sans style n'y vocabulaire font florès et tiennent le haut du pavé, c'est rassurant de se laisser porter par une écriture raffinée, poétique et précise.
Vous qui lisez ma chronique ne croyez pas que l'histoire, celle de deux adolescents l'un fils de directeur d'entreprise, milieu bourgeois et l'autre fils de paysan, attaché à la terre et à sa famille, soit une bluette bucolique.
Le premier s'attache au second comme à une bouée de sauvetage.
Les premiers émois, les expériences qui façonnent, les rivalités, les adultes qui vivent leur vie et dans laquelle les adolescents doivent se couler sans rechigner, tout cela forme la trame du roman.
Mais l'on sait parce que le prologue commence le 8 novembre 1989, que le narrateur nous parle de quelque chose qui s'est passé il y a vingt ans.
Un récit en deux parties, maitrisées où la tension monte de façon inéluctable et irrémédiable, c'est la seule certitude du lecteur. Car l'auteur nous mène de la première à la dernière ligne par le bout du nez.
Que s'est-il passé ?
Henri Girard ne nous avait pas habitué à cette noirceur.
Ce roman nous entraîne loin dans le jeu de l'emprise mais à aucun moment nous ne pouvons en prévoir le dénouement, seule l'arme du crime nous est connue : la manipulation.
Un roman magistral et des écrits de cet auteur mon préféré, des portraits saisissant de vérité, un contexte sociologique bien appréhendé, une écriture limpide qui nous leurre jusqu'à l'apothéose finale.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 13 mars 2017.
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Une étonnante surprise qu'est ce livre. La première partie me laisse penser à l'enfance de Marcel Pagnol dans ses auto-biographies, ce que j'ai apprécié. L'histoire est mené principalement par les pulsions de deux adolescents, puis jeunes adultes. le personnage principal mijote toute stratégie pour aider un ami, mais surtout pour se satisfaire. Or, tous ce qui l'aura entrepris se retournera contre lui, un vrai retournement de situation en tout point. Je n'imaginais pas fin aussi tragique, j'ai été totalement pris au dépourvu. Ce petit roman a été une belle découverte.
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Autant le premier roman de Henri Girard passé entre mes mains était gai et positif (Les secrets du club des six), autant celui-ci est sombre. C'est à nouveau une histoire d'adolescents qui grandissent et qui se retrouvent vite confrontés aux changements de leurs corps, de leurs activités, au désir sexuel et à l'amour. C'est Marie-Fleur, la belle-mère de Gilles qui sera la première, à son insu, à être l'objet de leur désir. Il faut dire qu'elle est belle Marie-Fleur, qu'elle est proche des garçons, très amoureuse de son mari et que Gilles est assez malin et bricoleur pour pouvoir l'observer -et partager ses observations avec son copain- en toute sécurité. Tout paraît beau et simple, bucolique voire coquin, mais le grain de sable bientôt viendra gripper cette belle mécanique.

Habilement, Henri Girard décrit les relations entre les deux garçons, cette amitié puissante et exclusive. Il parle bien également de la sérénité au sein de la famille de Gilles et des relations conflictuelles dans l'autre maison. Tout au long de son roman, il nous balade, on ne sait jamais lequel des deux garçons s'en sortira le mieux, lequel vivra au mieux sa vie d'adulte. Lequel manipule l'autre ? Et les filles là-dedans, comment s'en sortent-elles ? Sont-elles, elles aussi manipulatrices ? Marie-Fleur, mais aussi Martine la cousine du narrateur, sa première expérience amoureuse et sexuelle, une jeune femme libre. Car l'on sent bien que quelque chose se trame et que la belle entente risque de se fissurer. Au fil des pages, on ne sait plus trop quoi penser de tel ou tel, et c'est donc un peu contraint mais ravi que l'on cède à la superbe écriture de l'auteur, à sa manière de nous promener et de nous raconter ces vies. Car, Henri Girard fait montre d'un talent littéraire évident : une langue riche, châtiée, d'une élégance rare et plus qu'agréable. J'aime son style classique émaillé de mots parfois peu usités ; j'aime aussi sa manière de raconter en peu de mots, par exemple cet extrait de son prologue où l'un des ados devenu adulte s'exprime :

"Au dispensaire où je fus soigné d'un vilain tétanos dû à l'usage de lames de rasoir pas trop propres, l'infirmier qui me changeait mes pansements aux poignets me prit en sympathie." (p.11)

Élégance, concision, je vous avais prévenus. Auteur et éditrice à découvrir absolument. L'été est propice aux lectures...
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Ce livre est ce qu'on appelle en anglais un page-turner, avec l'art de semer par-ci par-là de petites phrases qui font qu'on sent qu'il va se passer quelque chose et qu'on s'accroche jusqu'à ce que cela arrive.
Mais, même en sentant qu'il va se passer quelque chose, on est loin d'imaginer cette fin « bluffante » qui a été concoctée ! J'ai été scotchée. Une fois le livre terminé, j'ai relu le prologue et l'épilogue, et certaines parties, comme si je n'en avais pas assez.
Un style riche, soutenu, des phrases concises, minimales et percutantes.
Et quelle chute ! En quelques mots, tout est dit.
Un superbe roman.
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Quel livre stupéfiant ! L'auteur nous conduit à explorer des pistes différentes,des chemins de compréhension possibles,nous faisant miroiter des scénarios,et nous donnant dans les toutes dernières pages un très surprenant épilogue.
C'est toute l'ambivalence des sentiments d'amour et d'amitié qui se joue ici: fusion ou manipulation,quel est l'envers du miroir? Comment continuer à être soi sans être dévoré par l'autre, comment ne pas être englouti par les sentiments,sont des pistes possibles de lecture...parmi d'autres...
Un roman très particulier,assez addictif, très bien écrit.
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