La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive a pour objet la recherche de la vérité, l'étude de la morale et la pratique de la solidarité humaine. Elle travaille à l'amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l'humanité. Elle a pour principe la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l'appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. Elle a pour devise Liberté, Egalité, Fraternité.
Schoelcher se demande pourquoi ne pas accepter le serment de l'athée qui prend à témoin de sa sincérité l'idéal de ses convictions : la recherche du bien, le culte de la vérité, l'amour de l'humanité, le dévouement, jusqu'au péril de sa vie, aux devoirs de l'homme et du citoyen ? Surtout, le serment religieux est une violation évidente de la liberté de conscience.
La liberté, c'est la liberté de conscience respectueuse des religions et du domaine respectif des Eglises et de l'état : Là est la vraie liberté qui, tout en laissant le rabbin enseigner sa foi dans la synagogue, le prêtre dans l'église, le pasteur dans le temple, l'uléma dans la mosquée, laisse l'Etat souverain maître dans son domaine séculier.
Il dénonce le Code noir et le statut juridique de l'esclave : un bien qu'on peut non seulement acheter et vendre, mais encore déchirer, mutiler, et ce, pratiquement en toute impunité car, les colons n'appliquent pas même les quelques mesures protectrices du Code noir.
Selon schoelcher, l'ignorance est un instrument d'oppression et si un peuple est sans lumière, c'est qu'il est gouverné sans amour.