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Critique de PG35


L'essentiel de ce polar consiste en un improbable huis-clos entre sept personnages dans une maison de Philadelphie. Un fugitif tente de se faire accepter dans une bande de voleurs en leur faisant croire qu'il est lui-même un voyou. Il séduit les deux femmes de la bande et baratine le chef de celle-ci qui accepte de l'associer à un braquage, lequel finira mal pour tout le monde.
Le bouquin date de 1954 et a été traduit et publié l'année suivante dans la Série noire. Des personnages inégalement campés, peu d'action, beaucoup de dialogues. Et c'est là que le bât blesse : l'argot des années cinquante est daté, voire désuet. Il dessert le récit. À noter cependant qu'une traduction révisée a été publiée en 2016.
David Goodis a été porté à l'écran à onze reprises, dont sept par des réalisateurs français parmi lesquels Verneuil, Truffaut ou Beineix. Vendredi 13 a été adapté en 1972 par Sébastien Japrisot et René Clément, qui en ont fait La Course du lièvre à travers les champs, avec Jean-Louis Trintignant et Robert Ryan dans les rôles principaux. Curieusement la mention du roman de Goodis n'apparaît qu'au fin fonds du générique de ce film remarquable. Les cinéastes ont pourtant conservé le thème de l'intrus qui tente de se faire admettre dans un groupe, certains dialogues et des scènes entières - ainsi la séquence de la fourchette plantée dans l'avant-bras de Mattone. Japrisot et Clément ont eu l'habileté d'étoffer les personnages de Charley et Hart (Froggy), de déplacer l'action dans une île du Saint-Laurent particulièrement cinégénique et de construire un arrière-plan solide et dramatique. Comme quoi d'un polar moyen on peut tirer un bon film.
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