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EAN : 9782914855938
386 pages
Yoran Embanner (23/05/2012)
5/5   1 notes
Résumé :
C'était le souhait d'Anatole Le Braz qu'un jour, un passionné comme lui de traditions populaires prenne à nouveau les chemins de l'Ankou afin de poursuivre son oeuvre magistrale au sujet des croyances et légendes de la mort. Après une trentaine d'années à enquêter dans la mémoire des anciens sur l'ensemble de la Bretagne, Daniel Giraudon vient de répondre à cet appel. Fidèle à sa méthode, il a recueilli une abondante moisson de témoignages dans la langue et les mots... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quel riche ouvrage ! Il témoigne de l'immense travail de collectage de l'auteur, qui a recueilli des témoignages de Bretons depuis de nombreuses années afin de mettre à jour les innombrables croyances autour de la mort dans cette région.
Le folklore breton est disséqué, détaillé et rien n'échappe à Daniel Giraudon : l'Ankou et ses représentations, ses armes, ses différents portraits dans la tradition orale. Mais aussi les intersignes de la mort, le retour des âmes chez les vivants, et diverses croyances et histoires légendaires liées à la mort (les lavandières de la nuit, l'anaon, Saint Diboan,...) ainsi que des dictons, anecdotes et recommandations sur le comportement à avoir face à la mort comme les attitudes face aux défunts.
De plus, cet ouvrage est richement illustré, entre photos, dessins, peintures, ce qui permet de mieux s'imaginer encore ces croyances.
L'auteur fait également des comparaisons avec les autres régions de France et avec l'Irlande, qui partage avec la Bretagne l'héritage celtique.
Une vraie bible, très fournie, pour qui veut s'imprégner du folklore breton, largement repris par l'Eglise chrétienne, qui fait la part belle à la "cohabitation" des morts et des vivants et invite ces derniers à vivre pieusement et à prier pour ne pas rejoindre trop tôt les premiers.
Des recherches dans le digne héritage d'Anatole le Braz et de sa "légende de la mort", à laquelle il est bien sûr fait référence à de nombreuses reprises. Il disait d'ailleurs lui-même : "la mémoire des Bretons est inépuisable, plus on l'explore, plus on désespère d'en toucher le fond".
Et bien avec ce livre, il me semble avoir déjà été assez profond dans mon exploration et ma nouvelle connaissance de ces croyances bretonnes !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La perpétuelle préoccupation de la mort achève de donner au théâtre breton son véritable caractère. Dans les mystères français, la mort se montre à peine. Ici, au contraire, elle se promène triomphalement à travers le drame, quel qu’il soit, sous les traits de la personnification masculine que nous connaissons déjà par le théâtre cornique : l’Ankou. On peut dire que le théâtre breton retentit d’un bout à l’autre de ses menaces, qu’il est rempli, hanté, obsédé de son spectre. C’est je crois bien, son originalité la plus saisissante, une originalité funéraire.
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Plus on avance dans le sujet, plus on se rend compte que l'on rentre dans un contexte de peur créé par un certain nombre d'êtres fantastiques que l'on pourrait assimiler à des gendarmes de la nuit. On se demande alors si les auteurs d'une partie du légendaire autour de la mort, rassemblé et entretenu depuis le XIXe siècle jusqu'à nous, n'a pas été inspiré par des ecclésiastiques, eux-mêmes soucieux de faire régner l'ordre, le leur, dans les paroisses. En tout cas, ils ont su se servir des croyances populaires pour mieux tenir en main leurs fidèles.
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Pour les Bas-Bretons, […] les défunts ne quittent jamais tout à fait le monde d’ici-bas. On croit en effet que leurs âmes retournent sur les lieux dans lesquels ils ont vécu. C’est le cas notamment à trois grands moments de l’année : Noël, la Saint-Jean et surtout la Toussaint.
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La charrette de la mort fait le même bruit qu’une charrette mal graissée ; c’est probablement le cri d’un petit crapaud très commun en Haute-Bretagne, qui fait croire à cette charrette invisible, auquel son cri ressemble en effet beaucoup.
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Chiens, chats ou corbeaux, en Bretagne [...] tout était bon pour entretenir la peur. Les parents aussi se servaient de telles histoires pour faire obéir leurs enfants.
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