Les contes interdits : Hansel et Gretel

Je viens de terminer le seul conte interdit à avoir réellement été interdit car, le temps d'un long processus judiciaire, considéré comme de la distribution de pornographie juvénile. Certes, quelques passages assez lourds se glissent au coeur de ce récit mais n'est-ce pas ce qu'on recherche en ouvrant ce genre de lecture? Aimer avoir peur ou être tenu en haleine par des éléments fictifs ou en écrire, ce n'est aucunement cautionné la violence de ces textes. On aurait pu piger à travers une panoplie d'écrits, de peintures ou même de chansons pour en faire leur procès car, à mon sens, la cruauté humaine découle dans plusieurs sphères artistiques mais, plus encore, dans la vie et l'histoire de l'humanité elles mêmes. Je suis un fervent lecteur de romans gores/trashs/violents, choisissez le qualificatif que vous voudrez...est-ce que ça fait de moi un pédophile ou un tortionnaire dans ma vie de tout les jours? Je me considère être à l'opposé total de ce genre de personne et pourtant, ces romans me captivent. On aura malheureusement fait de Yvan Godbout et des éditions ADA des martyres à cause d'une succession de vendetta contre la liberté d'expression qu'on a peut-être cru trop permissive au sein des poursuivants. Pourquoi ce livre particulièrement? Certes, on y a glissé des passages de viols d'enfants bon, est-ce que ce genre de lecture est tolérable pour tous? Non!Mais pourquoi ne pas s'être attaqué à un Stephen King ou à un Donata Carrisi

qui ont écrit des choses peut-être pire encore? C'est comme si la vie avait jouée à la roulette russe avec l'écriture noire et que le canon de l'arme s'était arrêté sur ce Hansel et Gretel tant contreversé. le verdict de la court fût sans appel et monsieur Godbout fût acquitté à la fin de cette saga mais, de graves conséquences l'auront affublés lui ainsi que sa maison d'édition; les frais d'avocat, la non publication de plusieurs ouvrages, le jugement des autres, les profiteurs du milieu qui s'en seront servi pour l'attaquer et se faire un peu de publicité, etc, etc...C'est là que se joue le débat pour moi, à la seconde même où l'on commence à demander la censure, on donne un électrochoc à des libertés acquises et on peut se mettre à craindre une dégringolade car, si on le fait pour un livre fictif, est-ce qu'on pourrait aussi commencer à le voir dans la vie de tout les jours? Est-ce qu'on soihaite réellement un régime de contrôle d'information totalitaire comme en Chine ou en Corée du nord où l'on n'a tout simplement pas le droit de s'opposer, ne serait-ce qu'en en débattant autour d'un verre, au régime en place? Veut-on revenir à des pratiques moyen âgeuses de censure au droit de parole? Bref, pour ma part, j'ai trouvé qu'on était loin de ce que l'on décrivait dans certains médias comme une ôde à la pédophilie. On est loin d'une incitation au viol d'enfants et les jeunes jumeaux de cette histoire sont et de loin, ceux avec qui on combat, pour qui on veut lire la suite et qu'on espère victorieux à la fin du récit. Pour ce qui est de l'histoire, j'ai adoré découvrir la plume de Yvan Godbout avec mon premier de cet auteur. L'intrigue est bien menée, cette réécriture se mélange bien à la version originale pour enfant et, on éparpille bien les éléments importants, en prenant soin de ne pas laisser de temps morts. On se sent happé dès le départ et tout de suite, on s'attache aux pauvres Margot et Jeannot, protagonistes de cette haletante aventure. Un bon dosage entre horreur, surnaturel et religion nous y attend. Monsieur Godbout n'est pas non plus tombé dans le piège d'essayer d'en faire trop, d'ajouter trop d'éléments en ne sachant pas comment les rattacher. Au contraire, chaque élément avait sa place et tout était bien ficelé pour nous diriger vers une fin explosive et innatendue. Un de mes co tes interdits préféré jusqu'à maintenant et, une belle découverte en Yvan Godbout de qui je lirai assurément les autres romans, la plupart étant déjà bien en vue dans ma bibliothèque à m'y attendre.

Je viens de finir « Hansel et Gretel » d'Yvan Godbout. J'ai tenu à lire ce tome en dernier car j'ai lu énormément de commentaires sur l'inhumanité de celui ci.
Je suis,comme vous l'avez vu souvent sur cette page, fan des auteurs québécois et de leur liberté d'écriture de l'horreur. Je vous avoue que ce roman m'a arraché les tripes. Tout y est à détester... et pourtant,je suis allée au bout... parce que c'est très bien écrit, l'auteur nous emmène dans son enfer, c'est à vomir certes, on aurait envie de brûler ce bouquin et toutes ses ignominies... mais l'histoire est bien construite, la plume est fluide, on replonge malgré nous, la fin particulièrement fascinante et hallucinante!!!!
c'est avec le coeur au bord des lèvres que je vous le conseille! (Toutes âmes sensibles, ne commencez pas le baptême du gore par celui ci... )
Yvan Godbout est un génie de l'horreur! Presque aussi bon que mon auteur préféré Patrick Senécal.

j'avais hâte de lire un des nombreux "contes interdits" qui en comptent 22. J'ai trouvé l'histoire dure , car il n'arrive que du mal à ces jumeaux! Ils subissent tellement de choses ... Viols , inceste , violence. Parmi les protagonistes , on y trouve deux maman courageuses : celle des jumeaux Jeannot et Margot et celle de Cassandre !
Gaston ,l'horrible père des enfants. Cassandre adolescente de quinze ans. Un prêtre et sa mère , adeptes d'une secte satanique (necronomicon) et la petite fille aux allumettes. Et dans tout ça , leurs dons de télépathie et leur énorme courage face à cette cruauté!
je ne vous cache pas que ma lecture a été dure , mais l'auteur nous le dit bien : ce conte est très spécial et il est écrit pour un public averti. L'histoire est bien écrite et intéressante. je ne vous e dirai pas plus pour ne pas spoiler l'histoire! J'ai été scotché par cette fin juste hallucinante.
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Ce livre fait partie de la série canadienne « les contes interdits » ; il a connu bien des vicissitudes, interdit de publication, il a fini, grâce à la solidarité de certains auteurs par être de nouveau édité. Il ne faut pas être hypocrite, quand on lit les récits parus dans cette collection, on ne s'attend par à lire des oeuvres des frères Grimm, de Perrault ou d'Andersen (pour ne citer qu'eux) dans le texte !
Ce n'est pas ma première lecture dans cette collection, mais celui-ci qui traite de la pédophilie, de l'inceste et du satanisme est particulièrement difficile (et c'est un euphémisme !) Si Hansel et Gretel sont devenus Jeannot et Margot, il n'en demeure pas moins que leur existence est particulièrement douloureuse, victime d'un beau-père qui abuse d'eux… jumeaux, ils ont le don de télépathie… dans leur vie quotidienne, ils vont tomber de Charybde en Scylla… La rencontre avec Cassandre joue un rôle important dans leur destinée, d'autres personnages de contes, la petite fille aux allumettes, le petit poucet peuplent leurs cauchemars et tentent de leur passer un message.
Impérativement réservé à un public averti, certaines descriptions sont sans fioritures et particulièrement difficiles à lire. Il n'en demeure pas moins que certains enfants subissent, de la part de leurs parents ou de leurs proches, ces ignominies ! se voiler la face ne sert à rien ! la nature de certains humains est abjecte, c'est, hélas une réalité ! Aujourd'hui, heureusement, la parole se libère… mais…
Il ne faut pas aborder ce livre comme un récit pervers et malsain, mais plutôt comme une mise en garde sur certains agissements, bien sûr, il y a une part de fiction, notamment sur le satanisme, mais est-il vraiment éradiqué ? existe-il encore des cérémonies secrètes ? (quant au fameux Necronomicon, il est dans ma pile à lire depuis 2014 !)
Aguerrie à ce type de lecture, je peux dire que l'on ne sort pas indemne de celle-ci !

Hansel et Gretel, mon premier de la série « Les contes interdits ». J'avais envie de lire un livre dans l'ambiance d'Halloween, je peux dire que j'ai été servie avec ce roman.

On se plonge dans l'histoire de Jeannot et Margot, jumeaux et télépathes, qui malgré leurs jeunes âges, connaissent déjà les pires atrocités que l'être humain peut être capable de faire et ils ne sont malheureusement pas au bout de leurs peines…

De ce que je peux déjà dire, c'est qu'il faut vraiment avoir le coeur sur la main pour lire ce genre de livre et être bien accrocher car âme sensible s'abstenir. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il est bien précisé que c'est pour un public averti et qu'il est inscrit en quatrième de couverture : 18+.

Il ne faut pas non plus s'attendre à lire le conte d'enfance, mais une toute autre version dont les éléments de bases sont repris.

En tout cas, chapeau à l'auteur pour avoir eu le cran d'écrire une histoire d'horreur de ce calibre. Les détails sont tellement bien décrits que l'imagination déborde et on voit les scènes devant nos yeux. Honnêtement, j'ai su lire le roman jusqu'au bout, mais s'il viendrait à en sortir un film, je sais très bien que je ne serais aucunement le regarder. Pour vous dire à quel point rien que la lecture m'a marquée profondément.

Hormis le côté horrifique, il y a quand même des messages que l'auteur passe à travers son roman. Celle de la folie qui pousse les êtres humains à commettre des atrocités, de créer la peur et avoir une emprise sur des enfants.

Certes, ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai quand même lu le livre en trois jours car j'avais envie de savoir comment les jumeaux allaient s'en sortir. de plus, le final m'a fait penser au livre et au film « Carrie » de Stephen King.

En tout cas, si vous avez envie de lire quelque chose de bien glauque, je ne peux que vous conseiller celui-ci !

Il est vrai que ce roman peut rapidement paraître insoutenable, de par ce qu'il raconte mais surtout de par la manière avec laquelle il nous présente les choses. Car, contrairement à d'autres romans de la collection qui en font trop, Hansel et Gretel vise juste, certes dans l'horreur et le morbide, mais Yvan Godbout réussit son pari d'offrir un récit glaçant et déstabilisant.

Avec un style maitrisé et des effets de style intéressants, Yvan Godbout convainc et rend cette histoire, heureusement ou malheureusement, très immersive. En plein dans l'horreur, on a tout de même le droit à quelques moments plus tendres.

Néanmoins, si je trouvais que l'auteur réussissait très bien à doser entre le vraisemblable et le morbide, j'ai finalement changé un peu d'avis à la lecture de la seconde moitié du livre. Toute la partie au sein de l'église est particulièrement longue.

Et, c'est là qu'on arrive selon moi à trop d'attouchements, de sang, de perversité, je commençais à être un peu blasée. Néanmoins, les deux héros sont attachants et pas seulement à cause de leur mauvaise fortune. Leur lien entre frère et soeur est bien exploré.
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ça y est. Je l'ai enfin. Vous allez trouver cela idiot mais en le lisant, j'avais l'impression d'avoir le Saint Graal en ma possession. Tout ça c'est à cause de l'histoire médiatique et dramatique qu'il y a derrière. Enfin bref, je ne vais pas revenir sur la polémique mais je suis ravie que ce livre soit de nouveau disponible à la vente et dorénavant en ma possession.
Alors, je vous le dit tout de suite, cette histoire est très difficile à lire. Pourquoi ? Et bien parce que les victimes sont des enfants ! Et là, je vous mets un méga gigantesque avertissement avec des warnings et des néons qui clignotent : « Ames sensibles s'abstenir ! ». J'ai trouvé ça hard, et même parfois trash d'autant plus que l'auteur ne les épargne absolument pas. Et pourtant, toutes les scènes ne sont pas systématiquement décrites (fort heureusement !) mais la suggestion des actes en elle-même suffit amplement à vous retourner le coeur.
Cette histoire vous donne le sentiment que le sort s'acharne toujours sur les mêmes et Yvan Godbout a concentré dans ce livre toute l'horreur dont l'homme est capable car certaines scènes sont justes abjectes.
D'ailleurs, la sorcière anthropophage dans le conte initial recueilli par les frères Grimm est comme qui dirait une promenade de santé, une petite joueuse comparé à ce qui vous attend ici : inceste, pédophilie, rites sataniques. C'est un livre classé horreur ne l'oubliez pas.
Yvan Godbout s'en est donné à coeur joie et ce conte fait le job, à savoir : vous écoeurer de tant d'inhumanités (Et moi qui aie l'impression d'être parfois une mère indigne parce que j'ose gronder mes enfants ! )
Enfin, j'ai aimé retrouver la fille aux allumettes, ce fil conducteur présent dans les autres contes interdits, d'autant plus qu'ici son rôle est bien plus important que dans les autres livres que j'ai lu jusqu'à présent (si peu ) de cette grande série .
Un livre que je recommande pour les fans d'horreur comme moi mais ayez bien conscience en amont de l'avertissement !
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Ouch, il faut avoir le coeur bien accroché pour lire ce conte interdit qui pour le coup est vraiment à ne pas mettre dans toutes les mains ! Pédophilie, rites sataniques, sacrifices humains et violence à l'état pur, l'auteur ne nous épargne rien. On est tout de suite dans l'ambiance anti conte de fées avec le prologue et l'histoire du matou. Les détails sont crus, les ressentis des enfants également et le tout est abominablement bien mené par l'auteur. Je ne vais pas rentré dans le détail des péripéties de Hansel et Gretel (rebaptisés Jeannot et Margot pour l'occasion) mais le roman respecte bien la trame originale du conte et ses différentes étapes tout en les réinventant de manière 10 fois plus horrible. Les personnages sont bien décrits et l'apparition du fantastique par l'introduction de la télépathie, si elle m'a gênée au début , est finalement pertinente car elle permet de détacher un peu le livre du réel, ce qui, au vu des rebondissements permet au lecteur de prendre un peu de distance.


Ce que j'aime : le côté très cru et très brutal : l'horreur est vraiment assumée et c'est rare de lire un livre qui va autant au bout de son sujet. L'espoir est bien distillé au long du roman, un bon équilibre et la télépathie permet au lecteur de ne pas complétement ancrer le roman dans le réel


Ce que j'aime moins : les expressions idiomatiques : je n'ai rien contre les auteurs canadiens mais j'avoue que parfois certains dialogues m'ont fait sortir de l'histoire


En bref : Une version vraiment cruelle et horrible d'Hansel et Gretel où l'auteur assume son propos et va jusqu'au bout. Très réussi, mais je pense que ce n'est pas à mettre dans toutes les mains, les âmes sensibles risquent d'être choquées !


Ma note


7,5/10
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Enfin j'ai pu lire ce tome ! Je suis très heureuse de la réédition - bien qu'elle soit plus cher - car ayant lu Boucle d'Or de cette série et de cet auteur, j'avais déjà bien accroché à son style d'écriture. Une nouvelle fois, j'ai beaucoup aimé ma lecture, le style est fluide et facile, il m'a permis d'entrer sans difficulté dans l'histoire. Pour ce qui est de l'histoire, ce tome nous offre la perversion et l'horreur comme le promet la série - de ce côté-là on est bien servis. Dès le départ l'ambiance sombre nous prend et on comprend vite que les aventures des jumeaux vont les mener à la catastrophe... En effet, l'Enfer ne fait que grandir et la détresse des enfants est absolue, j'ai vraiment apprécié le fait que la logique des enfants soit respectée, dans le sens où ils réfléchissent vraiment comme des enfants et ne paraissent pas plus vieux que leur âge - problème que l'ont rencontre parfois lors de focalisations internes avec des enfants. Les actes rapportés par l'auteur sont d'ailleurs très dérangeants - sûrement d'autant plus qu'il s'agit d'enfants. Les scènes sont parfois bien détaillées et nous laissent prendre la mesure de l'ampleur de la souffrance des enfants... Surtout la souffrance mentale j'ai trouvé. Pas que les horreurs physiques ne soient pas présentes - au contraire - mais ce qui m'a encore plus frappée ce sont les répercussions mentales, le fait de s'enfermer dans un autre monde pour y échapper, de disparaître peu à peu, de perdre son identité, sa vie... Ce tome est révoltant dans le sens où avoir conscience que des gens réels font subir de telles atrocités à des enfants - et même des adultes - est totalement abject. Je trouve que l'auteur a bien su trouver les mots pour choquer son lecteur et le mettre en garde contre une réalité particulièrement sombre du monde.

Pour en revenir au récit lui-même : le scénario est très bien fait, on change constamment de personnage, tantôt pour suivre l'un des jumeaux ou les deux ensemble, tantôt pour suivre Cassandre, sa mère, un personnage de passage... J'ai trouvé que ça apportait plus d'éléments et que ça permettait d'avoir une vision plus globale de l'histoire tout en apportant du suspens. de plus, j'apprécie beaucoup le fait que le roman soit divisé en parties qui elles-mêmes sont divisées non pas en chapitres mais en scènes généralement courtes - ce qui permet de prendre facilement une pause dans le livre.

J'ai trouvé que l'histoire tenait la route, dans le sens où elle a sa logique, elle est cohérente, même la fin ne m'a pas paru "trop" dans le sens où elle avait sa place.

C'est donc une bonne lecture, je ne suis pas déçue, mais désormais j'ai très envie de relire Boucle d'Or pour mieux le comprendre.

ATTENTION : roman à ne pas mettre entre toutes les mains ! Pédophilie, rite satanique, sacrifices humains, violence... Ce n'est pas pour rien que ce type d'oeuvre est classé +18 ! Hansel et Gretel est sans aucun doute le roman le plus trash que j'ai lu de la saga à ce jour. Je n'étais pas prête psychologiquement à ces premières pages qui ne nous épargnent pas ! Très vite, la messe est dite, et je me suis blindée psychologiquement pour aller jusqu'au bout de ma lecture.

Honnêtement, je ne comprend pas la polémique qui a été faite autour de ce livre. Les contes interdits n'ont pas pour vocation d'être adressés à un tout public, mais bien à un public averti, et interdit au moins de 18 ans. J'insiste sur ce point car il est navrant de savoir que les gens ne prennent plus la peine de regarder 2 secondes les livres qu'ils achètent ou de contrôler ce que leurs enfants lisent. En aucun cas Yvan Godbout ne fait l'apologie des termes qu'il a choisi d'aborder dans Hansel et Gretel. Au contraire, il faut voir cela comme une dénonciation car ce genre de choses existe ! Rappelons-le, Les contes interdits sont catégorisés dans la section horreur/épouvante et tous les sous-genres que cela regroupe. Ils sont non-censurés, ils sont crus, ils sont dérangeant, choquant, et j'en passe. C'est le but ! Mais si vous vous estimez beaucoup trop sensibles, passez votre chemin et laissez les quelques courageux (ou dérangés du bocal) apprécier ce roman à sa juste valeur !

Hansel et Gretel est très hard dans son récit. Yvan Godbout ne mâche pas ses mots. Tout y est pour que les différentes scènes se déroulent devant nos yeux. L'ambiance anti conte de fée est angoissante, et je pense qu'en tant que lecteur on est davantage touché ou sensible car nos protagonistes principaux sont des enfants. On ne peut pas s'empêcher de compatir envers Jeannot et Margot (Hansel et Gretel dont les prénoms ont été modifiés pour coller à l'ère contemporaine) qui vivent des atrocités qu'aucun enfant ne devrait subir. Outre les détails que je préfère passer sous silence afin de ne pas spoiler de potentiels lecteurs, ni heurter la sensibilité des lecteurs de chroniques, on retrouve malgré tout la trame du conte original. La touche fantastique apportée à une histoire censée se dérouler dans le monde réel, est pertinante et bien exploitée par l'auteur, et permet de prendre un peu de distance au récit.

Yvan Godbout alimente l'espoir d'une fin heureuse pour nos deux jumeaux. En tant que lecteur, on ne peut qu'espérer que celle-ci le soit parce qu'on ne peut pas envisager qu'il en soit autrement. Aussi, on se laisse donc embarquer dans cette terrible histoire où on oscille entre l'envie de continuer et celle de tout arrêter pour faire cesser l'horreur et les nausées qui nous prennent aux tripes et au coeur - mais en même temps, on n'a pas envie de laisser ces enfants là, en plein désastre !

Pour ce qui est du langage québecois, j'avoue qu'il m'est complètement passé par-dessus... Habituellement, lorsqu'il y en a de trop, ça me dérange un peu dans ma lecture - faute d'habitude, et parfois de compréhension, je le reconnais - mais là... J'étais tellement à 1000 lieux de faire attention à ça. le récit était beaucoup trop choquant et prenant que je suis passée à travers les expressions québecoises qui parfois se dressent comme une barrière de langage.

Est-ce mal de dire que j'ai apprécié ce tome ? Parce que c'est sans doute le plus trash que j'ai lu jusque lors ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, ce serait mentir de dire que je n'ai pas aimé ma lecture - et je ne pense pas que je sois folle, ni même détraquée ou tout autre adjectif qui pourrait traduire une quelconque déviance mentale. Je suis bien contente que la réedition en relié ait eu lieu car il aurait été dommage que les lecteurs appréciant la saga soient privés d'un roman qui fait vivre des émotions aussi fortes et aussi puissantes !