Pink Floyd : The dark side of the Moon

De plus en plus, je suis dans la recherche de lecture nouvelle, Pink Floyd, groupe mythique d'un rock psychédélique précurseur, s'étale énormément sur la discographie intime de mes choix musicaux, depuis l'âge de mes douze ans, ce groupe berce ma vie de ces morceaux les plus variés, dont principalement Animals et ce titre Dogs qui hante mon âme dans cette longueur monotone musicale. Déjà, par l'intermédiaire de la masse critique de Babelio, j'ai eu l'occasion de recevoir deux livres sur ce groupe, l'un de Dominique Dupuis, Pink Floyd, complet et documenté sur la discographie du groupe et de ces membres, l'autre une biographie du groupe scénarisé comme une bande-dessiné, entre coupé de photos et de documents, Pink Floyd en BD de Nicolas Finet, je n'oublie pas l'achat et le cadeau d'une amie avec Pink Floyd la totale, les 179 chansons expliquées et Pink Floyd par Nick Mason, chaque épisode de Pink Floyd se résument par sa discographie et ces performances musicales en concert, à la radio et télévisuelles, je n'ai jamais aimé pouvoir m'immiscer dans la vie du groupe et des distorsions, seule la musique m'intéressait, le reste était juste de la littérature de comptoir pour tabloïd à sensation. La force littéraire magnétise les envies, recevoir deux beaux livres sur Pink Floyd, ont canalisé encore plus ma curiosité pour approfondir et comprendre ce groupe à travers ces titres, ces morceaux, ces performances scéniques et cette créativité hypnotique, à cette assuétude musicale.

2023, est l'année des cinquante ans de l'album mythique Dark side of the Moon, pour cette occasion, le groupe sort un album live at Wembley 1974, qui présente la version aboutie de cette oeuvre intemporelle, qui tout au long de sa vie musicale en tournée aura cet album comme référence dans ces morceaux, l'album sera repris lors de The Division Belle tour de 1994, Pulse est l'album live de cette tournée gigantesque de 117 concerts, beaucoup de pirates, des années soixante-dix ont été produits en vinyles, cassettes, CD, et vidéos, principalement des concerts, on découvre les premières versions de cet album mythiques, les spectateurs ont eu la chance d'entendre les prémisses sans le savoir de Dark Side Of The Moon, étant les acteurs, témoins de la partition du chef-d'oeuvre du groupe, à cette époque, les concerts étaient un lieu de propositions musicales, le public était le révélateur du succès d'un morceau….

Philippe Gonin, nous plonge dans l'oeuvre de cet album, dans sa musicologie la plus profonde, avec le tumulte des protagonistes du groupe ; où les tensions ricochent dans l'écriture des différents morceaux, Roger Waters bataille avec David Gilmour dans cette guerre des égos pour un leadership qui fracturera le groupe quelques années plus tard, laissant Waters, soliste d'un The Wall et son petit frère The final Cut comme un testament de sa séparation de Pink Floyd.

Pink Floyd, The Dark Side Of The Moon décrypte chaque morceau, la musique est disséquée dans sa structure, les instruments catalogués, la nouveauté, l'écriture, les anecdotes sont la bruine intime qui caresse les pages d'une mélancolie prosaïque d'un Waters pessimiste et aussi lucide, ce livre ouvre la perception cachée de l'album sans la magie même de la musicalité sublime de chaque morceau qui au fil de l'album dérive vers la beauté pure d'une oeuvre au firmament de la dernière note qui tinte l'écho du Divin, même si, l'être humain ne pourra jamais être la cristallisation de la beauté naturelle de notre Nature.

Il y a quarante-cinq ans sortait l'un des albums les plus vendus au monde, The Dark Side of The Moon. Sa pochette emblématique, la boucle inoubliable qui ouvre le single « Money », sa perfection sonore, une époque qui se prêtait aux expérimentations, voire peut-être aussi sa dimension conceptuelle développé par Roger Waters, sont autant de facteurs qui ont contribué à son succès interplanétaire. C'est aussi l'oeuvre charnière dans la carrière du groupe britannique, qui va désormais devenir la grosse machine (commerciale, diront certains) que l'on connaît et connaître de fortes turbulences internes. Après avoir décortiqué The Wall Philippe Gonin se penche sur ce véritable phénomène de la musique rock du vingtième siècle qui se maintint 933 semaines dans le Top 200 du Billboard.

Si Pink Floyd – The Dark Side of The Moon est nettement plus concis que son précédent ouvrage chez le Mot et le Reste, c'est simplement parce qu'il y a moins de choses à dire sur le sujet : en effet, après Obscured By Clouds et Live at Pompei, le groupe montre encore une forte cohésion, une certaine unité, et les conflits d'ego des futurs millionnaires sont à venir. Pink Floyd souhaite passer à la vitesse supérieure et n'est pas encore englué dans des problèmes collatéraux. le livre se concentre donc essentiellement sur la partie créative des concerts qui précèdent le travail en studio, et pendant lesquels l'album est déjà joué dans son intégralité, le processus d'enregistrement et toutes les petites trouvailles techniques qui font le charme de ce monument, les inévitables anecdotes dont le lecteur est si friand et les concerts donnés après la sortie du disque. Un entretien daté de 2017 avec le cinéaste Ian Emes, auteur notamment des films d'animation projetés lors des spectacles de la tournée, conclut cet ouvrage à la fois rigoureux et facile d'accès.

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