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3,34

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La présence de l'absente, le trop-plein de cette absence. Valentine Goby décortique dans ce roman l'absence d'une personne et tout ce que celle-ci engendre sur la vie des proches.
Le vide remplit la vie de la famille.
Ce n'est pas le roman de Valentine Goby que j'ai préféré. Malgré la jolie plume de Valentine, j'avoue ne pas être rentré à 100 % dans cette lecture. La banquise a dû me refroidir !!
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C'est un roman profondément émouvant, tant sur la question du deuil de la fille et soeur disparue de manière inexplicable que sur le sujet de la catastrophe écologique que représente la fonte de la banquise au Groenland.
Le style du texte rappelle des pensées qui vagabondent, laissant libre cours aux émotions et aux souvenirs , et pourtant les nombreux parallèles entre passé et présent, entre les événements extérieurs et les pensées de l'héroïne montrent l'intrigue est très travaillée.
Objectivement, je sais que c'est un bon roman, mais je n'ai pas accroché à l'histoire qui m'a paru trop triste, trop lente, trop ancrée dans la psychologie.
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Lisa , vingt-sept ans après la disparition incompréhensible de sa soeur Sarah, décide de partir vers le Groenland sur les traces de celle-ci... Rencontres après rencontres, elle ne parvient qu'à découvrir quelques bribes de son passage. Elle vit dans ce froid les quelques semaines de voyage, mais son deuil est lent , et le territoire visité n'inspire pas la joie ni même quelque consolation. L'écriture grave de Valentine Goby est parfois âpre, parfois difficile, la solitude, l'angoisse, le chagrin sont omniprésents
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Lisa qui part sur les traces de sa soeur, disparue au Groenland à l'âge de vingt-deux ans. Elle-même était alors adolescente, ses parents ont tout tenté pour retrouver la trace de Sarah, partie en 1982, alors qu'elle sortait d'une sévère dépression. C'est vingt-sept ans plus tard que Lisa entreprend ce voyage avec seulement quelques photos qui l'amènent dans un village groenlandais sinistré par la raréfaction du poisson. Pendant six semaines, elle s'installe chez le médecin local, une française, tourne en rond dans le village, attend qu'on veuille bien l'emmener à la pêche, attend que le volcan islandais ait fini de cracher ses cendres pour rentrer… Il a fallu attendre la deuxième partie pour arriver au Groenland, et finalement, j'ai trouvé cela plus ennuyant que lorsque Lisa racontait la réaction des parents atterrés par la disparition de leur fille, ne voulant pas y croire, leur attente désespérée.

Certes, le style est assez extraordinaire, rythmé, dense, prenant, mais n'a pas suffi à faire de ce livre un coup de coeur. Une lecture agréable, mais avec un sujet aussi fort, on devrait avoir plus à dire que ça : une lecture agréable. Or, si je me suis bien identifiée aux malheureux parents, je n'ai pas bien compris la soeur qui m'a paru se complaire dans l'auto-apitoiement, pour finalement tenter à plus de quarante-cinq ans un voyage de la dernière chance, où elle se cherche elle-même plus qu'elle ne cherche les traces de sa soeur. J'ai du rater quelque chose… mais ne suivez pas forcément mon avis et n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil aux extraits qui donnent un aperçu de l'écriture.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Le sujet traité, la disparition d'un être proche (fille, soeur) majeure, est prenant et traité de manière équilibrée.
Le style de l'auteure, dense, m'a, dans un premier temps, enthousiasmé... Par contre, au fil des pages ce style m'a semblé trop dense et j'ai ressenti une certaine lourdeur, qui, certes, ne m'a pas empêché de terminer l'ouvrage mais m'a certainement gâché le plaisir de la lecture...
Lisez le donc pour vous faire votre propre opinion, notamment sur le style.
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Lisa part au Groenland où sa soeur a disparu 27 ans plus tôt.
C'est l'histoire d'un travail de deuil impossible et de la quête desespérée d'une famille. La disparition de Sarah est mise en parallèle avesc la disparition de la banquise et la situation dramatique des inuits ( superbe témoignage bien documenté). Les époques, les lieux et les narrateurs s'entremêlent. Les phrases sont aussi longues que l'absence et la douleur.
C'est un livre fort, très bien écrit sur la désespérance. C'est beau mais trop déprimant !
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je me suis un peu ennuyé dans le milieu du livre. Trop d'introspection qui tourne un peu en rond. La maman notamment est omniprésente, et sa dépression permanente est un peu trop décrite, trop présente par rapport à la vie de Lisa au Groenland et la recherche de sa propre personnalité. La perte d'un enfant est intolérable, insupportable, certes, mais je m'attendais plus à un roman initiatique pour Lisa qu'à un état des lieux de la dépression maternelle. Un peu beaucoup, un peu déprimant pour le lecteur aussi, surtout si l'on y ajoute, le froid glaciaire, la fin prévisible de certaines régions polaires. En plus, plus de soleil chez nous, alors que la glace fond aux pôles. Rien ne va plus ma p'tite dame. Tout fout le camp, on ne sait plus comment s'habiller (et il ne doit pas faire beau en mer = private joke, seuls quelques initiés, très rares, qui ne lisent pas forcément mon blog, comprendront. Pour les autres, je suis désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher !)
Heureusement, la fin du livre revient sur Lisa et sur son séjour sur la banquise. Là, elle est en face d'une catastrophe écologique et humaine, et elle relativise ses propres tourments. Sa rencontre de gens dans la misère, dans des situations inextricables l'aideront à avancer.
Valentine Goby garde tout au long du livre son style nerveux et décousu, et même si parfois les phrases se font plus courtes, c'est juste un changement de ponctuation. le point remplace la virgule, mais ni le rythme, ni le plaisir de lecture ne sont amoindris.
Un roman qui n'emporte pas totalement mon adhésion par sa trop forte propension à s'apesantir sur la détresse maternelle au détriment de la reconstruction de Lisa et de la description de son séjour polaire, mais qui, par son écriture m'a vraiment accroché.
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Banquises est un roman de Valentine Goby, qui était dans ma bibliothèque depuis sa sortie en 2011.
Beaucoup d'attente, pour une lecture éclair, tant j'ai survolé les pages sans grand intérêt malheureusement.

D'abord parce que je me suis ennuyée ferme.
Moi qui m'attendais à une quête identitaire passionnante, trouver La Vérité en bouffant de la glace au Groenland et refaire le monde… me voilà fort marrie. Point de vérité, quête un peu branlante et plus trop de neige non plus.
Lisa, qui part sur les traces de sa soeur disparue il y a 27 ans, passe plus de temps à ressasser ses souvenirs qu'à vivre dans le présent. Les retours dans le passé sont pénibles, coupent l'élan de son voyage et n'apportent pas grand chose à part plomber le récit - ce qui est l'effet recherché on s'en doute. Mais à la longue, Lisa m'a fatiguée.

L'écriture est comme un iceberg : tranchante, saccadée; rêche. Des phrases courtes, juxtaposées, sans verbes. du présent, de l'immédiateté; très peu d'émotion, un style très journalistique. Ça illustre à merveille l'hostilité du paysage groenlandais, mais enfin si ça va sur 20 pages, 100 pages plus tard j'ai commencé à en avoir un peu assez.

Le roman manque terriblement de profondeur. Il est comme un poisson rouge dans un bocal : il tourne en rond. Sarah par-ci, Sarah par-là, la mère par-ci, Ah tiens un poisson, bon il fait gris ici, halala le réchauffement climatique, ciel les pêcheurs dépriment, rahlala le Groenland c'est rude hein quand même. Voilà à peu près l'étendue des réflexions et questionnements, en mode repeat.
Sans jamais trop creuser, ni proposer de réflexion aboutie. Ca reste très superficiel, finalement. Et j'ai été très déçue, mes attentes étaient assez hautes et finalement ça a fait pshit.
Voilà un roman gris qui s'étend sur des paaaaages et des paaaages… pour ne finalement pas dire grand chose. J'ai pensé furieusement à Pierre Dac pendant ma lecture, "parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler...".


« Un grand livre sur le désenchantement du monde » nous dit la 4e de couverture. Ah. Est-ce parce que j'ai pris l'habitude de lire de l'imaginaire que j'ai eu l'impression de lire du vide ? Il me semble que les auteurices de ce genre ont beaucoup plus de choses pertinentes et approfondies à dire sur le sujet. En tout cas, Banquises selon moi ne fait pas le poids - et il a fini échoué dans une cabane à livres. J'espère que des mains plus accueillantes lui donneront une deuxième vie.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/v..
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Née à Grasse en 1974, Valentine Goby a effectué des séjours humanitaires à Hanoi et à Manille après des études à Sciences-Po. Enseignante, elle a aussi fondé L Ecrit du Coeur, collectif d'écrivains soutenant des actions de solidarité.
J'avoue sans honte, car je n'ai jamais prétendu avoir une connaissance particulière du monde littéraire, n'avoir jamais entendu parler de Valentine Goby qui pourtant inscrit à son actif près de sept romans et une douzaine de bouquins pour la jeunesse, sans compter de multiples prix pour couronner son travail. Heureusement cette ignorance va enfin être réparée.
En 1982, Sarah – vingt-deux ans à cette époque - quitte la France pour Uummannaq au Groenland, depuis sa famille ne l'a jamais revue. Vingt-sept ans plus tard, sa soeur Lisa part sur ses traces. En deux lignes voici le résumé exact de ce livre, du moins dans les faits, car le propos est ailleurs, beaucoup plus dense, beaucoup plus riche que ce que ces deux misérables lignes pourraient vous laisser entendre.
Un livre sur la douleur et l'ignorance qui vous ronge, plus encore lorsque votre enfant disparaît sans qu'on sache si elle est décédée ou pas, s'il lui est arrivé malheur ou si elle a décidé de vivre sans vous à jamais. Cette tragédie sera ressentie différemment selon les membres de la famille, le père semble plus fort mais il intériorise « Et s'il avait moins mal qu'elle, en effet ? S'il pouvait vivre avec cette douleur au lieu de vivre en elle ? », la mère veut croire au retour de Sarah et ne vit plus que dans cet espoir, journées passées à l'aéroport pour guetter les voyageurs revenant du Groenland, affichettes distribuées, actions rituelles pour conjurer la malédiction etc., Lisa la soeur cadette voit sa place dans le giron familial contestée par cette absente et à sa douleur s'ajoute celle de ses parents « Lisa sait leur chagrin, et putain elle l'éprouve. Les hait de le lui imposer, en plus de celui qu'elle porte ». Des années de survie, dans l'attente d'un signe, d'une trace tangible que Sarah pourrait revenir si elle le désirait.
Entre temps, Lisa s'est mariée et a eu des enfants, un jour elle décide de se lancer sur les traces de sa soeur, non pas pour la retrouver physiquement, puisqu'on sait que « Sarah a quitté Uummannaq par bateau et n'a jamais atteint Ilulissat » mais pour sentir sa présence et partager avec elle, les derniers lieux qu'elle a fréquentés, grâce aux photos qu'on a retrouvées dans son sac à dos resté à bord du bateau.
Valentine Goby en profite pour nous plonger dans la vie des pêcheurs/chasseurs de ces régions reculées du monde, leurs conditions rudes et dépendantes de la nature, une nature qui subit les assauts du réchauffement climatique, la banquise qui fond et la vie qui meurt inexorablement. Parfois le style rebute, quelques phrases de construction atypique déroutent, mais tout est parfaitement décrit et documenté (recherches agronomiques sur l'oignon, vie dans le Grand Nord…) et nous sommes pris par ce texte absolument magnifique, gorgé d'émotions et de sensibilité. Sarah souffrait, ses parents et sa soeur souffrent de son absence, les populations de la banquise souffrent de la disparition de leurs terres, seul le lecteur se réjouit d'être tombé sur un si beau roman, même s'il le referme avec l'oeil humide. Un magnifique moment de littérature.
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De l'auteure, j'avais beaucoup aimé Kinderzimmer. Je me réjouissais donc de découvrir un de ses romans plus ancien.

Mais le style m'a rebuté : trop haché, phrases bancales, je n'ai pas accroché.

Toutefois, Sarah est une passionnée de musique classique et se rend dans toutes les grandes salles de concert du monde, expliquant à sa petite soeur pourquoi telle salle avec son acoustique est faite pour telle musique. Des propos qui m'ont intéressés.

Les personnages ne m'ont pas touché dans leur détresse et les descriptions des conditions de vie au Groenland, notamment celle des chiens de traîneau ne m'ont pas passionné.

Tant pis pour moi…..

L'image que je retiendrai :

Celle du sac à dos de Sarah retrouvé des mois plus tard sur un bateau. Mais de Sarah, aucune trace.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=11..
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