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Quel monument ! Je ne suis pas un habitué de l'histoire de l'art, mais j'ai eu envie de me lancer tout de même dans cette lecture. Grand bien m'en a pris, il m'a fallu quelques mois pour en venir à bout, mais je ne le regrette pas !

Sont abordés la peinture, le dessin, la sculpture, et même l'architecture, depuis les sociétés humaines les plus anciennes jusqu'aux années 50. le tout est agrémenté de belles illustrations.

A moins d'avoir un réel besoin de l'édition de poche (encombrement minimal), je conseille plutôt l'édition "beau livre". En effet, des contraintes techniques ont imposé le regroupement des illustrations à la fin de l'édition de poche, ce qui oblige à d'incessants allers-retours. Et puis, les images sont plus grandes, tout simplement !
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Un bon livre qui explique tout ce qu'il y a à savoir sur l'art, la peinture, la sculpture... sans entrer dans des détails superficiels. Pratique pour des étudiants en histoire de l'art !
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*****

Cette foisonnante histoire de l'art écrite par le professeur Ernst GOMBRICH est mondialement connue.
Présentation : livre de petite dimension, épais, relativement facile à manipuler comparé aux imposants volumes écrits par d'autres historiens de l'art.

Je recommande fortement cette histoire de l'art aux débutants, jeunes et adolescents, car son point fort, à mes yeux essentiel, est sa clarté dans les détails, les noms propres, les dates. Les adultes prendront également un grand plaisir à le parcourir. le langage est simple, sans prétention, limitant les effet littéraires et autres termes scientifiques superflus.

Gombrich a dû renoncer dans son livre à un nombre important d'oeuvres et maîtres célèbres de grandes importances. Les inclure aurait rendu le livre énorme et non lisible (il fait déjà 700 pages). de ce fait, L'auteur préfère parler d'une oeuvre dont il connaît l'original et non la photographie. Ces suppressions voulues permettent ainsi une certaine cohérence dans l'esprit du lecteur : connaître les intentions de l'artiste sans s'enfermer dans de nombreuses descriptions confuses ; remettre l'oeuvre d'art à sa place historique ; avoir sous les yeux en images l'illustration dont il est question dans le texte sans devoir tourner la page.

Le grand intérêt du livre, malgré l'immensité du sujet traité, est la sensation en feuilletant les pages que nous sommes devant un roman, le roman de l'art. L'auteur nous raconte, en y mettant de la passion, une longue histoire qui s'enchaîne sans heurts des premiers arts primitifs à l'avènement de l'art moderne. Parfois des grands dépliants en couleur s'intercalent : « La Cêne » de Léonard de Vinci, ou « le plafond de la chapelle Sixtine » de Michel-Ange.
Gombrich parle avec affection, amour, des ses artistes préférés. Il exprime l'oeuvre avec des mots simples, accessibles, non ampoulés.

Je donne, ci-dessous, quelques exemples d'oeuvres présentées dans le livre qui permettent de mieux comprendre la recherche de l'auteur dans son expression écrite.

Raphaël « La Madone du Grand-Duc " : le volume du corps couvert d'un souple manteau, le geste tendre et ferme des bras soutenant l'enfant jésus, tout contribue à une impression d'équilibre parfait. Nous avons le sentiment que le moindre changement détruirait cette harmonie et pourtant, la composition n'a rien de forcé ni d'artificiel. Il semble qu'elle ne pourrait être différente et qu'elle existe telle quelle depuis l'origine des temps.

Rubens « Tête d'enfant » : C'est un portrait tout simple, de face. Mais il semble respirer et palpiter comme un être vivant. Par comparaison, tous les portraits antérieurs, si beaux soient-ils, ont quelque chose de guindé et d'artificiel.

Johannes Vermeer « La Laitière » : On pourrait dire que ces tableaux sont des natures mortes comportant des figures humaines. Il est assez malaisé d'expliquer pourquoi ces images si simples et si modestes comptent parmi les plus grands chefs-d'oeuvre de toute la peinture. Il est de fait qu'on a devant ces tableaux la sensation de quelque chose de miraculeux.

William Turner « vapeur dans une tempête de neige » : Les détails sont dévorés par les ténèbres de l'orage que déchirent de grands éclats de lumière. J'ignore si Turner a jamais assisté à une tempête en mer et si une belle tempête ressemble à ce qu'il peint, mais je sais que c'est ainsi que nous imaginons le déchaînement des éléments à travers l'oeuvre d'un poète ou d'un compositeur romantique.

Jean-François Millet « Les glaneuses » : Elles ne sont ni belles ni gracieuses. Rien d'idyllique dans le tableau. Ces paysannes aux gestes lents et pesants sont tout absorbées dans leur besogne. Millet s'est appliqué à souligner leur charpente trapue et robuste, leurs gestes sobres. Elles se détachent fortement sur le fond clair de la plaine ensoleillée. Millet a su donner à ses paysannes une dignité plus authentique que celle de héros académiques.

Pierre Auguste Renoir « le moulin de la Galette » : Après plus d'un siècle, nous avons quelque peine à comprendre la tempête d'indignation et de moquerie qui accueillit de telles peintures. Il nous apparaît avec évidence que ce traitement d'apparence sommaire, loin d'être l'effet de la négligence, est le fruit d'une connaissance profonde des moyens et des buts de l'art. Si Renoir avait cherché à rendre le moindre détail, son tableau aurait eu toutes les chances d'être morne et sans vie.

Vincent van Gogh « Les blés jaune » : Dans une de ses lettres d'Arles, Van Gogh parle de ces instants où les émotions sont si fortes qu'on travaille comme sans s'en apercevoir, où les touches se suivent d'une façon cohérente comme les mots d'une phrase ou d'une lettre.

Un beau livre qui donne de suite envie de le feuilleter.

Être concis, aller à l'essentiel, c'est bien souvent ce qu'il y a de plus difficile à réaliser dans un ouvrage de cette importance. Merci monsieur Gombrich.

***


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S'il n'y avait qu'un, ce serait celui-ci. Je le trouve très complet, très bien illustré et surtout de très bonne qualité au niveau du papier et de l'impression. Voila pour la forme.
Les explications en elles-mêmes sont claires, il y a un réel travail de pédagogie pour être complet et compréhensible.
Alors oui, le format peut faire peu peur (il est quand même très gros), mais le mieux est vraiment la version grand format plutôt que "poche". Tout simplement parce que les illustrations sont à côté des textes et non pas dans un cahier à l'arrière, ce qui en rend la consultation fastidieuse en cours de lecture.
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En tant qu'enseignant en art, le fait qu'il n'y ait pas la moindre image consacrée aux oeuvres majeures de Delacroix ou de Géricault me choque profondément. Comment peut-on faire une histoire de l'art sans montrer la mort de Sardanapale ni le Radeau de la Méduse. Ce sont des jalons incontournables. Dans le même ordre d'idée comment peut-on parler de Courbet en évitant soigneusement une image de l'Enterrement à Ornans au profit d'un "Bonjour, monsieur Courbet" qui n'a pas du tout le même impact dans l'histoire de l'art du dix-neuvième siècle ? Et on pourrait faire la même analyse pour d'autres artistes : Millet par exemple, on a droit au Glaneuses mais pas à l'Angélus alors que ce tableau a eu une influence profonde sur toute la population française pendant presque un siècle ; encore au début des années 1960, on trouvait des boites de biscuits en métal avec une reproduction de ce tableau ; et même sans parler des biscuits (l'argument est faible mais symbolique), ni du calendrier des postes, c'est une des références iconographiques importantes dans l'oeuvre de Dali. Idem pour Goya, passer à coté du Tres de Mayo ! c'est inadmissible ! Là, on n'est plus dans le jalon raté, c'est carrément la référence absolue, le point d'axe de l'histoire de l'Espagne, de la France et même de l'Europe, et la bascule pour Goya lui-même, en tant que personne et en tant qu'artiste.

Il me reste un arrière goût de déception pour ce livre qui me met très mal à l'aise et ce d'autant plus qu'on m'a demandé de l'utiliser comme ouvrage de référence pour mon enseignement alors qu'il y a là, assez clairement, la destruction de la vraie Histoire de l'art pour une autre histoire de l'art qui prend trop souvent des chemins de traverse très secondaires en montrant des oeuvres fades à la place de chefs-d'oeuvre à la puissance visuelle évidente.
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J'aime la clarté, la structure, le don d'aller à l'essentiel et l'excellent choix des oeuvres ; j'aime bien la démarche de situer une oeuvre dans le contexte de l'époque ; et puis suivre les affinités et les contrastes ; ou alors la pérennité d'un thème à travers les siècles :

Des exemples :
Une Pietà d'Annibale Carrache est comparée à un Christ de Matthias Grünewald, un siècle plus tôt.

Ou alors
Le petit chien, « un personnage » tout à fait secondaire (mais indispensable) apparaissant à côté du jeune prince Philippe d'Espagne de Velázquez, est comparé à un autre toutou, celui que van Eyck a peint aux pieds des Arnolfini.

Gombrich me fait jeter un oeil intéressé à Rubens alors que je n'aime pas ce peintre. Ou alors il ne cesse de m'étonner avec des détails comme celui-ci :
« Claude Lorrain a ouvert les yeux des hommes aux sublimes beautés de la nature [ ] Des riches Anglais voulurent modeler sur les visions de Claude Lorrain le site où ils vivaient, le parc qui entourait leur demeure. Aussi pourrait-on dire que bien des coins charmants de la campagne anglaise devraient être signés de ce peintre français qui choisit de vivre en Italie. »
Mes trois exemples sont tirés du chapitre « La diversité dans la vision, la première moitié du XVIIe siècle », pages 291-311.

Comme je ne peux pas parcourir du début à la fin cette excellente histoire de l'art, mais un chapitre par ci par là, je la reprends avec délice lors d'une expo, ou alors entre deux lectures.
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A mettre dans toutes le bibliothèques !

C'est complet, simple, précis, avec un choix d'oeuvres judicieux et concis. L'écriture est simple et claire, sans lyrisme superflus. bref, à mettre entre toutes le mains, la référence en histoire de l'Art. le mot "Essentiel" le définit parfaitement.
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Magnifique histoire de l'art du paleolithique à l'abstraction. Toutes les periodes sont analysées et expliquées pour que le lecteur puisse comprendre les origines et l'évolution de chaque mouvement artistique.
De plus, en tant que lecteur, on a l'impression de ressentir l'étonnement qu'ont éprouvé les contemporains de l'oeuvre. Je pense particulierement à la période de la Renaissance. On devine la surprise des gens devant la reproduction mathématique de la perspective et l'engouement que le mouvement a pu avoir. L'auteur nous plonge quasiment dans la vie de l'époque. Belles reproductions également.
Un livre absolument nécessaire quand on s'intéresse à l'art.
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Un excellent ouvrage d'introduction à l'histoire de l'art. Très bien écrit, excellement documenté, il est agréable à lire et reste une excellente synthèse dans le domaine de l'art et de son évolution. Il aborde autant les civilisations européennes, qu'égyptiennes, asiatiques ou celle du Moyen Orient.
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Enfin un livre sur l'histoire de l'art qui ne se contente pas de vous décrire les différentes périodes dans l'ordre chronologique mais vous explique comment l'art évolue en parallèle de la société, influencé par la politique, par les progrès techniques, etc...
Ce livre ne remplacera pas une encyclopédie, vous ne trouverez pas toutes les oeuvres majeurs, ni tous les grands artistes : ce livre est, à mes yeux, un fil rouge qui nous permet de comprendre autant que d'apprendre.
C'est une base essentielle, claire, très accessible, qui apporte de la fluidité et du sens à un domaine qui parait parfois occulte et élitiste.
Ce livre ouvre la porte, libre à chacun d'étoffer ses connaissances en parallèle
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