Les Anglais sont installés à Paris. Les Bourguignons misent sur la richesse de leurs provinces du Nord. Les seigneurs d'Anjou, soutenant le Dauphin Charles, revendiquent pour lui la couronne et luttent pour conserver leurs terres.
La France est mise à feu et à sang. Bedford s'attaque aux territoires du sud, pourchassant le Dauphin, terrorisant, massacrant la population. Au nord, c'est Gloucester qui pille, assassine et massacre de Paris à Tournai.
Une certaine Jeanne commence à faire parler d'elle, elle a entendu des voix, veut rencontrer le Dauphin et le faire couronner Roi de France dans la cathédrale de Reims. D'abord hésitant, Charles la rejoindra. de bataille en bataille, elle repousse les troupes Anglaises. Charles sera couronné, deviendra Charles VII…mais Jeanne sera capturée par les Bourguignons, vendue aux Anglais et brulée.
Clarisse, s'installe, avec Betty, sa mère, à Saumur dans un atelier de tisserand qu'elle a reçu, en remerciement de sa loyauté, de la dauphine, Marie d'Anjou. Battue, violée, elle avait refusé de livrer le lieu de retraite du Dauphin.
Mais la confrérie des tisserands est tatillonne, misogyne et son représentant haineux. Il fera fermer l'atelier, exigeant de Clarisse qu'elle fournisse le certificat de reconnaissance de ses capacités de lissière signé du sceau de la Guilde du Nord. Son « ouvrage » sous le bras, elle part pour Brugge dans le but de le présenter à ses pairs. En chemin, elle rencontre Anastaise, jeune enlumineuse qui rêve de rencontrer le peintre van Eyck.
Le convoi de commerçants qu'elles suivent sera attaqué par des bandes anglaises et bourguignonnes, elles seront séparées. Anastaise sera sauvée par
Christine de Pisan qui partagera son savoir de l'enluminure. Clarisse verra son travail détruit, brulé mais arrivera à Brugge dans les ateliers de Colard van der Hank qui, tombé sous son charme, l'aidera à réaliser son chef d'oeuvre et à être reconnue par les maîtres tisserands.
Clarisse revient à Saumur munie de son sésame. Elle attend un enfant mais qui en est le père Colard, le maître tisserand ou Thomas jeune seigneur mort dans ses bras à l'instant de leur retrouvaille…
Ce second tome montre la volonté de l'autrice….de revendiquer l'égalité entre hommes et femmes.
Ses héroïnes fictives : Clarisse, Betty, sa mère, Anastaise sont des femmes jeunes, volontaires, combattives voulant réussir dans des métiers dits d'hommes.
Les personnages réels mis en évidence sont Yolande d'
Aragon qui gère l'Anjou en l'absence de son mari, sa fille Marie qui soutient le Dauphin Charles qu'elle conduira au couronnement. Il y a Jeanne la Pucelle, femme à la tête des armées et n'oublions pas
Christine de Pisan, femme de lettres, philosophe, épouse aimante et mère de famille et grande intellectuelle de l'époque. Parmi les moins sympathiques, il reste Isabeau de Bavière, mère de Charles VII.
Toutes ces femmes cherchaient la reconnaissance de leurs contemporains.