Le vagabond des Limbes est une série des années 70, très connotée par son époque, du space opéra un peu hippie, psychédélique, qui se situait dans la mouvance de la série Valérian. Cet album est le troisième tome des aventures d'Axle Munshine et Musky.
Sur une planète perdue, notre duo se fait enlever par des pirates, qui les destinent leurs captures à un trafic de corps humains. Les décors sont assez délirants, planète fantastique, base futuriste, costumes rococo… J'ai été étonné du style théâtral de l'écriture et de la construction du récit, la scène d'ouverture est un dialogue entre nos deux héros, mettant en situation l'aventure, Il y a un côté un peu rétro, souvent aujourd'hui, on démarre sur de l'action avant de donner les explications, mais cette structure désuète n'est pas sans charme. le démarrage de l'histoire est vraiment réussi, avec l'espèce de blob de sable et l'intervention des pirates. La suite baisse d'un ton, les corps de nos deux héros étant empruntés par d'autres protagonistes, et la façon de s'en sortir est un peu bâclée.
Cette série n'aura jamais eu le succès de Valérian, elle n'est pas dénuée de qualités, mais souffre de petits défauts, des résolutions d'intrigues un peu trop faciles et une colorisation criarde.
J'avoue que de la redécouvrir me procure un certain plaisir, pour ses inventions baroques, l'imagination qu'elle déploie et ses héros attachants. Et personnellement, je ne me lasserai jamais du style de
Science-fiction seventies, un peu naïf mais tellement inventif.